Réunion ouverte POI


Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr

mercredi 2 septembre 2020

Au nom de notre santé ? Vraiment ?

 Communiqué du POI du 1er septembre 2020

Interdiction de tout rassemblement de plus de 5 000 personnes,

rassemblement de plus de 10 personnes soumis à

autorisation préalable, et obligation du port du masque

dans la totalité de l’espace public, y compris dans la rue,

dans de nombreuses villes de France, sous peine de 135 euros

d’amende, avec une répression accrue et des pouvoirs spéciaux

donnés au préfet. Telles sont les mesures annoncées par

Jean Castex, Premier ministre, à la suite du dernier « conseil

de défense ». Ainsi, après avoir rabâché pendant des mois que

les masques étaient inutiles, le gouvernement les impose

maintenant presque partout.

Évidemment, le premier devoir des autorités publiques est

de veiller à la santé de la population.

Mais c’est aussi une évidence que ceux qui prennent ces

mesures en utilisant les pouvoirs spéciaux que leur donne l’état

d’urgence sont les mêmes qui ont menti sur tout, les mêmes

qui poursuivent la destruction du système de santé, les fermetures

de lits dans les hôpitaux.

Sur cette question comme sur les autres, les décisions de ce

gouvernement n’ont rien à voir avec la protection de la santé.

Elles ont tout à voir en revanche avec une fuite en avant contre

les libertés, contre les droits des travailleurs, tout à voir avec le

renforcement, l’aggravation de la répression d’État. À partir de

maintenant, sur simple dénonciation, sanctions et fermetures

des locaux peuvent être décidées à l’encontre d’organisations

politiques ou syndicales. Rien que pour non-port du masque,

Castex revendique 700 verbalisations par jour depuis le 17 août !

À Paris, des CRS rentrent en force dans un café et matraquent

pour imposer le masque. Dans les Alpes-Maritimes, un salarié

d’un supermarché est brutalement interpellé par les gendarmes

et menotté parce qu’il portait le masque sous le nez…

Une rentrée placée sous le signe

de la volonté de terroriser

Au fil des jours précédant la rentrée scolaire qui concerne

des millions de parents, d’élèves, de jeunes et d’enseignants, le

gouvernement, relayé par tous les médias, a orchestré, à coups

d’annonces chaque jour un peu plus alarmistes, une gigantesque

campagne autour du Covid. Une campagne pour tenter d’installer

un climat de peur, de terroriser la population et la jeunesse,

et tenter de détourner l’attention.

Dans les entreprises, des milliers de milliards sont offerts

au capital pour organiser les restructurations de la production,

les suppressions d’effectifs, la baisse du coût du travail qu’il

exige. Des centaines de milliers d’emplois sont menacés de destruction

: un cataclysme social.

La réforme des retraites et celle de l’assurance-chômage

sont différées, mais le « cap » est maintenu.

« Une des vertus de la crise… » (J. Castex)

Ce 26 août, le Premier ministre Castex intervenait à l’université

d’été du Medef. Aux chefs d’entreprises, il livre la réalité de la

politique gouvernementale :

« Vous le savez, beaucoup de mesures de simplification ont

été adoptées pendant la crise sanitaire par ordonnances [remise

en cause des congés, des repos et du travail hebdomadaire…

ndlr]. C’est une des vertus de la crise. Je vous indique aujourd’hui

que ces dispositions seront prolongées, amplifiées et si possible,

pérennisées (…). Je sais que beaucoup d’entre vous considèrent

qu’elle (la situation) peut aussi représenter une opportunité ».

Le Covid sert de prétexte aux pires attaques, et pendant ce

temps, du côté des sommets des confédérations syndicales, il

faut bien le constater, les réactions sont au mieux timides, quand

elles ne sont pas inexistantes.

Une colère énorme…

Mais, en face, une colère énorme est en train de s’accumuler

contre ce gouvernement, contre ses mensonges, contre sa politique.

C’est ce qu’ont exprimé en juin dernier les manifestations

massives des hospitaliers, la mobilisation de dizaines et dizaines

de milliers de jeunes contre le racisme, et la violence d’État, et

plus récemment, les mobilisations qui ont eu lieu contre les

licenciements dans plusieurs groupes de l’industrie.

L’immense majorité n’a rien oublié des mensonges et des

décisions criminelles du gouvernement. Tenter d’empêcher

que s’exprime cette colère, c’est l’objectif des mesures et des

annonces du gouvernement, prétendument au nom de la lutte

contre l’épidémie.

Pour le POI, l’état d’urgence permanent, les mesures d’exception,

les mesures liberticides, les atteintes à la liberté de manifester,

de se réunir doivent être levées.

Le POI et ses militants, engagés notamment dans les comités

de résistance et de reconquête aux côtés de militants ouvriers

et de travailleurs de toutes tendances, entendent agir pour aider

à regrouper, aider à organiser la colère contre ce gouvernement,

contre sa politique, pour les balayer, pour « qu’ils dégagent

tous » !