Le POI des Alpes-Maritimes s’associe pleinement au communiqué du POI national.
Par rapport au scrutin des élections régionales de 2004, la droite perd 2,6 millions de voix, le Front National en perd 1,4 millions et la gauche 1,2 millions. Dans notre département, l’abstention s’élève à 55%, en hausse de 14 points par rapport à 2004.
Ces résultats sont l’expression d’un double rejet :
- rejet de la politique de régionalisation/dislocation de la République : régionalisation des structures de l’Etat et transfert des fonctionnaires, remise en cause des prérogatives des communes et des départements, augmentation des impôts fonciers levés par la région, mise en place de l’euro-région Alpes-Méditerranée …
- rejet du consensus Etat/Région dans la mise en place des contre-réformes dictées par l’Union Européenne, notamment en matière de subventions publiques aux entreprises et d’accompagnement des plans de licenciements.
Ce rejet appelle l’unité de tous les partis qui cherchent sincèrement à œuvrer pour la défense des intérêts des travailleurs pour refuser le consensus et défendre les acquis sociaux et notamment nos régimes de retraites.
Plus que jamais, le POI appelle à développer la campagne d’unité pour dire :
Non au consensus ! STOP ! Ne touchez pas à nos retraites !
Le bureau départemental
Elections régionales – La position du POI des A-M telle que nous l’avions communiqué le 28 février 2010
Selon un sondage Ifop paru dans Sud-Ouest le 21 février, l'abstention s'élèverait à 63% chez les ouvriers et 72% chez les jeunes, un record. Manifestement, les jeunes et les travailleurs ne pensent pas que ces élections leur permettront de régler les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Le POI rappelle qu'il n'a pas d'intérêts distincts de la classe ouvrière. Il ne présentera pas de candidats aux élections régionales. Nous rappelons notre attachement aux structures républicaines qui fondent la démocratie politique : communes - département - nation.
Le POI rejette la politique subsidiaire de l'Union Européenne qui, non seulement met des pays comme la Grèce sous tutelle pour imposer un plan sans précédent de liquidation des services publics et des acquis sociaux, mais organise le démembrement des nations et des conquêtes nationales au nom de l'Europe des régions pour substituer à l'édifice républicain le tryptique : intercommunalité - région - UE.
Certaines régions ont déjà des ambassadeurs à Bruxelles, comme la région Bretagne ou l'euro-région Alpes Méditerranée promue par Michel Vauzelle, président PS de la région PACA.
En lieu et place de l'égalité des citoyens, les régions se livrent une véritable compétition entre les territoires, en particulier en matière de subventions aux entreprises. Avec la mise en place des Agences Régionales de Santé, on nous explique déjà que la politique de remboursement des médicaments variera d'une région à l'autre en fonction de priorités régionales. La régionalisation, c'est la dislocation de la République.
Les faits démontrent que, pour l'essentiel, les exécutifs régionaux sont le lieu de co-gestion Etat-Région des politiques publiques dictées par l'Union Européenne.
Récemment, Pierre Besnasconi, conseiller régional PCF de la région PACA, n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler que "trop souvent, notre gestion a accompagné des décisions de l'Union Européenne, du gouvernement, des CCI ou des maires des grandes villes plutôt que de résister et d'engager une bataille politique pour les mettre en échec" (PCA Hebdo du 5 février 2010). En vérité, il ne peut en être autrement, car c'est la fonction même des régions.
Quant à Patrick ALLEMAND, vice-président PS de la région PACA, il s’était adressé à Christian ESTROSI lors de l’ouverture des Etats-Généraux de l’Industrie au salon Industria 2009 à Cagnes sur mer, le 20 novembre, en ces termes : « je suis ravi de vous dire, au nom du Président de la Région Michel Vauzelle, combien nous sommes attentifs aux décisions que vous prenez et combien nous souhaitons (...) travailler avec vous pour soutenir la région PACA. (…) Nous venons de voter à notre dernière assemblée plénière la stratégie régionale de l’innovation, votée à une très large majorité y compris par l’opposition (UMP) parce que nous avons souhaité doter notre région d’une stratégie régionale d’innovation en liaison avec la Commission Européenne. »
Alors que la réforme territoriale menace d'emporter l'édifice républicain fondé sur les départements et les 36000 communes, le POI appelle à développer la campagne pour le retrait de la réforme territoriale et l'abrogation des lois forçant les communes à se regrouper (cf. Appel).
Le POI rappelle qu'il se prononce pour l'abrogation des institutions anti-démocratiques de la Vème République et pour la convocation d'une assemblée constituante souveraine dont le peuple définira lui-même la forme et le contenu.
 POI
87 rue du Faubourg-Saint Denis
75010 PARIS
Tél : 01.48.01.85.85
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COMMUNIQUÉ
Moins de 45 % des électeurs inscrits se sont exprimés lors du premier tour de l’élection régionale du 14 mars. Un pourcentage qui descend à 30 % et moins encore dans les zones ouvrières, dans les zones où les industries ont été liquidées, délocalisées, là où chômage et pauvreté ne cessent de s’étendre.
Près de deux électeurs sur trois n’ont pas exprimé leur vote dans des départements entiers comme la Moselle ou la Seine-Saint-Denis, et dans une proportion comparable à Calais. A peine 30 % de suffrages exprimés à Vénissieux, dans la banlieue ouvrière de Lyon. Moins encore dans des villes comme Stains (Seine-Saint-Denis) ou Les Mureaux (Yvelines), dans la région parisienne.
Ce 14 mars, une étape est franchie vers l’ouverture d’une crise majeure dans ce pays.
Ce 14 mars, un double rejet s’est exprimé.
A la télévision, ministres et représentants de l’UMP ont cherché à minimiser la signification de ce rejet, en prétendant qu’il n’avait pas de signification nationale. Il en a une, bien évidemment. Quand le parti du président recueille à peine le vote d’un électeur inscrit sur neuf, c’est bien sa politique de licenciements, de destruction des services publics et de la protection sociale, de contre-réformes et de régression généralisée, au service des multinationales et des grands groupes spéculatifs, qui est rejetée par l’immense majorité de la population.
Mais, ce 14 mars, s’est exprimé également le rejet de toute l’architecture de la régionalisation mise en place, depuis des décennies, dans le cadre des institutions de la Ve République et de « l’Europe des régions ». « Dirigées par nous, les régions sont et seront un bouclier social, une protection pour la population », ont affirmé les dirigeants du parti socialiste et leurs alliés. Le fait est que si ces partis ont partiellement bénéficié du vote contre le gouvernement, la régionalisation, elle, n’est pas apparue aux yeux des travailleurs et de la population comme une réponse à leur attente. Bien au contraire ! La dislocation des droits, région par région, dans le cadre d’un partage des rôles entre un gouvernement central et des régions mettant en œuvre les mêmes directives de l’Union européenne : la population laborieuse n’en veut pas.
La veille de l’élection, le président Sarkozy avait, dans Le Figaro magazine, prôné à nouveau la réalisation d’un consensus avec les dirigeants du parti socialiste pour faire passer la contre-réforme des retraites. Au soir du premier tour du 14 mars, les ministres du gouvernement se sont adressés, à la télévision, aux futurs dirigeants des régions issus du parti socialiste pour leur dire : vous devrez, vous aussi, augmenter les impôts, diminuer les services publics car il vous faudra appliquer le cadre commun, celui de l’Union européenne.
La période qui va s’ouvrir après les élections régionales sera une période difficile pour la classe ouvrière et la jeunesse, d’autant plus difficile que le gouvernement prépare un plan de rigueur comparable à ceux déjà décidés en Grèce, au Portugal, en Espagne...
Confirmant ce qui s’était déjà passé lors des élections européennes en juin 2009, l’abstention massive du 14 mars exprime un rejet. Ce rejet appelle une rupture avec les diktats de l’Union européenne, avec les politiques de privatisation, de licenciements, de démantèlement des conquêtes sociales. Ce rejet s’oppose à tout consensus avec le gouvernement Sarkozy. Il est porteur d’une exigence : celle de l’unité pour arrêter immédiatement les contre-réformes en cours, et, tout particulièrement, celles qui concernent les retraites, la protection sociale, l’enseignement, la réforme territoriale, ou encore l’application de la loi Bachelot dans le domaine de la santé.
Le 14 mars appelle une rupture nette avec toutes les tentatives de consensus par lesquelles des partis se réclamant de la classe ouvrière et de la démocratie accepteraient, de quelque manière que ce soit, de « débattre » avec le gouvernement des contre-réformes proposées.
Le Parti ouvrier indépendant rappelle qu’il a fait le choix de ne pas se présenter à cette élection régionale. Son bureau national se réunira le 20 mars. Il examinera l’ensemble de la situation posée. D’ores et déjà, il appelle les comités du POI à tirer des résultats du 14 mars un encouragement à élargir, sous toutes les formes, la campagne pour l’unité, pour dire « ne touchez pas aux retraites, non au consensus ».
Le secrétariat permanent
Paris, le 15 mars 2010
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