Lu dans la presse locale
- A l’issue de la réunion du Comité National des Etats Généraux de l’Industrie, ESTROSI s’est prononcé pour une politique de baisse des charges sur les entreprises, se félicitant d’avoir déjà supprimé la taxe professionnelle (c'est-à-dire plus de 100 millions d’euros pour les entreprises des A.M.).
- Sophia Antipolis a perdu 2 700 emplois en 2009.
- BNP PARISBAS a annoncé le versement de 500 millions d’euros à ses traders en 2010.
- Le chômage repart à la hausse : +16,5%, soit 19 500 demandeurs d’emploi en plus en janvier.
Un contrat pour aider les collectivités à embaucher
(Nice-Matin du mercredi du 17 février 2010)
« Un nouveau contrat vient d’entrer en vigueur. Le contrat unique d’insertion (CUI) est en place depuis le 1er janvier 2010. Il est divisé en Contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE), pour le secteur non-marchand, et en Contrat initiative emploi (CIE), pour le secteur marchand. Il a été présenté à des élus du pays grassois à Saint-Vallier. L’occasion de découvrir ce CUI en trois questions.
- A qui est-il destiné ?
« Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans qui rencontrent des difficultés à rentrer dans le marché du travail et aux 50 ans et plus. Mais d’anciens détenus ou des travailleurs handicapés peuvent aussi en bénéficier », explique Julia Guichard, directrice de l’association des maires de France du département.
- Quelle utilité ?
Il permet aux employeurs de bénéficier d’aides. « Ce contrat est utile pour le secteur marchand, avec des soutiens de l’Etat pouvant aller jusqu’à 47% du SMIC et, pour le domaine non-marchand, avec des aides allant jusqu’à 95%, voire 105% du SMIC dans le cas de bénéficiaires d’ateliers ou de chantiers d’insertion », souligne Gérard Fusari, directeur départemental adjoint de la direction du travail.
- Combien de contrats et sur quelle durée ?
Le sous-préfet, Claude Serra est clair. « L’état souhaite créer, en 2010, 410 000 CUI sur le plan national dont 36000 CAE. Ils vont permettre aux personnes concernées de remettre le pied à l’étrier. Ces aides durent 24 mois maximum. »
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Notre point de vue
Nous constatons qu’à l’heure où le chômage est à la hausse malgré les profits gargantuesques des entreprises, l’Etat, dans sa volonté de réduire statistiquement le taux de chômage, fabrique de nouveaux travailleurs précaires en utilisant les collectivités.
Les départs à la retraite et les licenciements dans les collectivités territoriales laisseront place à la précarisation des agents, en particulier des jeunes. Le CUI est un véritable réservoir de main d’œuvre destiné à pallier le manque de salariés au coup par coup. La diminution du nombre de fonctionnaires exigée par l’Union Européenne est ainsi « résolue » par le CUI qui entrainera une suppression des titularisations.
Meeting du 19 février 2010 à la Mutualité
Message d’un adhérent du POI06
« Bonjour,
J'ai profité de mes vacances à Paris pour aller au meeting du 19 février, salle comble, plus une place assise.
Interventions de syndicalistes FO CGT FSU qui ont expliqué l'origine de l'agression contre nos retraites, en premier lieu l'Union Européenne comme ce qui se prépare en Grèce. Ils ont donné des milliards aux banques pour spéculer et c'est nous qui devons payer en sacrifiant nos retraites (30 à 50% de baisse des pensions si le calcul sur les 6 derniers mois pour les fonctionnaires est annulé).
Le responsable syndical de Dreux a montré comment l'unité autour du Comité pour l'interdiction des licenciements est source d'espoir : le comité a su imposer au président PS de la région une lettre demandant l'annulation des licenciements chez Philips à Dreux.
Daniel Gluckstein a démontré qu'aucun argument, autre que la loi du marché, ne peut nous imposer de remettre en cause nos retraites.
Refusons le consensus ! Ne touchez pas à nos retraites ! »
Elections régionales
Selon un sondage Ifop paru dans Sud-Ouest le 21 février, l'abstention s'élèverait à 63% chez les ouvriers et 72% chez les jeunes, un record. Manifestement, les jeunes et les travailleurs ne pensent pas que ces élections leur permettront de régler les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Le POI rappelle qu'il n'a pas d'intérêts distincts de la classe ouvrière. Il ne présentera pas de candidats aux élections régionales. Nous rappelons notre attachement aux structures républicaines qui fondent la démocratie politique : communes - département - nation.
Le POI rejette la politique subsidiaire de l'Union Européenne qui, non seulement met des pays comme la Grèce sous tutelle pour imposer un plan sans précédent de liquidation des services publics et des acquis sociaux, mais organise le démembrement des nations et des conquêtes nationales au nom de l'Europe des régions pour substituer à l'édifice républicain le tryptique : intercommunalité - région - UE.
Certaines régions ont déjà des ambassadeurs à Bruxelles, comme la région Bretagne ou l'euro-région Alpes Méditerranée promue par Michel Vauzelle, président PS de la région PACA.
En lieu et place de l'égalité des citoyens, les régions se livrent une véritable compétition entre les territoires, en particulier en matière de subventions aux entreprises. Avec la mise en place des Agences Régionales de Santé, on nous explique déjà que la politique de remboursement des médicaments variera d'une région à l'autre en fonction de priorités régionales. La régionalisation, c'est la dislocation de la République.
Les faits démontrent que, pour l'essentiel, les exécutifs régionaux sont le lieu de co-gestion Etat-Région des politiques publiques dictées par l'Union Européenne.
Récemment, Pierre Besnasconi, conseiller régional PCF de la région PACA, n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler que "trop souvent, notre gestion a accompagné des décisions de l'Union Européenne, du gouvernement, des CCI ou des maires des grandes villes plutôt que de résister et d'engager une bataille politique pour les mettre en échec" (PCA Hebdo du 5 février 2010). En vérité, il ne peut en être autrement, car c'est la fonction même des régions.
Quant à Patrick ALLEMAND, vice-président PS de la région PACA, il s’était adressé à Christian ESTROSI lors de l’ouverture des Etats-Généraux de l’Industrie au salon Industria 2009 à Cagnes sur mer, le 20 novembre, en ces termes : « je suis ravi de vous dire, au nom du Président de la Région Michel Vauzelle, combien nous sommes attentifs aux décisions que vous prenez et combien nous souhaitons (...) travailler avec vous pour soutenir la région PACA. (…) Nous venons de voter à notre dernière assemblée plénière la stratégie régionale de l’innovation, votée à une très large majorité y compris par l’opposition (UMP) parce que nous avons souhaité doter notre région d’une stratégie régionale d’innovation en liaison avec la Commission Européenne. »
Alors que la réforme territoriale menace d'emporter l'édifice républicain fondé sur les départements et les 36000 communes, le POI appelle à développer la campagne pour le retrait de la réforme territoriale et l'abrogation des lois forçant les communes à se regrouper (cf. Appel).
Le POI rappelle qu'il se prononce pour l'abrogation des institutions anti-démocratiques de la Vème République et pour la convocation d'une assemblée constituante souveraine dont le peuple définira lui-même la forme et le contenu.
Quelques précisions sur la réforme des retraites et la campagne du POI contre le consensus
Depuis plusieurs semaines, Informations Ouvrières décortique avec précision le mode opératoire de la remise en cause de nos régimes de retraite, dont le cœur est le consensus droite-gauche. Tout le monde explique : comme il y a un problème de financement des retraites, il faut une réforme (voir les derniers numéros d'IO). Soyons clair : un dispositif est mis en place pour bloquer la mobilisation qui cherche à faire échouer les plans du gouvernement (à nouveau, voir le détail dans IO, en particulier sur la préparation de la journée d’action du 23 mars).
Le IIème congrès du POI a adopté un appel pour dire « Non au consensus sur la question des retraites ». Il ne s'agit pas d'une pétition pour la défense des retraites, car aucun travailleur ne va croire que le POI, avec ses seules forces, va pouvoir inverser les choses.
Par contre, le POI peut aider à construire un point d’appui précis pour faire voler en éclat le consensus et permettre à la classe ouvrière de se mobiliser pour la défense de ses régimes de retraite. C'est le sens de notre campagne de signature, une campagne de signature de masse sur laquelle nous pouvons rassembler largement pour préparer des meetings et des réunions autour d'Informations Ouvrières.
Un camarade nous relate une discussion avec un responsable syndical qui lui dit « je ne comprends pas pourquoi vous dites que la question des retraites est la question centrale ».
Les adhérents du POI seront confrontés à ce genre de remarques qui, précisons-le, sont parfaitement légitimes. Pourquoi mettre l’accent sur les retraites alors qu’il y a les suppressions de postes et la réforme des lycées dans l'enseignement, les licenciements dans le privé, de même dans les hôpitaux ... Si l'on prend le problème des retraites comme une revendication, alors c’est normal qu’elle fasse partie d'une série de questions.
Mais la défense de nos régimes de retraite se heurte au consensus. Sur quoi s’exprime ce consensus ? Il s’exprime sur l'ensemble de la politique. Cela s’est vu dans le débat Woerth–Besancenot. Sur le fond, Besancenot n’a pas une position différente de Woerth. Chacun dit qu'il y a un problème générationnel et démographique... Il faut donc trouver un équilibre financier et engager une réforme.
Ce qui caractérise notre position exprimée dans IO, c’est que nous affirmons et démontrons qu’il n’y a pas de problème de financement ou d’équilibre. Nous disons « Ne touchez pas à nos retraites ! », car il ne s’agit de rien d’autre que du pillage de notre salaire pour satisfaire les exigences des banquiers, des spéculateurs, de l'Union Européenne et de son pacte de stabilité... Cette position nous différencie de tous les autres. Elle est propre à notre campagne : "Ne touchez pas à nos retraites !".
Et comme nous prenons de front le problème politique, à savoir qu’il y a aujourd’hui un consensus sur la question des retraites, le consensus devient la question centrale. C’est l’obstacle décisif à la contradiction entre le fait que jamais un gouvernement n’a été aussi faible que le gouvernement Sarkozy (-30% d’opinion favorable) et que jamais un gouvernement n’a porté des coups aussi forts contre la classe ouvrière. Et ceci n'est possible que parce qu’il y a le consensus droite-gauche, du PS à Besancenot.
Et ce consensus s'exprime sur la totalité de la politique, comme nous l'avons vu avec le refus du PCF, du PG, du NPA d'appeler à l'unité pour la marche unie pour l'interdiction des licenciements et avec les déclarations de Patrick Allemand qui, au nom de la région PACA (PS), se félicite ouvertement de travailler main dans la main avec Estrosi et l'UMP pour la "défense de l'emploi" (voir IOAM n°9).
Oui, nous considérons que la question centrale est celle du consensus. Evacuer cette question revient, dans les faits, à expliquer que le problème vient de la léthargie de la classe ouvrière, credo politique du PS,PCF,NPA ... pour qui ce sont les travailleurs qui sont responsables de la situation, avec toujours le même refrain : « ils ont eu ce qu'ils voulaient en votant Sarko, il faut maintenant qu'ils votent pour nous aux régionales ». Les travailleurs ont-ils donc eu tort de sanctionner le gouvernement de la gauche plurielle en 2002, après qu'il ait privatisé plus que les deux gouvernements de droite précédents ? Et que dire de la politique des exécutif régionaux de « gauche » qui, dans le cadre de la subsidiarité européenne, accompagne les licenciements et les politiques gouvernementales ?
Il y a deux explications : la léthargie de la classe ouvrière ou le consensus. Pour nous, c’est le consensus.
La formulation « ne touchez aux retraites » indique clairement l’enjeu de toute cette bataille : met-on le doigt dans l’engrenage de l’accompagnement ou, au contraire, aide-t-on les travailleurs à démonter le piège qui leur est tendu. C’est là que se situe le rôle d’un parti ouvrier qui se construit dans cette intervention dans la lutte des classes.
C'est dans ce cadre que le bureau départemental du POI vous invite à développer la vente d'Informations Ouvrières, à faire signer l'appel du IIème congrès "STOP ! Ne touchez pas à nos retraites !", de s’adresser à des militants d'origines diverses pour préparer les conditions du succès des réunions et des meetings qui seront organisés.
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