Réunion ouverte POI


Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr

lundi 24 janvier 2022

Lettre aux abstentionnistes

 A tous ceux qui résistent, qui en ont assez et qui veulent que ça change.

Dans quelques mois auront lieu les élections présidentielles. Que choisir ?

Il y a des certitudes, des doutes, des interrogations.

Que les Macron, Le Pen, Zemmour, Pécresse, veuillent poursuivre chacun à sa façon

la politique néfaste déjà mise en oeuvre, c’est une certitude.

Que les Hidalgo, Jadot, Roussel, Montebourg…, en contradiction totale avec les

idéaux de « gauche » dont ils se réclament, finissent par faire ou soutenir la même politique

que celle que leurs partis ont pratiquée en étant au pouvoir, c’est une certitude.

Ils s’en cachent à peine.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle d’élection en élection, las des revirements

et des promesses non tenues, nous nous sommes massivement abstenus. Et nous avons

bien fait.

Pourquoi continuer à voter pour ceux qui, une fois élus, font l’inverse de ce qu’ils ont

promis pour être élus ? Pourquoi continuer à faire confiance à ceux qui, « de gauche »,

font, une fois élus, une politique « de droite » contre nous ? On se souvient des appels

enflammés d’un Hollande, « pour moi l’ennemi c’est la finance ». Hollande, soutenu

par les dirigeants du parti socialiste, du parti communiste, des Verts et d’autres encore.

On sait ce qu’il est advenu de son « combat » contre la finance, des cadeaux princiers

aux plus riches, et aussi de la politique de ses différents gouvernements, avec la loi

El Khomri, l’utilisation de l’article 49-3, et pour finir les déclarations nauséabondes

d’un Valls, la proposition de déchéance de nationalité contre les immigrés dont on voit

aujourd’hui l’horreur qu’on leur fait subir.

Aucun doute, nous nous sommes abstenus en toute conscience et en toute connaissance

de cause.

Puis, en 2017, avec des millions d’autres, nous avons voté Mélenchon. Nous avons

été 7 millions à voter pour cette possibilité de rupture avec ce monde frelaté de la

soumission aux puissants, toujours partisans de « on ne peut pas faire autrement »

et toujours contre les hommes et les femmes, la population laborieuse qui n’a que son

travail pour vivre. Ou qui, sans travail, survit à peine et de moins en moins.

Puis, au 2e tour de 2017, nous nous sommes à nouveau abstenus. Et ce, malgré

la propagande effrénée, les pressions considérables de tous bords de la quasi-totalité

de tous les partis, du PC, du PS, des Verts… visant à nous enfermer dans « le piège de

l’extrême droite » savamment organisé. A l’inverse de tous ceux-là, et en rupture avec ce

qui est devenu une tragique tradition, LFI, le PG, Mélenchon, ne nous ont pas appelés

à voter pour Macron, donc à voter contre nos propres intérêts puisque Macron avait affiché

dès sa participation au gouvernement de Hollande ses objectifs antisociaux et antiouvriers.

Nous avons refusé ce piège infernal, au point que Macron n’a été élu qu’avec

18% du corps électoral.

Et là encore, nous avons eu raison.

Depuis, que s’est-il passé ?

Ensemble, hommes et femmes de tous horizons, militants syndicalistes ou politiques,

simples citoyens, laïques, républicains, par-delà nos différences ou même nos divergences,

nous nous sommes rassemblés pour résister et nous battre.

Dans l’action, dans les grèves, les manifestations, les protestations et refus de tous

ordres, dans ce mouvement pratique, concret, de liberté de conscience, de liberté

de choix et de libre confrontation. Cette action, au bout du compte principal vecteur

du combat pour un changement radical.

Avec les Gilets jaunes, avec nos organisations syndicales contre la réforme des

retraites, pour refuser la honteuse utilisation de la crise sanitaire par Macron et ce gouvernement

à leurs propres fins, pour la laïcité, contre les lois liberticides, contre l’utilisation

des religions pour nous dresser les uns contre les autres, contre la destruction des

services publics, de l’école et de l’université, contre les licenciements et la destruction

des hôpitaux, contre la répression d’État, avec les jeunes manifestant aux cris de « fin du

monde, fin du mois, même combat contre Macron » .

Dans toutes les grandes circonstances, LFI, le Parti de gauche et Jean-Luc Mélenchon

se sont retrouvés à nos côtés. A chaque fois, pendant ces cinq années, ils étaient

là, ensemble, avec nous.

Ils ont même cherché, avec leur groupe à l’Assemblée nationale, à relayer, à proposer,

à résister. Sans grande chance de succès. Les institutions de la Ve République ont été

façonnées de telle façon qu’elles interdisent tout exercice de démocratie réelle. Elles

concourent à concentrer tous les pouvoirs dans les mains d’un seul. A tel point que,

depuis des mois, nous sommes « gouvernés » par un conseil de défense présidé par le

président Macron, dont on ne connaît pas la composition, dont il est interdit de divulguer

les délibérations, et qui décide de ce que nous avons à accepter. C’est ça, les institutions

de la Ve République. Sans les balayer, sans s’en débarrasser, aucune rupture de

fond ne sera possible. C’est le peuple mobilisé qui, dans la Révolution de 1789, a balayé

l’Ancien Régime et a permis l’avènement d’une Assemblée constituante souveraine,

seule façon d’aller au changement radical et à la démocratie.

A chaque fois avec nous, et aussi refusant la compromission, LFI, PG et Jean-Luc

Mélenchon ont été parmi les rares forces politiques à refuser l’opération de Macron

d’utiliser la police pour obtenir le soutien à sa politique. Hidalgo, Jadot, Roussel,

Montebourg… s’y sont prêtés.

Que se passera-t-il d’ici les élections ?

Nous n’en savons rien. Constatons toutefois que les événements de Guadeloupe et de

Martinique donnent une indication de ce qui mature en profondeur. Au point qu’ils

provoquent réticences et inquiétudes. Pas pour nous.

Mais quels que soient les événements, et nous y sommes tous très attentifs, il se dessine

qu’à nouveau, comme en 2017, la candidature de Mélenchon est ressentie comme

portant une volonté de refus et de rupture. A nouveau, comme en 2017, et a fortiori

avec tous les combats menés en commun, nous ne nous abstiendrons pas et nous chercherons

à nous rassembler. Nous voterons Mélenchon.

Que sortira-t-il de ces élections en avril 2022 ?

Bien sûr, nous n’en savons rien et personne ne peut le prédire, tant la résistance qui a

fait reculer Macron sur sa réforme des retraites rend la situation instable.

Chat échaudé craint l’eau froide, nous connaissons bien cette fameuse formule

« les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». S’agit-il d’être d’accord avec tout

ce que disent et proposent LFI, le PG, Mélenchon ? D’accord ou pas, nous avons la

conception de la libre discussion et de la capacité à se convaincre mutuellement. S’agitil

de donner un chèque en blanc à qui que ce soit ? Non plus. Nous avons la conception

de la Commune de Paris, d’élus mandatés et révocables.

Mais nous avons une certitude. Nous avons une occasion, même au travers

des élections, de nous rassembler, de nous regrouper, pour dire : nous sommes là, nous

résistons, nous refusons, nous cherchons à regrouper nos forces en toute conscience, en

toute liberté de critique, pour les dégager eux et leurs institutions, pour résister, pour

vivre. Et montrer ainsi la force et la puissance de ce refus, avec quoi tout le monde devra

compter. En face, ils vont eux aussi se regrouper.

Avec nous, dans une volonté politique d’offensive, avec le POI, vous aussi, votez

Mélenchon.




mardi 6 avril 2021

Fermer des lits de réanimation va-t-il aider à lutter contre l’épidémie de Covid ?

 Alors qu’un nouveau confinement entre en vigueur afin, nous dit-on, de ne pas saturer les services de

réanimation, Nice-Matin nous apprend, le 31 mars, que :

« En pleine crise Covid-19, un service de réanimation va fermer à Nice »

"Débordés de malades, usés par des mois de lutte, les soignants de l’hôpital privé gériatrique des

Sources (Nice-Nord) ont appris, par mail, que leur service sera transféré au CHU de Nice en

septembre. Quelques lignes. Brutes. Abruptes pour les soignants de la clinique des Sources qui ont

appris « comme ça, en pleine crise Covid, sans plus d’explications », que c’était la fin. La fin de la réa. (…) Un couperet qui tombe alors que le service déborde. Que les huit de lits de réa ne suffisent plus. Et que, selon nos informations, des lits de soins continus, pas prévus pour ça, accueillent officieusement des patients en détresse. Et sont transformés en urgence en lits de réa non déclarés. Un mail comme un uppercut pour l’équipe usée par des mois de lutte contre la Covid. « Ça me fait mal », lâche le peu disert chef de service (…)

Une blouse blanche, deuxième, troisième vague, 12 heures par jour, pas de répit, pas de nuit: « On se bat pour donner une chance à nos patients, ceux trop âgés selon l’hôpital. Que vont-ils devenir? Ceux dont on dit qu’ils sont trop vieux et qu’ils peuvent terminer seuls dans un couloir ? »" .

Tandis que la cheffe du pôle réanimation anesthésie de l’hôpital s’interroge sur « la prise en charge des plus de 80 ans ». Comment en est-on arrivé là ? Le pays n’aurait-il plus les moyens de soigner sa population ?

Faudrait-il accepter les suppressions de lits, le tri des malades, la réduction des moyens et les

restructurations engagées dans le seul objectif de réduire les dépenses de santé ?

Le budget des armées a augmenté de 1,7 milliards en 2021, pour atteindre le record de 39,2 milliards

d’euros, et il faudrait s’interroger sur la pertinence de la prise en charge des malades âgés par manque de moyens hospitaliers ?

Dans quel monde veulent-ils nous entraîner ?

Depuis des années, Macron tente de nous embrouiller et de nous habituer aux contre-sens. Pour sauver la SNCF, il faudrait fermer des lignes ferroviaires. Pour sauver l’école, il faudrait fermer des classes. Pour sauver l’hôpital, il faudrait fermer des lits !

Pendant que ce petit monde, réuni à l’occasion de dîners clandestins dans de luxueux salons parisiens, décide des fermetures de lits, le peuple emprisonné doit se tenir sage. L’hypocrisie et le cynisme atteignent des sommets.

Comme disait Shakespeare :

« L’enfer est vide, tous les démons sont ici. »

La fermeture des lits de réanimation des Sources est « contrainte par les directives du projet régional de

santé de l’ARS », sous la tutelle directe du Ministre de la Santé Olivier Véran.

Interrogée, l’ARS a répondu : "Ce sujet est extrêmement sensible. Rien n’est fait. Nous ne voulons pas de polémique, nous recevrons les médecins concernés prochainement". On les comprend : surtout, pas de vague ! Toute la panoplie de la manipulation et du trucage est de sortie : « Ce n’est pas une fermeture, c’est un transfert vers le CHU » !

Sauf que, comme le relève Nice-Matin : « Ça a l’air simple… Sauf qu’avant la crise Covid, le CHU n’avait pas pu, lui-même, ouvrir six lits de réa, faute de médecins et infirmiers qualifiés. Incapable d’armer ses propres lits (hors plan blanc exceptionnel): comment l’hôpital pourra-t-il dès lors absorber  les Sources ? ».

Manipulation, cynisme et impasse du système

Macron a donc promis 10 000 lits de réanimation. Mais « où ouvrir ces lits », s’interroge Nice Matin (2 avril) :

Les hôpitaux publics du département – qui abritent 80% des lits de réanimation – sont confrontés à

un déficit chronique de personnel soignant, alors que ces lits réclament d’importantes ressources

humaines. Les cliniques privées du département, qui ont déjà des unités de surveillance continue

(sortes d’antichambre à la réanimation), ont bien obtenu une autorisation temporaire d’ouverture de lits de réanimation; mais elles n’ont pas de personnel à leur dédier. (…) Et surtout, qu’adviendra-t-il après la crise de ces lits éphémères qu’elles auront créés? Faudra-t-il tout démanteler? Une perspective peu souriante… et peu incitative. Le décor étant planté, on se demande bien où et comment de nouveaux lits pourront ouvrir.

Nous n’avons d’ailleurs pu obtenir aucune réponse, à ce stade, des instances sanitaires. »

Comment ne pas faire le lien avec l’hôpital Hôtel-Dieu à Paris, où 100 lits de réanimations sont armés et prêts à servir ? Le gouvernement refuse de les ouvrir, au motif que si on ouvre ces lits, il sera ensuite

impossible de les fermer ! Et pour cause : l’Hôtel-Dieu doit fermer pour être transformé en hôtel de luxe.

Pour le gouvernement, les restructurations doivent continuer, coûte que coûte. En conséquence de quoi,

Macron déclare, le doigt sur la couture du pantalon : nous ne pouvons pas faire autrement que confiner.

Nous n’acceptons pas ! Nous ne lâcherons rien !

Maintien des lits de réanimation des Sources !

Arrêt immédiat des restructurations hospitalières !

Création immédiate de tous les postes nécessaires !

Rétablissement de toutes les libertés !

Abrogation de l’Etat d’urgence !

TOUS au rassemblement du JEUDI 8 avril

à 14h à Nice, place Garibaldi


jeudi 11 mars 2021

LE CONFINEMENT, CA SUFFIT !

 Le gouvernement vient d’annoncer un troisième week-end de confinement total des 63 communes du littoral des Alpes-Maritimes, où vivent plus de 80% de la population du département.

Raz-le-bol !

} A-t-il annoncé l’annulation des suppressions de postes à l’hôpital de Nice, prévus par le contrat de retour à l’équilibre financier ? Non.

} A-t-il annoncé l’ouverture de lits et la création des postes tant réclamés par les personnels hospitaliers de la région avec leurs syndicats ? Non.

 

} A-t-il prévu de rétablir la liberté de soigner et la liberté de prescription des médecins ? Non.

 

} A-t-il annoncé la possibilité, pour tous ceux qui le souhaitent, de se faire vacciner ? Non.

 Par contre, il poursuit l’enfermement de la population, au moment où des dizaines de milliers se pressent dehors pour profiter des beaux jours et tenter de respirer un peu. 

Laissez-nous respirer !

Comme le dit le Dr. Guillaume Barucq, cité par le journal Sud-Ouest, fermer les plages « c’est du délire. Ce n’est d’ailleurs pas une mesure sanitaire, c’est une mesure politique. (…) Depuis des siècles, le bord de mer intervient en prévention des affections respiratoires à tous les stades : avant, pendant et après la maladie. Reprenez l’histoire de la tuberculose. Au départ, on a enfermé les gens, puis on a les envoyés au grand air. On a inventé les sanatoriums. Et miracle, ils ont guéri. On sait pourquoi aujourd’hui. Les malades trouvent ici, un air renouvelé en permanence, riche en iode et en sels minéraux. Ils font de l’activité physique et profitent de l’exposition solaire bénéficiant de la vitamine D. Les fondamentaux de la santé n’ont pas changé. (…) Il faut encourager les gens à être le plus possible en plein air et changer de paradigme : nous devons passer d’une logique de confinement à une logique d’aération. (…) j’ai eu plus de tentatives de suicide que de cas graves de Covid. Oui, les gens sont mal. Et il faut s’en occuper. »

Une préoccupation partagée par de nombreux médecins dans notre département.


Véronique Mondain, infectiologue au CHU de Nice et membre du conseil scientifique local, répondant aux questions de Nice-Matin après l’annonce du confinement des deux premiers week-ends, expliquait : 

« Avez-vous été consultée pour l’adoption de ces nouvelles mesures ?

Non, le conseil scientifique local n’a pas été sollicité. Étonnant ! Finalement tout a été décidé avec les élus locaux mais pas avec les acteurs de terrain dont c’est la mission. Je suis en colère et déçue.
J’ai l’impression que les politiques utilisent insuffisamment les données scientifiques, et qu’ils souhaitent à tout prix mettre en place des mesures, même si celles-ci n’ont pas d’intérêt.
Il paraît qu’un sondage de citoyens niçois rapporte que 74% d’entre eux sont favorables à des mesures de protection ! Je n’en doute pas une seconde, mais où est la protection dans les mesures qui ont été annoncées ?

Êtes-vous favorable au confinement partiel ?

Le confinement de week-end ça n’existe pas. Le seul confinement qui fonctionne c’est "à la chinoise". Total donc. Et nous n’y sommes pas favorables. Il n’y a rien de rationnel à laisser la population circuler librement la semaine pour la confiner le samedi et le dimanche.
Cela ne fait que pénaliser les Niçois qui travaillent et qui ne pourront même plus se détendre en allant respirer le grand air dans la nature. Ça n’a pas de sens (…)

Quels ont été les effets du couvre-feu à 18 heures ?
Impossible à dire. Ce que l’on constate c’est qu’on est sur un plateau ascendant. Donc manifestement, cela n’a pas permis de mettre un frein réel à la circulation du virus. »

Tout le monde le sait, à commencer par le gouvernement lui-même !


Le 3 mars, Le Canard enchaîné citait les propos du Premier ministre Castex à la sortie d’un Conseil de défense :


« Il ne faut pas laisser croire aux Français qu’un confinement une bonne fois pour toutes est la solution. On l’a fait en mars dernier, et cela n’a pas spécialement mis fin à la pandémie. D’ailleurs, l’Allemagne sort de 8 semaines de confinement dur et cela n’a pas stoppé le virus ! »


Alors, arrêtez de nous enfermer !

Assez de confinement !

Donnez les moyens aux médecins et aux hôpitaux

de vacciner et de soigner, et levez l’Etat d’urgence !

Pour la défense des libertés, TOUS en manifestation

SAMEDI 20 MARS (lieu et horaire à préciser)




 

Œuvrer à la mobilisation citoyenne la plus large possible pour la levée de toutes les mesures liberticides et discriminatoires

 Un appel commun d’Ensemble!, La France insoumise, GDS, Génération.s, groupes parlementaires LFI, NPA, PEPS, PG, POI, PCOF.


La chasse aux sorcières annoncée par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à l’encontre des enseignant-e-s, chercheuse-r-s, étudiant-e-s qui « gangrèneraient » l’université par leur islamo-gauchisme marque un cran de plus dans la dérive droitière, autoritaire et liberticide du gouvernement et sa complaisance à l’égard des propagandes racistes. Les accusations infondées de la ministre ont déclenché des réactions d’ampleur dans le monde de l’université et de la recherche, en France et à l’étranger. Après tant d’autres, ce sont dorénavant les libertés académiques qui sont mises en cause au nom d’une chimère inventée par l’ultra-droite. Ensemble, nous disons que l’insupportable est atteint. Emmanuel Macron et son gouvernement se placent ainsi dans les pas de Donald Trump qui, en juillet dernier, s’en prenait à l’enseignement « antipatriotique de l’histoire américaine » dans les universités. Toujours plus libéral et autoritaire, le régime accumule les mesures liberticides, que ce soit parla répression et la criminalisation des mobilisations sociales, la situation d’état d’urgence permanent ou encore la loi sécurité globale. Il emprunte au Rassemblement national ses thèmes identitaires et discriminatoires, notamment à travers la loi contre les « séparatismes » et la stigmatisation des musulmans, au risque de renforcer les divisions dans la société et de distiller le venin du racisme. Chacun séparément nous nous opposons à cette politique. Il est temps de nous rassembler, au-delà des clivages partisans, pour dire notre refus de cette politique qui nous prive chaque jour davantage de nos libertés. Nous voulons aussi le faire ensemble, afin d’œuvrer à la mobilisation citoyenne la plus large possible pour la levée de toutes les mesures liberticides et discriminatoires. Ensemble, nous soutiendrons et nous proposerons des initiatives en faveur des libertés publiques et contre les discriminations dans les mois à venir. Ensemble, nous affirmons notre soutien aux collectifs et associations qui militent avec constance dans ce domaine. Ce glissement de l’exécutif interroge bien au-delà de nos partis et suscite largement une réaction de tous ceux qui sont attachés aux libertés individuelles et publiques. Ensemble, nous commençons donc par affirmer notre soutien aux mobilisations annoncées par la coordination contre la loi sécurité globale : – le 16 mars au moment du passage de cette loi devant le Sénat ; – le 20 mars en rejoignant la marche contre les violences policières appelée parles collectifs de familles des victimes. Ensemble, nous affirmons la nécessité d’une grande initiative de rue pour les libertés, revendicative et festive au printemps. Elle devrait être la plus large possible,réunissant citoyen-ne-s, associations, syndicats, collectifs en lutte, partis, artistes, teufeurs. À cette fin, nous préférerions que la responsabilité de cet appel soit prise par l’actuelle coordination réunissant les associations, syndicats et collectifs œuvrant à la défense des droits de l’homme et des libertés publiques. Nous prenons dans les jours à venir des contacts avec ces organisations afin d’atteindre cet objectif.

 À Paris, le 9 mars

mercredi 2 décembre 2020

Retrait du projet de loi « sécurité globale » ! Retrait des mesures liberticides et de l’état d’urgence !

 Lundi 23 novembre, des centaines de réfugiés

ont été violemment expulsés par la police de

la place de la République à Paris. Ils s’y étaient

installés après avoir été chassés quelques

jours plus tôt d’un camp de migrants de Saint-Denis.

Leurs abris de fortune ont été démantelés, leurs occupants

matraqués, gazés, passés à tabac.

Ce lundi 23 novembre la violence d’État s’est abattue

brutalement contre des migrants, contre les manifestants

qui se sont massés place de la République. Des

journalistes, des élus ont été nassés, frappés.

Ce sont les images prises ce 23 novembre qui ont révélé

ces faits révoltants, insupportables. Ces mêmes

images que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin,

veut interdire avec sa loi sur la sécurité globale qui vise

précisément à empêcher les journalistes de filmer l’action

de la police dans les manifestations. Le ministre

de l’Intérieur demande une enquête. Mais les violences

exercées contre les réfugiés, contre les manifestants et

contre les journalistes ce 23 novembre, que sont-elles

sinon l’application par anticipation du projet de loi du

gouvernement de Macron sur la sécurité globale et de

sa loi sur le séparatisme ?

Car c’est bien le gouvernement de Macron qui est

lancé dans une fuite en avant autoritaire. C’est lui qui

vient de faire passer une loi qui détruit l’Université,

l’avenir de centaines de milliers d’étudiants ; une loi

qui prévoit de lourdes amendes et des peines de prison

pour empêcher les assemblées générales dans les facs

et les occupations d’université.

Cette fuite en avant s’inscrit dans la continuité de la

répression d’État qui, depuis deux ans, s’est abattue

contre les Gilets jaunes, contre la jeunesse, contre les

manifestants.

Elle est l’instrument d’un gouvernement qui entend

aller jusqu’au bout de sa politique de destruction au

service exclusif du capital financier. Un gouvernement

qui taille à coups d’ordonnances dans le droit du travail,

qui veut liquider les retraites, la Sécurité sociale, la

santé et l’École publiques et qui finance à coups de

centaines de milliards les plans de licenciements qui

tombent en avalanche. Un gouvernement qui a fermé

7500lits dans les hôpitaux en deux ans, qui a continué

d’en fermer depuis le début de l’épidémie et qui tente

de camoufler cette politique criminelle en décrétant le

confinement.

Il y a une semaine, le mardi 17 novembre, des milliers

ont manifesté et se sont dirigés à Paris en direction

de l’Assemblée nationale, contre la loi de la ministre de

l’Enseignement supérieur et le projet de loi sur la sécurité

globale.

Quatre jours plus tard, le samedi 21 novembre, ils

étaient encore plus nombreux rassemblés dans toutes

les villes du pays.

L’exaspération contre Macron et le gouvernement

monte dans toute la population qui n’en peut plus de

cet état d’urgence sans cesse prolongé, du confinement

qui suspend toutes les libertés et qui est en train de

provoquer un effondrement brutal, dramatique des

conditions d’existence de centaines de milliers de travailleurs

et de jeunes.

Les prises de position, les appels à manifester,

notamment le samedi 28 novembre se multiplient.

Le POI, ses militants y seront

et appellent à y participer en masse.

vendredi 6 novembre 2020

De toutes parts, effarement et colère contre l’incurie et les incohérences du gouvernement

 Mercredi 28 octobre, Macron a décrété le reconfinement.

En mars et avril derniers, la population a été

confinée par le gouvernement, avec des conséquences

sociales dévastatrices. Des centaines de

milliers de travailleurs parmi les plus précaires, du

jour au lendemain, ont tout perdu. Le journal Le Parisien du

3 novembre indique par exemple qu’en septembre 2020, l’Île-de-

France comptait 100 000 chômeurs de plus qu’en décembre 2019.

UNE NOUVELLE FOIS LE CONFINEMENT

Ce 28 octobre, Macron, une nouvelle fois, a décidé le confinement.

La population est assignée à résidence, sauf… pour aller travailler.

On ne peut plus se déplacer, circuler librement, on ne peut pas

sortir à plus d’un kilomètre de chez soi, mais on peut s’entasser dans

le métro et les transports en commun pour se rendre au travail. Le

gouvernement profite du reconfinement pour aller plus loin dans

les attaques contre les libertés. Les mesures d’exception de l’état

d’urgence sont rétablies. Le droit de se réunir, de se rassembler, de

manifester est suspendu aux pouvoirs spéciaux des préfets.

Alors qu’au même moment, des centaines de milliers d’emplois

sont menacés d’être supprimés par le capital financier, par les grands

groupes à qui le gouvernement offre des milliards pour qu’ils licencient.

Alors qu’au même moment, le gouvernement, profitant du régime

d’exception de l’état d’urgence, peut, à grands coups d’ordonnances,

tailler dans le droit du travail.

C’EST LE GOUVERNEMENT QUI EST RESPONSABLE

DE L’ENGORGEMENT DES HÔPITAUX

Pour justifier sa décision de reconfiner, le gouvernement explique

qu’il faut éviter la saturation des hôpitaux.

Mais qui est responsable de cette situation ?

Ce gouvernement a supprimé 7 500 lits dans les hôpitaux en

deux ans. Depuis mai, a-t-il pris la moindre mesure pour renforcer

l’hôpital ? Non, il a continué comme si de rien n’était à fermer des

lits d’hôpitaux, y compris de réanimation. Une grande partie des

lits et services fermés en mars pour faire face au Covid n’ont jamais

rouvert. Au lieu de porter à 130 le nombre de recrutements de médecins

réanimateurs lors de la dernière promotion afin de maintenir

le nombre de lits actuels, le gouvernement a bloqué le nombre à

70. Aujourd’hui ce sont 600 lits de réanimation qui sont fermés faute

de personnel. Dernière nouvelle : le gouvernement et la direction

de l’AP-HP viennent de décider de fermer les urgences de l’Hôtel-

Dieu à Paris !

Ce n’est pas le virus, c’est la politique de ce gouvernement, dans

la continuité de ses prédécesseurs tous au service du capital, qui est

responsable de l’engorgement des hôpitaux.

Cherchant à masquer sa responsabilité, le gouvernement a décidé

le confinement. Les petits commerces doivent fermer, mais pas la

grande distribution ou Amazon qui voit ses profits exploser. Des

milliers de petits commerçants, d’artisans, leurs employés parmi

lesquels de nombreux petits boulots, de professionnels du spectacle,

sont menacés d’être acculés à la ruine, de basculer dans la misère.

Mais les milliards continuent à pleuvoir sur les grands groupes capitalistes

qui restructurent à tout va pour se débarrasser de leurs

concurrents les plus faibles.

Depuis plusieurs jours, malgré l’inquiétude légitime, la défiance

et aussi le rejet montent dans la population. Des réactions de plus

en plus nombreuses de médecins mettent en doute le bien fondé

et la cohérence de ces décisions, pointent la responsabilité du gouvernement

dans la situation des hôpitaux. Dans les hôpitaux et les

Ehpad, par des AG, des grèves « spontanées », les mobilisations se

poursuivent pour défendre les conditions de travail, les services

menacés.

Dans le même temps, de nombreux maires s’opposent ouvertement

au gouvernement en prenant des arrêtés pour autoriser l’ouverture

des commerces de leurs communes.

MALGRÉ L’INQUIÉTUDE LÉGITIME,

LA DÉFIANCE, LE REJET MONTENT

Depuis la rentrée scolaire du 2 novembre, dans des dizaines et

des dizaines d’établissements scolaires, les personnels se sont réunis

en AG, ont décidé la grève ou des débrayages, pour exiger la création

massive et urgente des moyens nécessaires. Dans différents établissements,

ce sont également les lycéens qui ont pris part à la mobilisation.

De plus en plus de voix montent également contre la prorogation

de l’état d’urgence sanitaire, à l’image de la Ligue des droits de

l’homme (LDH) qui, la veille de la déclaration de Macron, caractérisait

une décision « qui tend à installer la France sous un régime dérogatoire

du droit commun et liberticide ».

« CETTE DÉFIANCE (…) REPRÉSENTE UN RISQUE

QUI N’EST PAS SANS RAPPELER LES GILETS JAUNES »

(LE PARISIEN, 31 OCTOBRE)

Au même moment en Europe, à Naples, Barcelone, Milan, Turin,

Burgos, Madrid, etc., des manifestations spontanées, massives, éclatent

contre les mesures de confinement. Comme le dit cette banderole

vue dans une manifestation à Barcelone : « Ce n’est pas un confinement,

c’est une guerre contre les pauvres. »

C’est bien ce vent de révolte qui effraie le gouvernement. C’est

ce qui donne à toutes ses décisions un caractère de panique.

Le POI appelle l’ensemble de ses militants à discuter de tous ces

éléments. À partager cette discussion avec des milliers de travailleurs

et de jeunes au travers de la diffusion du journal Informations

ouvrières, qui semaine après semaine reprend toutes ces informations

et discussions, pour aider à nourrir les processus en cours, aider à

organiser la résistance.

Dans ces conditions le POI apportera son plus grand soutien à

la réussite de la convention nationale du CNRR le 21 novembre


mercredi 2 septembre 2020

Au nom de notre santé ? Vraiment ?

 Communiqué du POI du 1er septembre 2020

Interdiction de tout rassemblement de plus de 5 000 personnes,

rassemblement de plus de 10 personnes soumis à

autorisation préalable, et obligation du port du masque

dans la totalité de l’espace public, y compris dans la rue,

dans de nombreuses villes de France, sous peine de 135 euros

d’amende, avec une répression accrue et des pouvoirs spéciaux

donnés au préfet. Telles sont les mesures annoncées par

Jean Castex, Premier ministre, à la suite du dernier « conseil

de défense ». Ainsi, après avoir rabâché pendant des mois que

les masques étaient inutiles, le gouvernement les impose

maintenant presque partout.

Évidemment, le premier devoir des autorités publiques est

de veiller à la santé de la population.

Mais c’est aussi une évidence que ceux qui prennent ces

mesures en utilisant les pouvoirs spéciaux que leur donne l’état

d’urgence sont les mêmes qui ont menti sur tout, les mêmes

qui poursuivent la destruction du système de santé, les fermetures

de lits dans les hôpitaux.

Sur cette question comme sur les autres, les décisions de ce

gouvernement n’ont rien à voir avec la protection de la santé.

Elles ont tout à voir en revanche avec une fuite en avant contre

les libertés, contre les droits des travailleurs, tout à voir avec le

renforcement, l’aggravation de la répression d’État. À partir de

maintenant, sur simple dénonciation, sanctions et fermetures

des locaux peuvent être décidées à l’encontre d’organisations

politiques ou syndicales. Rien que pour non-port du masque,

Castex revendique 700 verbalisations par jour depuis le 17 août !

À Paris, des CRS rentrent en force dans un café et matraquent

pour imposer le masque. Dans les Alpes-Maritimes, un salarié

d’un supermarché est brutalement interpellé par les gendarmes

et menotté parce qu’il portait le masque sous le nez…

Une rentrée placée sous le signe

de la volonté de terroriser

Au fil des jours précédant la rentrée scolaire qui concerne

des millions de parents, d’élèves, de jeunes et d’enseignants, le

gouvernement, relayé par tous les médias, a orchestré, à coups

d’annonces chaque jour un peu plus alarmistes, une gigantesque

campagne autour du Covid. Une campagne pour tenter d’installer

un climat de peur, de terroriser la population et la jeunesse,

et tenter de détourner l’attention.

Dans les entreprises, des milliers de milliards sont offerts

au capital pour organiser les restructurations de la production,

les suppressions d’effectifs, la baisse du coût du travail qu’il

exige. Des centaines de milliers d’emplois sont menacés de destruction

: un cataclysme social.

La réforme des retraites et celle de l’assurance-chômage

sont différées, mais le « cap » est maintenu.

« Une des vertus de la crise… » (J. Castex)

Ce 26 août, le Premier ministre Castex intervenait à l’université

d’été du Medef. Aux chefs d’entreprises, il livre la réalité de la

politique gouvernementale :

« Vous le savez, beaucoup de mesures de simplification ont

été adoptées pendant la crise sanitaire par ordonnances [remise

en cause des congés, des repos et du travail hebdomadaire…

ndlr]. C’est une des vertus de la crise. Je vous indique aujourd’hui

que ces dispositions seront prolongées, amplifiées et si possible,

pérennisées (…). Je sais que beaucoup d’entre vous considèrent

qu’elle (la situation) peut aussi représenter une opportunité ».

Le Covid sert de prétexte aux pires attaques, et pendant ce

temps, du côté des sommets des confédérations syndicales, il

faut bien le constater, les réactions sont au mieux timides, quand

elles ne sont pas inexistantes.

Une colère énorme…

Mais, en face, une colère énorme est en train de s’accumuler

contre ce gouvernement, contre ses mensonges, contre sa politique.

C’est ce qu’ont exprimé en juin dernier les manifestations

massives des hospitaliers, la mobilisation de dizaines et dizaines

de milliers de jeunes contre le racisme, et la violence d’État, et

plus récemment, les mobilisations qui ont eu lieu contre les

licenciements dans plusieurs groupes de l’industrie.

L’immense majorité n’a rien oublié des mensonges et des

décisions criminelles du gouvernement. Tenter d’empêcher

que s’exprime cette colère, c’est l’objectif des mesures et des

annonces du gouvernement, prétendument au nom de la lutte

contre l’épidémie.

Pour le POI, l’état d’urgence permanent, les mesures d’exception,

les mesures liberticides, les atteintes à la liberté de manifester,

de se réunir doivent être levées.

Le POI et ses militants, engagés notamment dans les comités

de résistance et de reconquête aux côtés de militants ouvriers

et de travailleurs de toutes tendances, entendent agir pour aider

à regrouper, aider à organiser la colère contre ce gouvernement,

contre sa politique, pour les balayer, pour « qu’ils dégagent

tous » !