Réunion ouverte POI


Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr

vendredi 6 novembre 2020

De toutes parts, effarement et colère contre l’incurie et les incohérences du gouvernement

 Mercredi 28 octobre, Macron a décrété le reconfinement.

En mars et avril derniers, la population a été

confinée par le gouvernement, avec des conséquences

sociales dévastatrices. Des centaines de

milliers de travailleurs parmi les plus précaires, du

jour au lendemain, ont tout perdu. Le journal Le Parisien du

3 novembre indique par exemple qu’en septembre 2020, l’Île-de-

France comptait 100 000 chômeurs de plus qu’en décembre 2019.

UNE NOUVELLE FOIS LE CONFINEMENT

Ce 28 octobre, Macron, une nouvelle fois, a décidé le confinement.

La population est assignée à résidence, sauf… pour aller travailler.

On ne peut plus se déplacer, circuler librement, on ne peut pas

sortir à plus d’un kilomètre de chez soi, mais on peut s’entasser dans

le métro et les transports en commun pour se rendre au travail. Le

gouvernement profite du reconfinement pour aller plus loin dans

les attaques contre les libertés. Les mesures d’exception de l’état

d’urgence sont rétablies. Le droit de se réunir, de se rassembler, de

manifester est suspendu aux pouvoirs spéciaux des préfets.

Alors qu’au même moment, des centaines de milliers d’emplois

sont menacés d’être supprimés par le capital financier, par les grands

groupes à qui le gouvernement offre des milliards pour qu’ils licencient.

Alors qu’au même moment, le gouvernement, profitant du régime

d’exception de l’état d’urgence, peut, à grands coups d’ordonnances,

tailler dans le droit du travail.

C’EST LE GOUVERNEMENT QUI EST RESPONSABLE

DE L’ENGORGEMENT DES HÔPITAUX

Pour justifier sa décision de reconfiner, le gouvernement explique

qu’il faut éviter la saturation des hôpitaux.

Mais qui est responsable de cette situation ?

Ce gouvernement a supprimé 7 500 lits dans les hôpitaux en

deux ans. Depuis mai, a-t-il pris la moindre mesure pour renforcer

l’hôpital ? Non, il a continué comme si de rien n’était à fermer des

lits d’hôpitaux, y compris de réanimation. Une grande partie des

lits et services fermés en mars pour faire face au Covid n’ont jamais

rouvert. Au lieu de porter à 130 le nombre de recrutements de médecins

réanimateurs lors de la dernière promotion afin de maintenir

le nombre de lits actuels, le gouvernement a bloqué le nombre à

70. Aujourd’hui ce sont 600 lits de réanimation qui sont fermés faute

de personnel. Dernière nouvelle : le gouvernement et la direction

de l’AP-HP viennent de décider de fermer les urgences de l’Hôtel-

Dieu à Paris !

Ce n’est pas le virus, c’est la politique de ce gouvernement, dans

la continuité de ses prédécesseurs tous au service du capital, qui est

responsable de l’engorgement des hôpitaux.

Cherchant à masquer sa responsabilité, le gouvernement a décidé

le confinement. Les petits commerces doivent fermer, mais pas la

grande distribution ou Amazon qui voit ses profits exploser. Des

milliers de petits commerçants, d’artisans, leurs employés parmi

lesquels de nombreux petits boulots, de professionnels du spectacle,

sont menacés d’être acculés à la ruine, de basculer dans la misère.

Mais les milliards continuent à pleuvoir sur les grands groupes capitalistes

qui restructurent à tout va pour se débarrasser de leurs

concurrents les plus faibles.

Depuis plusieurs jours, malgré l’inquiétude légitime, la défiance

et aussi le rejet montent dans la population. Des réactions de plus

en plus nombreuses de médecins mettent en doute le bien fondé

et la cohérence de ces décisions, pointent la responsabilité du gouvernement

dans la situation des hôpitaux. Dans les hôpitaux et les

Ehpad, par des AG, des grèves « spontanées », les mobilisations se

poursuivent pour défendre les conditions de travail, les services

menacés.

Dans le même temps, de nombreux maires s’opposent ouvertement

au gouvernement en prenant des arrêtés pour autoriser l’ouverture

des commerces de leurs communes.

MALGRÉ L’INQUIÉTUDE LÉGITIME,

LA DÉFIANCE, LE REJET MONTENT

Depuis la rentrée scolaire du 2 novembre, dans des dizaines et

des dizaines d’établissements scolaires, les personnels se sont réunis

en AG, ont décidé la grève ou des débrayages, pour exiger la création

massive et urgente des moyens nécessaires. Dans différents établissements,

ce sont également les lycéens qui ont pris part à la mobilisation.

De plus en plus de voix montent également contre la prorogation

de l’état d’urgence sanitaire, à l’image de la Ligue des droits de

l’homme (LDH) qui, la veille de la déclaration de Macron, caractérisait

une décision « qui tend à installer la France sous un régime dérogatoire

du droit commun et liberticide ».

« CETTE DÉFIANCE (…) REPRÉSENTE UN RISQUE

QUI N’EST PAS SANS RAPPELER LES GILETS JAUNES »

(LE PARISIEN, 31 OCTOBRE)

Au même moment en Europe, à Naples, Barcelone, Milan, Turin,

Burgos, Madrid, etc., des manifestations spontanées, massives, éclatent

contre les mesures de confinement. Comme le dit cette banderole

vue dans une manifestation à Barcelone : « Ce n’est pas un confinement,

c’est une guerre contre les pauvres. »

C’est bien ce vent de révolte qui effraie le gouvernement. C’est

ce qui donne à toutes ses décisions un caractère de panique.

Le POI appelle l’ensemble de ses militants à discuter de tous ces

éléments. À partager cette discussion avec des milliers de travailleurs

et de jeunes au travers de la diffusion du journal Informations

ouvrières, qui semaine après semaine reprend toutes ces informations

et discussions, pour aider à nourrir les processus en cours, aider à

organiser la résistance.

Dans ces conditions le POI apportera son plus grand soutien à

la réussite de la convention nationale du CNRR le 21 novembre