Réunion ouverte POI


Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr

jeudi 29 août 2013

Retraites, Sécurité sociale, ces contre-réformes doivent être retirées !

25 août.
L’Union européenne exige : « La France a engagé des réformes structurelles qui vont dans le bon sens. Mais elle ne va pas assez vite dans leur mise en œuvre (…). La France doit faire preuve de plus d’audace dans la réforme en cours de son système de retraite. » Et de demander d’accroître « la compétitivité » (Olli Rehn, vice-président de la Commission européenne, Le Journal du dimanche, 25 août).

26 août.
Au sortir de sa rencontre avec Jean-Marc Ayrault, le président du Medef, Pierre Gattaz, se félicite : « Il y a une ouverture qui nous a été faite, intéressante, c’est la baisse du coût du travail. » Il s’agirait de baisser les cotisations sociales patronales de la branche famille.

27 août.
Après avoir rencontré durant deux jours les représentants des organisations syndicales et patronales, Ayrault annonce qu’il « faudra travailler plus longtemps ». Dans le prolongement de la loi Fillon, la durée de cotisation pour une retraite à taux plein serait graduellement portée à 43 ans. Ayrault lui-même reconnaît que cet allongement « conduira à un recul de l’âge effectif de départ à la retraite (…), c’est en cela que cette mesure est une réforme structurelle majeure ».

Les retraités ne seront pas épargnés ! Fiscalisation des bonifications pour 3 enfants, décalage de 6 mois de l’indexation des pensions !

Avec l’introduction d’un « compte personnel de prévention de la pénibilité », une brèche dans le système des retraites par répartition est ouverte, pour introduire un système dit « notionnel » d’individualisation, remettant en cause la solidarité entre les actifs et les retraités.
 
 
Le 5 septembre,
le gouvernement annoncera l’intégralité de sa réforme des retraites. Elle sera présentée au Conseil des ministres le 18 septembre et à l’Assemblée nationale début octobre.
La réforme annoncée des retraites et les attaques contre la Sécurité sociale s’inscrivent dans le cadre de l’application du TSCG que François Hollande a fait ratifier, comme les quarante lois votées et promulguées par son gouvernement. Elles n’ont qu’une source : la défense des intérêts de la classe capitaliste.
Elles n’appellent qu’une réponse du mouvement ouvrier : ces contre-réformes doivent être retirées, l’unité doit se réaliser pour bloquer cette politique anti-ouvrière.
 
Informez-vous : dans Informations ouvrières cette semaine, un dossier détaillant tous les aspects de la réforme Ayrault des retraites.
 

NON À L’INTERVENTION MILITAIRE EN SYRIE !

NON À LA GUERRE !

Usant des pouvoirs d’exception que lui confèrent les institutions de la V
e République, le président François Hollande ainsi que son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se sont prononcés pour une intervention militaire en Syrie. Au bout du compte, ce sont les Etats-Unis qui décideront. Il semblerait, selon la presse, que les Etats-Unis sont prêts à engager des frappes aériennes contre la Syrie dès jeudi ou vendredi.
 
Depuis des mois, des dizaines de milliers de Syriens sont morts, des centaines de milliers ont dû fuir les zones de combat. Le monde entier est saisi d’horreur devant ce carnage sanglant provoqué par les bombardements, les attentats, les armes chimiques… On se rappelle que les armes de destruction massive ont été, en 2003, le prétexte à une intervention militaire en Irak. Aujourd’hui, sans même attendre les résultats de la commission d’enquête de l’ONU qu’elles ont elles-mêmes commanditée, les grandes puissances décrètent qu’il faut « punir » le régime, donc procéder à des frappes aériennes contre le peuple syrien.

Les grandes puissances, qui, il y a peu, invitaient régulièrement le président el-Assad en France, aux Etats-Unis et ailleurs, font mine de « découvrir » aujourd’hui qu’il s’agit d’un régime violent. De l’autre côté, ceux qui sont présentés comme l’« opposition » — financée par l’Arabie Saoudite et soumise aux groupes djihadistes comme al-Nosra qui se réclame officiellement d’al-Qaida — ne sont pas moins violents que le régime. Les déclarations des grandes puissances ne sont que larmes de crocodile. On voit aujourd’hui en Irak, pays disloqué, occupé, soumis à la violence terroriste, au chaos, où a conduit l’intervention militaire.

Le résultat de l’intervention des grandes puissances en Libye est le même. Après la Libye, ce sont les mêmes groupes armés par les grandes puissances contre Kadhafi qui ont organisé un raid contre le Mali, « justifiant » ainsi l’intervention militaire française.

Le POI s’inscrit dans la tradition du mouvement ouvrier et démocratique qui lutte contre la guerre, pour la paix et le droit des peuples. Il affirme, sur la base de l’expérience de ces vingt dernières années, que toute intervention militaire non seulement ne règlera pas la situation dramatique des peuples mais l’aggravera et entraînera inévitablement demain de nouvelles interventions militaires, de nouvelles guerres, de nouvelles violences. Nous réaffirmons notre opposition à toute intervention militaire contre la Syrie qui ajoutera à la violence actuelle de nouvelles violences.

Nous nous prononçons contre toute frappe militaire, contre toute intervention, toute ingérence. Nous sommes inconditionnellement du côté du peuple syrien qui traverse un moment tragique de son histoire. Mais nous avons confiance dans la capacité des peuples du monde à ouvrir une issue malgré la barbarie.

Le POI condamne la volonté du gouvernement Hollande-Ayrault de s’engager dans l’aventure militaire contre le peuple syrien.

Non à la guerre ! Non à l’intervention !