Réunion ouverte POI


Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr

samedi 27 mars 2010

Lycée Carnot de Cannes en grève

12 mars : 50% des enseignants du Lycée Carnot de Cannes en grève et en manifestation au rectorat de Nice contre la réforme Chatel et la suppression du russe en langue vivante pour les élèves de seconde.
* * *
A l’appel de leurs syndicats CGT-FO-SNES/FSU, les enseignants du Lycée Tocqueville de Grasse étaient en grève, le 12 mars, pour le retrait des réformes Chatel. Ils dénoncent notamment :

« - la suppression de 63 heures postes (soit l'équivalent de trois postes d'agrégés et un poste de certifié) alors que nous ne perdons que 35 élèves ;
– l'obligation pour 5 professeurs de se partager sur deux ou trois établissements (collèges ou lycées) ;
– le passage à plus de 10% de la dotation globale en Heures Supplémentaires Année (soit en moyenne plus de deux HSA par professeur) ;
– « l'obligation » pour certains professeurs de faire trois HSA ou plus ; – un accompagnement personnalisé en classe entière ; – un accompagnement personnalisé imposé à certains professeurs ; – 75 % des enseignements d'exploration en groupe de 30 ;
– l'obligation pour des professeurs de réaliser un enseignement pour lequel il n'a pas été et ne sera pas formé (la seule consigne étant d'être « créatifs ») ; »
* * *
Dans le primaire, les enseignants réunis le 10 mars à Peymeinade avec leur syndicat SNUDI-FO ont adopté une motion, qu’ils ont adressée à toutes les écoles du département. Sous le titre « contre-réforme des retraites : 40 ans, c’est déjà trop ! », on y lit les revendications suivantes :
« - Aucun allongement de la durée des cotisations
- Aucun allongement de l’âge légal des départs à la retraite
- Maintien du code des pensions et en particulier du calcul des 75 % sur les 6 derniers mois d’activité
- Non à la création d’une caisse de retraite des fonctionnaires Aucune remise en cause des avantages familiaux
Les enseignants réunis à l’initiative du SNUDI-FO 06, le 10 mars 2010 à Peymeinade, invitent les collègues à se réunir dans les écoles, à débattre de ces revendications et à définir les moyens d’action à la hauteur des enjeux qui ne peuvent être une succession de journées d’action telles que nous les avons connues en 2009 avec le résultat que l’on connaît et qui passent, selon nous, par la grève jusqu’à satisfaction des revendications. »

Initiatives Ouvrières des Alpes-Maritimes

Extraits du IOAM n°13:

NICE
- Jeudi 11 mars :
· 500 professionnels de la petite enfance (crèches) manifestent à Nice contre la réduction du taux d’encadrement et des qualifications de personnels.
· Mouvement de grogne des médecins pour qui, « dans 10 ans, il y aura deux fois moins de généralistes qu’aujourd’hui ».
· 150 personnels du CHU, venus de l’Archet, Saint-Roch ou Pasteur manifestent contre la baisse des primes de 80 à 150 euros par an. Le CHU a perdu 90 postes en 3 ans.

- Enseignement :
· En 5 ans, 693 postes ont été supprimés dans l’académie. Le nombre d’élève est resté stable.

· En 2009, 180 postes ont été supprimés pour 155 élèves supplémentaires.

· A Nice :
I. Disparition de la formation de guide-interprète régional en BTS Tourisme à Paul Augier.
II. Suppression du CAP maintenance véhicule automobile aux Eucalyptus.
III. Suppression des classes STG d’Estienne-d’Orves.


· Selon un professeur de collège de Contes, « il y a 10 ans, l’investissement (dans l’Education Nationale) représentait 7,5% du PIB. Aujourd’hui, il en représente seulement 6% ».

- Elections régionales : au premier tour, l’abstention a atteint jusqu’à 71% dans certains bureaux ouvriers de Grasse.

CANNES LA BOCCA

Une forte mobilisation est en cours à Thalès pour des augmentations de salaires. En effet les propositions initiales de la direction étaient de 1.4%, alors qu'en parallèle le groupe verse plus de 100 millions d'euros de dividende aux actionnaires. Par ailleurs à Thalès Alenia Space (dont les 2 sites sont Cannes et Toulouse avec environ 2000 salariés chacun), l'année 2009 a été très bonne en terme de commandes, activité et rentabilité.
Ainsi le jeudi 18 février, jour du Conseil d'administration de Thalès, des manifestations ont eu lieu au siège à Paris et Toulouse, ainsi que des débrayages sur 30 des 70 sites.
En parallèle, et en seulement 3 jours, 10 000 salariés (soit près du tiers des 33 000 salariés de Thalès) ont signé une pétition pour une hausse de salaire plus forte que la proposition de 1.4% faite par le groupe.
La direction  a lâché très peu sur les salaires, en passant à 1.55% ... ils comptent au 2ème chiffre après la virgule !
L'action a donc continué pendant les vacances, et le jeudi 11 mars nous étions 650 de Thalès Alenia Space Cannes à défiler dans la rue, pendant qu'à Toulouse (autre établissement de TAS) ils étaient 1000, et 800 au siège du groupe à Neuilly.
Les négociations ont été réouvertes, une nouvelle réunion est prévue le 18 mars. En l'attente, on maintient la pression !
Enfin avec à la tête un nouveau PDG Luc Vigneron qui était à la tête de GIAT qu'il a complètement restructuré et dépecé, cette mobilisation s'inscrit dans le cadre plus global du maintient des emplois et des compétences sur nos sites.
A noter l'article de Nice matin où ils ne parlaient que de 300 manifestants ce qui est une sous estimation grossière et mensongère!

Le POI 06 informe sur les régionales 2010

PARTI OUVRIER INDEPENDANT
87, rue du Faubourg-Saint-Denis
75010 PARIS
Tél. : 01.48.01.85.85
poi@fr.oleane.com
www.parti-ouvrier-independant.com
Communiqué
Paris, le 22 mars 2010

Le second tour a confirmé le premier : une crise majeure secoue le pays. L’abstention bat un nouveau record pour un
second tour d’élections régionales : tous les partis perdent des millions de voix par rapport aux élections régionales
de 2004. C’est un immense rejet : dans les quartiers ouvriers et populaires, comme dans les zones rurales les plus
frappées par la crise, deux électeurs sur trois ne se sont pas déplacés, parfois plus.

Rejet des politiques mises en oeuvre depuis plus de vingt ans par les gouvernements successifs. Rejet de la politique de
Sarkozy, de chômage, de misère, de destruction des droits dictée par l’Union européenne. Mais rejet aussi des
politiques mises en oeuvre durant la même période par les gouvernements de la gauche plurielle et s’inscrivant dans
le même cadre.

Rejet des politiques d’accompagnement. Les dirigeants des partis de gauche prétendaient que, dirigées par eux, les
« régions » pouvaient être un « bouclier » face à la politique du gouvernement… Cela n’a pas convaincu. D’expérience,
les travailleurs voient dans ces politiques « régionales » l’accompagnement des plans de licenciements et de
destruction des services et emplois publics. La « victoire » des partis de gauche ce 21 mars n’efface pas le fait qu’ils
sont, eux aussi, frappés par l’abstention, même si c’est dans une proportion moindre que l’UMP.

Rejet des plans dictés par l’Union européenne. En France comme dans chaque pays, l’Union européenne exige que les
gouvernements aillent jusqu’au bout de la remise en cause de tous les droits et garanties. Cette Union européenne en
crise se déchire pour savoir qui doit financer le plan de Papandréou. Mais elle est unie dans sa volonté de faire payer
aux travailleurs et aux jeunes les conséquences de la crise de décomposition du système capitaliste. Celle-ci s’étend
à toute l’Europe. Grèce, Espagne, Portugal... Au lendemain de cette élection, le tour de la France ?

Rejet du consensus contre la démocratie. « Je ne vote plus depuis le référendum sur la constitution européenne.
J’avais pris la peine de lire cette constitution. J’avais décidé de voter non, comme une majorité de Français. Et
pourtant la classe politique française a ignoré notre opinion et a tout de même fait passer un traité dit réduit »,
explique un abstentionniste cité dans la presse. C’est un fait : en participant massivement au référendum du 29 mai
2005, le peuple avait dit non à la constitution européenne. C'est-à-dire non à l’Union européenne, à ses plans de
destruction, à l’euro. La démocratie exigeait que ce vote soit respecté. Mais il a été piétiné. Par un simple vote au
Parlement, des députés de toutes couleurs politiques (en particulier UMP et parti socialiste) ont adopté à la sauvette
le traité rejeté par le peuple. La volonté du peuple irlandais a été également bafouée.

Et maintenant ?
La situation du pays est grave, le peuple n’en peut plus. Durant ces dix-huit derniers mois, 600 000 emplois ont été
détruits dans l’industrie et les services. Partout les grands groupes ont préservé leurs marges et bénéfices à coups de
fermetures d’usines, de délocalisations, de plans de suppression et de blocage des salaires. Grâce à ces destructions
anti-ouvrières, et aussi à l’aide financière apportée par le gouvernement, les entreprises du CAC 40 distribueront, au
titre de 2009, 35,5 milliards d’euros de dividendes, les cinq premières banques françaises faisant, à elles seules,
plus de 11 milliards de bénéfice. Pour cela, des centaines de milliers de femmes et d’hommes, majoritairement
jeunes, ont basculé dans le chômage tandis que des centaines de milliers de chômeurs arrivent cette année en fin de
droit. Dans le même temps, tout ce qui a été arraché par le combat ouvrier et démocratique, en particulier depuis
1945, est en train d’être démantelé.
Le soir de l’élection, le pays stupéfait a entendu les représentants du gouvernement et de l’UMP déclarer en
substance : « nous ne lâcherons pas le cap des réformes et particulièrement la réforme des retraites » et, s’adressant
aux responsables des partis de gauche : « vous allez devoir dire quelles sont vos propositions pour réformer les
retraites, car vous ne pourrez pas vous contenter de vous opposer au propositions de l’UMP ». Et l’on a entendu
Martine Aubry, Pierre Moscovici pour le PS et Marie-George Buffet pour le PCF déclarer : « Nous sommes prêts au
débat, nous avons nos propres propositions pour réformer les retraites. »
Un « débat » ? Une « réforme » des retraites ? Qu’est-ce qui justifie un tel consensus ?
La seule raison de la contre-réforme des retraites, la voici dévoilée par la presse : « Sa priorité [de Sarkozy, NDR] est
de ne pas subir comme la Grèce les attaques des marchés. La signature de la France par les agences de notation
financière ne doit pas être dégradée […] La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA […] c’est pour cela
que la réforme des retraites sera de grande ampleur », assure un proche de M. Sarkozy (Le Monde du 20 mars).
C’est donc uniquement pour satisfaire aux exigences des fonds spéculatifs, principalement nord-américains, qu’il
faudrait démanteler les retraites ouvrières et forger un consensus pour y parvenir ? Un tel consensus, véritable piège
tendu aux organisations syndicales, serait contraire à la démocratie !
Fidèle à la tradition du mouvement ouvrier qui considère que la société est divisée en classes, le Parti ouvrier
indépendant appelle travailleurs, militants et jeunes à se regrouper dans le combat contre toute forme de consensus
avec les capitalistes et le gouvernement à leur service.
Une crise majeure frappe le pays. La solution à cette crise passera nécessairement par le fait que, un peu plus tôt, un
peu plus tard, le peuple sera amené à reprendre la parole. Et à déterminer lui-même les voies et les moyens pour
imposer les mesures – de l’interdiction des licenciements au refus de la contre-réforme des retraites – qui sauveront
le peuple travailleur d’un désastre imminent. Pour ouvrir une telle issue, la construction et le renforcement d’un
authentique parti qui consacre toute son activité à la seule défense des intérêts ouvriers et populaires est une
nécessité. C’est le sens de la construction du Parti ouvrier indépendant, qui, sans attendre, affirme : s’il s’agit de
redonner la parole au peuple, cela commence par combattre tout consensus entre majorité et opposition pour mettre
en oeuvre les mesures dictées par les capitalistes, les spéculateurs, l’Union européenne.
Voilà pourquoi le POI jette toutes ses forces dans le combat pour aider à réaliser l’unité contre le consensus. Nul ne
peut croire que l’unité se réalisera du jour au lendemain. C’est un combat. Mais un combat urgent : avant le 15 avril,
le gouvernement annonce que, s’appuyant sur le rapport du Conseil d’orientation des retraites , il rendra publique sa
contre-réforme des retraites, « de grande ampleur », nous promet l’entourage de Sarkozy.
Le Parti ouvrier indépendant enregistre que déjà 20 000 travailleurs et militants de toutes tendances ont signé
l’appel lancé par son IIe congrès pour dire : « Non au consensus, ne touchez pas à nos retraites ! » Il appelle à
amplifier partout la campagne.
De même, dans une situation où la même mécanique du consensus voit les départements et régions appliquer des
mesures aux conséquences dramatiques pour la population, le Parti ouvrier indépendant agit pour forger l’unité pour
combattre ces mesures destructrices.
L’heure est grave. Il y a urgence.
Le Parti ouvrier indépendant invite travailleurs et militants, jeunes de toutes tendances à participer aux réunions qu’il
organise dans tout le pays, et ainsi, dans chaque commune, chaque village, chaque entreprise, chaque quartier, à
oeuvrer à construire le solide front uni de résistance contre la politique de régression sociale anti-ouvrière et de
réaction(1).
Pour mener ce combat, il invite chacune et chacun à prendre sa place dans la construction de l’authentique parti
ouvrier indépendant dont la classe ouvrière et l’ensemble des couches laborieuses ont besoin pour lutter et faire
prévaloir leurs intérêts vitaux.
(1) Le IIe congrès du POI a donné « mandat à ses instances (bureau national) de décider, en fonction des besoins du renforcement
de la bataille pour la réalisation effective de l’unité contre toute réforme des retraites, de proposer l’organisation d’une manifestation
nationale sur ces mots d’ordre ».

samedi 20 mars 2010

COMMUNIQUÉ du POI des A-M

Le POI des Alpes-Maritimes s’associe pleinement au communiqué du POI national.

Par rapport au scrutin des élections régionales de 2004, la droite perd 2,6 millions de voix, le Front National en perd 1,4 millions et la gauche 1,2 millions. Dans notre département, l’abstention s’élève à 55%, en hausse de 14 points par rapport à 2004.

Ces résultats sont l’expression d’un double rejet :

- rejet de la politique de régionalisation/dislocation de la République : régionalisation des structures de l’Etat et transfert des fonctionnaires, remise en cause des prérogatives des communes et des départements, augmentation des impôts fonciers levés par la région, mise en place de l’euro-région Alpes-Méditerranée …

- rejet du consensus Etat/Région dans la mise en place des contre-réformes dictées par l’Union Européenne, notamment en matière de subventions publiques aux entreprises et d’accompagnement des plans de licenciements.

Ce rejet appelle l’unité de tous les partis qui cherchent sincèrement à œuvrer pour la défense des intérêts des travailleurs pour refuser le consensus et défendre les acquis sociaux et notamment nos régimes de retraites.

Plus que jamais, le POI appelle à développer la campagne d’unité pour dire :

Non au consensus ! STOP ! Ne touchez pas à nos retraites !
Le bureau départemental

Elections régionales – La position du POI des A-M telle que nous l’avions communiqué le 28 février 2010
Selon un sondage Ifop paru dans Sud-Ouest le 21 février, l'abstention s'élèverait à 63% chez les ouvriers et 72% chez les jeunes, un record. Manifestement, les jeunes et les travailleurs ne pensent pas que ces élections leur permettront de régler les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Le POI rappelle qu'il n'a pas d'intérêts distincts de la classe ouvrière. Il ne présentera pas de candidats aux élections régionales. Nous rappelons notre attachement aux structures républicaines qui fondent la démocratie politique : communes - département - nation.
Le POI rejette la politique subsidiaire de l'Union Européenne qui, non seulement met des pays comme la Grèce sous tutelle pour imposer un plan sans précédent de liquidation des services publics et des acquis sociaux, mais organise le démembrement des nations et des conquêtes nationales au nom de l'Europe des régions pour substituer à l'édifice républicain le tryptique : intercommunalité - région - UE. 
Certaines régions ont déjà des ambassadeurs à Bruxelles, comme la région Bretagne ou l'euro-région Alpes Méditerranée promue par Michel Vauzelle, président PS de la région PACA.
En lieu et place de l'égalité des citoyens, les régions se livrent une véritable compétition entre les territoires, en particulier en matière de subventions aux entreprises. Avec la mise en place des Agences Régionales de Santé, on nous explique déjà que la politique de remboursement des médicaments variera d'une région à l'autre en fonction de priorités régionales. La régionalisation, c'est la dislocation de la République.
Les faits démontrent que, pour l'essentiel, les exécutifs régionaux sont le lieu de co-gestion Etat-Région des politiques publiques dictées par l'Union Européenne.
Récemment, Pierre Besnasconi, conseiller régional PCF de la région PACA, n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler que "trop souvent, notre gestion a accompagné des décisions de l'Union Européenne, du gouvernement, des CCI ou des maires des grandes villes plutôt que de résister et d'engager une bataille politique pour les mettre en échec" (PCA Hebdo du 5 février 2010). En vérité, il ne peut en être autrement, car c'est la fonction même des régions.
Quant à Patrick ALLEMAND, vice-président PS de la région PACA, il s’était adressé à Christian ESTROSI lors de l’ouverture des Etats-Généraux de l’Industrie au salon Industria 2009 à Cagnes sur mer, le 20 novembre, en ces termes : « je suis ravi de vous dire, au nom du Président de la Région Michel Vauzelle, combien nous sommes attentifs aux décisions que vous prenez et combien nous souhaitons (...) travailler avec vous pour soutenir la région PACA.  (…) Nous venons de voter à notre dernière assemblée plénière la stratégie régionale de l’innovation, votée à une très large majorité y compris par l’opposition (UMP) parce que nous avons souhaité doter notre région d’une stratégie régionale d’innovation en liaison avec la Commission Européenne. »
Alors que la réforme territoriale menace d'emporter l'édifice républicain fondé sur les départements et les 36000 communes, le POI appelle à développer la campagne pour le retrait de la réforme territoriale et l'abrogation des lois forçant les communes à se regrouper (cf. Appel).
Le POI rappelle qu'il se prononce pour l'abrogation des institutions anti-démocratiques de la Vème République et pour la convocation d'une assemblée constituante souveraine dont le peuple définira lui-même la forme et le contenu.

 POI
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parti-ouvrier-independant@orange.fr

COMMUNIQUÉ

Moins de 45 % des électeurs inscrits se sont exprimés lors du premier tour de l’élection régionale du 14 mars. Un pourcentage qui descend à 30 % et moins encore dans les zones ouvrières, dans les zones où les industries ont été liquidées, délocalisées, là où chômage et pauvreté ne cessent de s’étendre.
Près de deux électeurs sur trois n’ont pas exprimé leur vote dans des départements entiers comme la Moselle ou la Seine-Saint-Denis, et dans une proportion comparable à Calais. A peine 30 % de suffrages exprimés à Vénissieux, dans la banlieue ouvrière de Lyon. Moins encore dans des villes comme Stains (Seine-Saint-Denis) ou Les Mureaux (Yvelines), dans la région parisienne.
Ce 14 mars, une étape est franchie vers l’ouverture d’une crise majeure dans ce pays.
Ce 14 mars, un double rejet s’est exprimé.
A la télévision, ministres et représentants de l’UMP ont cherché à minimiser la signification de ce rejet, en prétendant qu’il n’avait pas de signification nationale. Il en a une, bien évidemment. Quand le parti du président recueille à peine le vote d’un électeur inscrit sur neuf, c’est bien sa politique de licenciements, de destruction des services publics et de la protection sociale, de contre-réformes et de régression généralisée, au service des multinationales et des grands groupes spéculatifs, qui est rejetée par l’immense majorité de la population.
Mais, ce 14 mars, s’est exprimé également le rejet de toute l’architecture de la régionalisation mise en place, depuis des décennies, dans le cadre des institutions de la Ve République et de « l’Europe des régions ». « Dirigées par nous, les régions sont et seront un bouclier social, une protection pour la population », ont affirmé les dirigeants du parti socialiste et leurs alliés. Le fait est que si ces partis ont partiellement bénéficié du vote contre le gouvernement, la régionalisation, elle, n’est pas apparue aux yeux des travailleurs et de la population comme une réponse à leur attente. Bien au contraire ! La dislocation des droits, région par région, dans le cadre d’un partage des rôles entre un gouvernement central et des régions mettant en œuvre les mêmes directives de l’Union européenne : la population laborieuse n’en veut pas.
La veille de l’élection, le président Sarkozy avait, dans Le Figaro magazine, prôné à nouveau la réalisation d’un consensus avec les dirigeants du parti socialiste pour faire passer la contre-réforme des retraites. Au soir du premier tour du 14 mars, les ministres du gouvernement se sont adressés, à la télévision, aux futurs dirigeants des régions issus du parti socialiste pour leur dire : vous devrez, vous aussi, augmenter les impôts, diminuer les services publics car il vous faudra appliquer le cadre commun, celui de l’Union européenne.
La période qui va s’ouvrir après les élections régionales sera une période difficile pour la classe ouvrière et la jeunesse, d’autant plus difficile que le gouvernement prépare un plan de rigueur comparable à ceux déjà décidés en Grèce, au Portugal, en Espagne...
Confirmant ce qui s’était déjà passé lors des élections européennes en juin 2009, l’abstention massive du 14 mars exprime un rejet. Ce rejet appelle une rupture avec les diktats de l’Union européenne, avec les politiques de privatisation, de licenciements, de démantèlement des conquêtes sociales. Ce rejet s’oppose à tout consensus avec le gouvernement Sarkozy. Il est porteur d’une exigence : celle de l’unité pour arrêter immédiatement les contre-réformes en cours, et, tout particulièrement, celles qui concernent les retraites, la protection sociale, l’enseignement, la réforme territoriale, ou encore l’application de la loi Bachelot dans le domaine de la santé.
Le 14 mars appelle une rupture nette avec toutes les tentatives de consensus par lesquelles des partis se réclamant de la classe ouvrière et de la démocratie accepteraient, de quelque manière que ce soit, de « débattre » avec le gouvernement des contre-réformes proposées.
Le Parti ouvrier indépendant rappelle qu’il a fait le choix de ne pas se présenter à cette élection régionale. Son bureau national se réunira le 20 mars. Il examinera l’ensemble de la situation posée. D’ores et déjà, il appelle les comités du POI à tirer des résultats du 14 mars un encouragement à élargir, sous toutes les formes, la campagne pour l’unité, pour dire « ne touchez pas aux retraites, non au consensus ».
Le secrétariat permanent
Paris, le 15 mars 2010

jeudi 4 mars 2010

Sauvons nos retraites

Stop ! Ne touchez pas à nos retraites !

Les 22, 23 et 24 janvier, le Parti ouvrier indépendant a tenu son IIe Congrès à Paris.

Il lance un appel aux travailleurs, militants et jeunes de toutes tendances : Le gouvernement a décidé d’en finir avec le système de retraites conquis en 1945. Après les « réformes » de 1993, 2003 et 2007, il engage toutes ses forces pour finir le travail. Il invoque comme argument la nécessité de résorber l’endettement public et il a mis officiellement la question des retraites à l’ordre du jour de la conférence gouvernementale sur les déficits publics convoquée fin janvier. Il veut imposer les retraites par capitalisation, individualisées, alors que, dans les pays où existent ces systèmes, les fonds de retraite par capitalisation ont perdu au total 5 400 milliards de dollars dans la dernière période, spoliant des millions de retraités.
C’est une déferlante. Patronat, gouvernement et même dirigeants des partis de l’opposition, tous sont d’accord sur un point : la « réforme » des retraites est urgente. Au nom de « l’intérêt général » et de la « nouvelle gouvernance », le Medef et le gouvernement ont commandé un rapport au Conseil d’orientation des retraites (COR). Objectif : engager une nouvelle contre-réforme pour détruire la retraite par répartition, les régimes particuliers et spéciaux, le Code des pensions civiles et militaires, la CNRACL, l’IRCANTEC.
On nous parle d’endettement public ? 420 milliards d’euros ont été offerts aux patrons en 2009 au prétexte de lutter contre la crise. A quoi ont-ils servi ? La presse capitaliste (Les Echos) le reconnaît : 2009 fut « une parenthèse enchantée » pour les banquiers et les spéculateurs, qui ont utilisé ces sommes gigantesques pour spéculer. 2009, ce furent aussi plus de 700 000 emplois industriels détruits et des dizaines de milliers supprimés dans le secteur public ! Et ce fut aussi le blocage des salaires pour toute la classe ouvrière ! Pour 2010, on nous annonce à nouveau des centaines de milliers d’emplois détruits, le chiffre dramatique de plus d’un million de chômeurs arrivés en fin de droits et une extension de la précarisation de la classe ouvrière et de la jeunesse.
Et il faudrait maintenant accepter une nouvelle attaque contre nos retraites ?
Travailleurs, les « arguments » avancés pour justifier la contre-réforme des retraites sont autant demensonges. • On nous dit :
« Il y a un problème de financement pour les retraites. »
Mensonge ! Des chiffres sont avancés. On parle de 10 milliards d’euros, voire 25 milliards d’euros, qui manqueraient pour 2009. Mais dans la seule année 2008, les exonérations de cotisations de Sécurité sociale offertes aux patrons se sont élevées à 30,7 milliards d’euros. En 10 ans, ce sont 269 milliards d’euros qui ont ainsi été offerts aux patrons, prétendument pour l’emploi, alors qu’ils n’ont jamais autant licencié, privant ainsi de cotisations les caisses de Sécurité sociale. Que l’on interdise les licenciements et que l’on restitue l’argent des exonérations à la Sécu, le problème du « déficit » ne se posera plus.
• On nous dit :
« L’espérance de vie augmente, il est normal de travailler plus longtemps. » Mais l’augmentation de l’espérance de vie est le produit des conquêtes sociales, et en particulier de la Sécurité sociale de 1945. Faudrait-il revenir au début du siècle dernier, quand la plupart des travailleurs mouraient avant de partir à la retraite ? Tout lemonde sait que l’allongement de la durée du travail va diminuer l’espérance de vie. De plus, les deux catégories les plus touchées par le chômage sont les plus de 50 ans et les jeunes, pour qui l’embauche est de fait bloquée.
• On nous dit :
« Il faut rapprocher le public et le privé au nom de l’équité. » Mais jusqu’en 1993 (réforme Balladur-Veil), la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein était la même pour tous : 37,5 annuités. Les régimes spéciaux et le Code des pensions civiles et militaires sont liés aux statuts des personnels et au statut de fonctionnaire. Quand la Sécurité sociale a été créée en 1945, ils ont été délibérément maintenus comme référence pour tirer vers le haut tous les régimes de retraite par répartition. Au nom de quoi faudrait-il accepter de tirer vers le bas le Code des pensions et les régimes spéciaux ?
Sur la base de ces mensonges, une opération d’union sacrée est en marche. Le Premier ministre, Fillon, qui bénéficie d’ores et déjà du soutien de la direction confédérale de la CFDT, se félicite de ce que les dirigeants des principaux partis de l’opposition (« de gauche ») revendiquent eux-mêmes une réforme des régimes de retraite.
Fillon évoque un « pacte républicain ». Mme Parisot, présidente du Medef, déclare que, sur cette base, un accord peut être trouvé entre toutes les parties concernées sur une contre-réforme des retraites.
Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, a fait connaître le 17 janvier 2010 sur RTL son accord de principe sur la constitution d’une commission PS-UMP chargée de définir la contre-réforme (provoquant de vives réactions au sein même de son parti).


Les députés du Parti communiste et du Parti de gauche ont exigé « une réforme profonde du financement des retraites » (le 21 janvier). Le Monde s’est empressé de titrer « Les syndicats sont contraints de se positionner plus vite que prévu » (21 janvier 2010). C’est clair : les partisans de la contre-réforme veulent créer les conditions d’un consensus dans lequel les organisations syndicales participeraient à la remise en cause des régimes de retraite.
Nous disons : non. Les retraites ouvrières n’ont pas été créées pour renflouer patrons et spéculateurs ! Ce ne sont pas les régimes de retraite, c’est le système capitaliste qui fait chaque jour la preuve de sa faillite. C’est l’Union européenne et le gouvernement Sarkozy qui font la preuve de leur faillite.
L’urgence est à l’unité pour dire clairement : « Ne touchez pas à nos retraites ! » Il revient aux organisations ouvrières de s’opposer à toute nouvelle contre-réforme remettant en cause le régime général des retraites, les régimes particuliers, le Code des pensions civiles et militaires. Si le Parti ouvrier indépendant estime, pour sa part, qu’il s’agit non seulement de bloquer la contre-réforme qui s’annonce, mais également de reconquérir les conditions anciennes, il n’en fait pas un préalable à la proposition d’unité. Il est un point sur lequel chacun et tous peuvent s’unir : aucune nouvelle attaque, aucune aggravation de la situation, refus du piège du « consensus » et de la prétendue négociation d’une contre-réforme destructrice.



APPEL

Nous, signataires, disons à tous les dirigeants des partis qui se réclament du mouvement ouvrier : aucune participation à la commission chargée d’élaborer la contre-réforme.
Nous sommes convaincus que si les confédérations syndicales refusent le piège du consensus et la prétendue négociation d’une contre-réforme destructrice, ce refus interdirait au gouvernement de faire passer ses projets contre nos retraites.
Nous en appelons au refus du consensus !
Nous en appelons à l’unité pour dire :
ne touchez pas à nos retraites !

La réforme territoriale

Lettre des élus POI à leurs collègues.

Chers collègues,
Vous avez, dans les dernières semaines, signé l’appel pour le retrait de la réforme territoriale dont
le POI a pris l’initiative.
Des milliers d’élus d’origines politiques diverses ou sans étiquette ont contresigné cet appel,
conscients qu’il s’agit d’une question vitale pour l’avenir de la population, de la République et de la démocratie
communale.
L’Assemblée nationale a voté la suppression de la TP, le Sénat lamise en place du conseiller territorial
et examine les métropoles et la « rationalisation de l’intercommunalité », c’est-à-dire le groupement
des communes et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) !
Tout lemonde comprend que ce sont en réalité toutes les prérogatives démocratiques de nos communes
qui sont étranglées. Il y a, c’est une évidence, urgence à se rassembler contre la destruction de
nos communes.
Mais nous posons la question à nos collègues : comment serait-il possible de se dresser contre cette
réforme au nomde la défense d’une décentralisation-régionalisation qui n’a eu de cesse de désengager
l’Etat de ses responsabilités, introduisant l’inégalité des droits dans la République ?
Nous vivons tous les jours, comme élus, ce que cela signifie en termes d’éclatement, de réduction
et de suppression des services publics (bureaux de poste, maternités, écoles, gares SNCF, trésoreries,
tribunaux, DDE, offices HLM…)
Dans le rapport au Sénat sur la réforme territoriale, on peut lire : « le schéma originel a été réalisé par
les deux lois du 7 janvier et du 22 juillet 1983 », faisant référence aux lois de décentralisation de Gaston
Defferre. Leministre de l’Intérieur présentant cette réforme s’est également appuyé sur les loisVoynet-
Chevènement de 1999 d’intercommunalité forcée et celle de Raffarin en 2004. Dans l’éditorial de la Gazette
des communes du 25 janvier, on lit : « Un consensus semble se constituer autour des positions de
l’Association des maires de France (AMF). » Ce consensus a abouti à ce que Gérard Collomb, président
de l’Association des communautés urbaines, du Grand Lyon et sénateurmaire (PS) de Lyon, amende et
vote les articles sur lesmétropoles.
L’ensemble de ces lois ont abouti à des transfertsmassifs de compétences de l’Etat aux collectivités
territoriales, remettant en cause la libre administration des communes. Avec la réforme territoriale, ce
serait un pas supplémentaire dans cette voie menaçant l’existence même des communes. C’est un véritable
basculement de société qui est ainsi préfiguré.
La conférence gouvernementale sur les déficits de la dette vient de se tenir. Le Premier ministre,
François Fillon, annonce « un gel du budget desministères » et ajoute, à propos des collectivités locales,
« il faut qu’elles se fixent des règles équivalentes à celles que se fixe l’Etat » (LeMonde, 3 février 2010). Il faudrait
donc, au moment où l’on supprime la taxe professionnelle et où l’Etat transfère de nouvelles
charges sur les communes, que nous, les élus, nous franchissions un pas supplémentaire dans des
coupes drastiques de nos budgets, pour faire payer à la population la dette qui n’est pas la sienne.
Christine Lagarde, à Bruxelles, a présenté aux autorités de l’Union européenne son « plan d’équilibre
» sur trois ans pour se conformer aux exigences du traité de Maastricht. Parmi les mesures annoncées,
elle a indiqué qu’elle envisageait la mise en place d’un « objectif d’évolution de la dépense local
(ONDAL), sur le modèle de l’ONDAM pour l’Assurance maladie ». Comme élus, nous connaissons tous
les résultats des coupes dans les budgets de santé : déremboursements, fermeture dematernités, d’hôpitaux
de proximité…Et Mme Lagarde a même fixé l’objectif : une progression de 0,9 % des dépenses
locales au lieu des 5 à 6 %, selon elle, constatés ces dernières années. Elle donne par là le contenu véritable
de la réforme territoriale : asphyxier les communes pour les forcer à se regrouper.
POI PARTI OUVRIER
I N D É P E N DA N T
Pour le socialisme, la République et la démocratie
Membre de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples
E-mail :
poi@fr.oleane.com
Internet :
www.parti-ouvrier-independant.com
87, rue du Faubourg-Saint-Denis,
75010 Paris
Tél : 01 48 01 85 85
Lettre des élus POI
à leurs collègues
Que devrions-nous faire ? Tailler à la hache dans nos budgets sur l’école, les crèches, les questions
sociales, la jeunesse, l’aide aux personnes âgées ? Et quoi d’autre encore ?
Nous sommes tous déjà confrontés à une intolérable pression : comment boucler nos budgets en
équilibre, compte tenu des transferts non compensés et de la liquidation des ressources ? Devrionsnous,
pour satisfaire les exigences du « pacte de stabilité » cher à Bruxelles, procéder à de nouvelles
coupes, augmenter la pression fiscale, supprimer du personnel communal ?
Cette situation est d’autant plus difficile que nous constatons, comme élus, les conséquences des
centaines demilliers de suppressions d’emplois et des fermetures d’usines qui aggravent la précarité et
la pauvreté,multipliant les sollicitations de nos services sociaux.Demême, nous pouvons juger de la situation
dramatique du logement et des demandes de nos concitoyens.
Avec la « réforme territoriale », nous devrions alors avoir comme seulemission de tailler dans les dépenses
sociales et d’ajuster les taxes d’imposition que sont la taxe d’habitation et la taxe foncière comme
seules variables d’ajustement, ce qui, pour la population, se traduit par d’importantes hausses d’impôts.
Or, comme élus,nous savons que c’est inacceptable.Nous sommes élus pour respecter lemandat
de la population.
Nous savons tous que cette question ne peut être résolue commune par commune, canton par canton,
nimême département par département, région par région.
Nous savons que la situation est très difficile. Nous pouvons mesurer les conséquences d’un plan
national de maîtrise des dépenses locales. Faire payer à la population, une fois de plus, les frais d’une
situation où tous ses acquis et garanties sont attaqués (retraite, Sécurité sociale, hôpitaux, poste, etc.)
pendant que desmilliards d’euros sont trouvés pour renflouer les spéculateurs serait renier notremandat.
Nous sommes des élus, c’est-à-dire des citoyens élus par d’autres citoyens pour exercer unmandat
au compte de la population. Nous sommes des centaines de milliers à remplir ce rôle. C’est là la particularité
de notre démocratie communale. Nous voulons pouvoir continuer à exercer librement notre
mandat. Nos concitoyens n’ont pas à faire les frais de la crise.
Nous vous proposons de nous réunir pour dire :
Nous ne sommes pas dupes :
- Assez de la politique de désengagement de l’Etat, assez de transferts de compétences
: retrait de la réforme territoriale !
- Assez des diktats des banques qui, après avoir reçu des milliards d’euros de
l’Etat, exigent que nos communes leur versent des intérêts insupportables pour
nos budgets. Assez de spéculation sur le dos de la population : retour aux prêts
gratuits aux communes (du type de ceux de la caisse d’aide à l’équipement des
collectivités locales) !
Au moment où toute la politique gouvernementale voudrait nous enfermer dans l’obligation
d’augmenter les impôts et de réduire les services à la population au mépris de notre mandat, nous
pensons qu’il est indispensable d’échanger nos points de vue,d’en débattre,de discuter de nos expériences
respectives et de ce que nous pouvons faire ensemble et ce quelles que soient nos opinions respectives.
Elus du peuple, nous voulons le rester, c’est pourquoi nous vous proposons d’en discuter ensemble
.

Lu dans IOAM n°11

Lu dans la presse locale
- A l’issue de la réunion du Comité National des Etats Généraux de l’Industrie, ESTROSI s’est prononcé pour une politique de baisse des charges sur les entreprises, se félicitant d’avoir déjà supprimé la taxe professionnelle (c'est-à-dire plus de 100 millions d’euros pour les entreprises des A.M.).
- Sophia Antipolis a perdu 2 700 emplois en 2009.
- BNP PARISBAS a annoncé le versement de 500 millions d’euros à ses traders en 2010.
- Le chômage repart à la hausse : +16,5%, soit 19 500 demandeurs d’emploi en plus en janvier.

Un contrat pour aider les collectivités à embaucher
(Nice-Matin du mercredi du 17 février 2010)
« Un nouveau contrat vient d’entrer en vigueur. Le contrat unique d’insertion (CUI) est en place depuis le 1er janvier 2010. Il est divisé en Contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE), pour le secteur non-marchand, et en Contrat initiative emploi (CIE), pour le secteur marchand. Il a été présenté à des élus du pays grassois à Saint-Vallier. L’occasion de découvrir ce CUI en trois questions.
- A qui est-il destiné ?
« Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans qui rencontrent des difficultés à rentrer dans le marché du travail et aux 50 ans et plus. Mais d’anciens détenus ou des travailleurs handicapés peuvent aussi en bénéficier », explique Julia Guichard, directrice de l’association des maires de France du département.
- Quelle utilité ?
Il permet aux employeurs de bénéficier d’aides. « Ce contrat est utile pour le secteur marchand, avec des soutiens de l’Etat pouvant aller jusqu’à 47% du SMIC et, pour le domaine non-marchand, avec des aides allant jusqu’à 95%, voire 105% du SMIC dans le cas de bénéficiaires d’ateliers ou de chantiers d’insertion », souligne Gérard Fusari, directeur départemental adjoint de la direction du travail.
- Combien de contrats et sur quelle durée ?
Le sous-préfet, Claude Serra est clair. « L’état souhaite créer, en 2010, 410 000 CUI sur le plan national dont 36000 CAE. Ils vont permettre aux personnes concernées de remettre le pied à l’étrier. Ces aides durent 24 mois maximum. »
___________________

Notre point de vue

Nous constatons qu’à l’heure où le chômage est à la hausse malgré les profits gargantuesques des entreprises, l’Etat, dans sa volonté de réduire statistiquement le taux de chômage, fabrique de nouveaux travailleurs précaires en utilisant les collectivités.

Les départs à la retraite et les licenciements dans les collectivités territoriales laisseront place à la précarisation des agents, en particulier des jeunes. Le CUI est un véritable réservoir de main d’œuvre destiné à pallier le manque de salariés au coup par coup. La diminution du nombre de fonctionnaires exigée par l’Union Européenne est ainsi « résolue » par le CUI qui entrainera une suppression des titularisations.

Meeting du 19 février 2010 à la Mutualité
Message d’un adhérent du POI06

« Bonjour,
J'ai profité de mes vacances à Paris pour aller au meeting du 19 février, salle comble, plus une place assise.
Interventions de syndicalistes FO CGT FSU qui ont expliqué l'origine de l'agression contre nos retraites, en premier lieu l'Union Européenne comme ce qui se prépare en Grèce. Ils ont donné des milliards aux banques pour spéculer et c'est nous qui devons payer en sacrifiant nos retraites (30 à 50% de baisse des pensions si le calcul sur les 6 derniers mois pour les fonctionnaires est annulé).
Le responsable syndical de Dreux a montré comment l'unité autour du Comité pour l'interdiction des licenciements est source d'espoir : le comité a su imposer au président PS de la région une lettre demandant l'annulation des licenciements chez Philips à Dreux.

Daniel Gluckstein a démontré qu'aucun argument, autre que la loi du marché, ne peut nous imposer de remettre en cause nos retraites.
Refusons le consensus ! Ne touchez pas à nos retraites ! »

Elections régionales
Selon un sondage Ifop paru dans Sud-Ouest le 21 février, l'abstention s'élèverait à 63% chez les ouvriers et 72% chez les jeunes, un record. Manifestement, les jeunes et les travailleurs ne pensent pas que ces élections leur permettront de régler les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Le POI rappelle qu'il n'a pas d'intérêts distincts de la classe ouvrière. Il ne présentera pas de candidats aux élections régionales. Nous rappelons notre attachement aux structures républicaines qui fondent la démocratie politique : communes - département - nation.
Le POI rejette la politique subsidiaire de l'Union Européenne qui, non seulement met des pays comme la Grèce sous tutelle pour imposer un plan sans précédent de liquidation des services publics et des acquis sociaux, mais organise le démembrement des nations et des conquêtes nationales au nom de l'Europe des régions pour substituer à l'édifice républicain le tryptique : intercommunalité - région - UE.
Certaines régions ont déjà des ambassadeurs à Bruxelles, comme la région Bretagne ou l'euro-région Alpes Méditerranée promue par Michel Vauzelle, président PS de la région PACA.
En lieu et place de l'égalité des citoyens, les régions se livrent une véritable compétition entre les territoires, en particulier en matière de subventions aux entreprises. Avec la mise en place des Agences Régionales de Santé, on nous explique déjà que la politique de remboursement des médicaments variera d'une région à l'autre en fonction de priorités régionales. La régionalisation, c'est la dislocation de la République.
Les faits démontrent que, pour l'essentiel, les exécutifs régionaux sont le lieu de co-gestion Etat-Région des politiques publiques dictées par l'Union Européenne.
Récemment, Pierre Besnasconi, conseiller régional PCF de la région PACA, n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler que "trop souvent, notre gestion a accompagné des décisions de l'Union Européenne, du gouvernement, des CCI ou des maires des grandes villes plutôt que de résister et d'engager une bataille politique pour les mettre en échec" (PCA Hebdo du 5 février 2010). En vérité, il ne peut en être autrement, car c'est la fonction même des régions.
Quant à Patrick ALLEMAND, vice-président PS de la région PACA, il s’était adressé à Christian ESTROSI lors de l’ouverture des Etats-Généraux de l’Industrie au salon Industria 2009 à Cagnes sur mer, le 20 novembre, en ces termes : « je suis ravi de vous dire, au nom du Président de la Région Michel Vauzelle, combien nous sommes attentifs aux décisions que vous prenez et combien nous souhaitons (...) travailler avec vous pour soutenir la région PACA. (…) Nous venons de voter à notre dernière assemblée plénière la stratégie régionale de l’innovation, votée à une très large majorité y compris par l’opposition (UMP) parce que nous avons souhaité doter notre région d’une stratégie régionale d’innovation en liaison avec la Commission Européenne. »
Alors que la réforme territoriale menace d'emporter l'édifice républicain fondé sur les départements et les 36000 communes, le POI appelle à développer la campagne pour le retrait de la réforme territoriale et l'abrogation des lois forçant les communes à se regrouper (cf. Appel).
Le POI rappelle qu'il se prononce pour l'abrogation des institutions anti-démocratiques de la Vème République et pour la convocation d'une assemblée constituante souveraine dont le peuple définira lui-même la forme et le contenu.
Quelques précisions sur la réforme des retraites et la campagne du POI contre le consensus
Depuis plusieurs semaines, Informations Ouvrières décortique avec précision le mode opératoire de la remise en cause de nos régimes de retraite, dont le cœur est le consensus droite-gauche. Tout le monde explique : comme il y a un problème de financement des retraites, il faut une réforme (voir les derniers numéros d'IO). Soyons clair : un dispositif est mis en place pour bloquer la mobilisation qui cherche à faire échouer les plans du gouvernement (à nouveau, voir le détail dans IO, en particulier sur la préparation de la journée d’action du 23 mars).
Le IIème congrès du POI a adopté un appel pour dire « Non au consensus sur la question des retraites ». Il ne s'agit pas d'une pétition pour la défense des retraites, car aucun travailleur ne va croire que le POI, avec ses seules forces, va pouvoir inverser les choses.
Par contre, le POI peut aider à construire un point d’appui précis pour faire voler en éclat le consensus et permettre à la classe ouvrière de se mobiliser pour la défense de ses régimes de retraite. C'est le sens de notre campagne de signature, une campagne de signature de masse sur laquelle nous pouvons rassembler largement pour préparer des meetings et des réunions autour d'Informations Ouvrières.
Un camarade nous relate une discussion avec un responsable syndical qui lui dit « je ne comprends pas pourquoi vous dites que la question des retraites est la question centrale ».
Les adhérents du POI seront confrontés à ce genre de remarques qui, précisons-le, sont parfaitement légitimes. Pourquoi mettre l’accent sur les retraites alors qu’il y a les suppressions de postes et la réforme des lycées dans l'enseignement, les licenciements dans le privé, de même dans les hôpitaux ... Si l'on prend le problème des retraites comme une revendication, alors c’est normal qu’elle fasse partie d'une série de questions.
Mais la défense de nos régimes de retraite se heurte au consensus. Sur quoi s’exprime ce consensus ? Il s’exprime sur l'ensemble de la politique. Cela s’est vu dans le débat Woerth–Besancenot. Sur le fond, Besancenot n’a pas une position différente de Woerth. Chacun dit qu'il y a un problème générationnel et démographique... Il faut donc trouver un équilibre financier et engager une réforme.
Ce qui caractérise notre position exprimée dans IO, c’est que nous affirmons et démontrons qu’il n’y a pas de problème de financement ou d’équilibre. Nous disons « Ne touchez pas à nos retraites ! », car il ne s’agit de rien d’autre que du pillage de notre salaire pour satisfaire les exigences des banquiers, des spéculateurs, de l'Union Européenne et de son pacte de stabilité... Cette position nous différencie de tous les autres. Elle est propre à notre campagne : "Ne touchez pas à nos retraites !".
Et comme nous prenons de front le problème politique, à savoir qu’il y a aujourd’hui un consensus sur la question des retraites, le consensus devient la question centrale. C’est l’obstacle décisif à la contradiction entre le fait que jamais un gouvernement n’a été aussi faible que le gouvernement Sarkozy (-30% d’opinion favorable) et que jamais un gouvernement n’a porté des coups aussi forts contre la classe ouvrière. Et ceci n'est possible que parce qu’il y a le consensus droite-gauche, du PS à Besancenot.
Et ce consensus s'exprime sur la totalité de la politique, comme nous l'avons vu avec le refus du PCF, du PG, du NPA d'appeler à l'unité pour la marche unie pour l'interdiction des licenciements et avec les déclarations de Patrick Allemand qui, au nom de la région PACA (PS), se félicite ouvertement de travailler main dans la main avec Estrosi et l'UMP pour la "défense de l'emploi" (voir IOAM n°9).
Oui, nous considérons que la question centrale est celle du consensus. Evacuer cette question revient, dans les faits, à expliquer que le problème vient de la léthargie de la classe ouvrière, credo politique du PS,PCF,NPA ... pour qui ce sont les travailleurs qui sont responsables de la situation, avec toujours le même refrain : « ils ont eu ce qu'ils voulaient en votant Sarko, il faut maintenant qu'ils votent pour nous aux régionales ». Les travailleurs ont-ils donc eu tort de sanctionner le gouvernement de la gauche plurielle en 2002, après qu'il ait privatisé plus que les deux gouvernements de droite précédents ? Et que dire de la politique des exécutif régionaux de « gauche » qui, dans le cadre de la subsidiarité européenne, accompagne les licenciements et les politiques gouvernementales ?
Il y a deux explications : la léthargie de la classe ouvrière ou le consensus. Pour nous, c’est le consensus.
La formulation « ne touchez aux retraites » indique clairement l’enjeu de toute cette bataille : met-on le doigt dans l’engrenage de l’accompagnement ou, au contraire, aide-t-on les travailleurs à démonter le piège qui leur est tendu. C’est là que se situe le rôle d’un parti ouvrier qui se construit dans cette intervention dans la lutte des classes.
C'est dans ce cadre que le bureau départemental du POI vous invite à développer la vente d'Informations Ouvrières, à faire signer l'appel du IIème congrès "STOP ! Ne touchez pas à nos retraites !", de s’adresser à des militants d'origines diverses pour préparer les conditions du succès des réunions et des meetings qui seront organisés.