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samedi 19 juin 2010

CONFÉRENCE MONDIALE OUVERTE CONTRE LA GUERRE ET L’EXPLOITATION ALGER NOVEMBRE 2010

Lettre aux 463 premiers signataires de 54 pays qui ont
lancé l’appel à la tenue de la Conférence mondiale
ouverte contre la guerre et l’exploitation.

Mesdames, Messieurs,
Chers amis, chers camarades,
Voilà quatre mois, nous rendions publique la proposition
de tenir, les 27, 28 et 29 novembre 2010, à Alger
(Algérie), une Conférence mondiale « contre la guerre
et l’exploitation ». Conférence à l’initiative
conjointe du Parti des travailleurs d’Algérie, de
l’Entente internationale des travailleurs et des peuples.
Une conférence qui, dès son origine, a bénéficié du
soutien de la centrale syndicale algérienne UGTA
représentée par son secrétaire général Abdelmajid Sidi
Saïd. Une conférence pour laquelle s’étaient prononcés
463 militants ouvriers de toutes tendances de 54
pays.
D’ores et déjà, nous pouvons annoncer que des communications
seront exposées, dans notre conférence,
par des militants et responsables du mouvement
ouvrier et démocratique.
D’Afghanistan : nous venons de recevoir ce témoignage
de militants (lire page 4) qui seront présents à
Alger, car, confrontés chaque jour à la terreur et à l’occupation
de leur pays par l’OTAN, ils tiennent tout
particulièrement à établir la jonction avec les militants
ouvriers des Etats-Unis et des pays membres de
l’OTAN. Ainsi, écrivent-ils « Il est du devoir de tous
ceux qui sont contre la guerre et qui veulent la paix
dans le monde entier d’appeler les Etats-Unis et
l’OTAN à mettre fin à la guerre et à annuler l’offensive
majeure sur Kandahar et empêcher que se produise
à Kandahar un drame humain comme celui de
Marja. »
C’est non seulement en Afghanistan, mais en Irak, au
Moyen-Orient, en Haïti, au Honduras, sur l’ensemble
du continent africain, dans les Balkans, que sous l’égide
du gouvernement américain et au compte du
pillage des grandes compagnies multinationales, règne
cette guerre permanente contre les travailleurs et les
peuples.
De Grèce, nous recevons ce témoignage, au soir de la
grève générale du 5 mai :
« La mobilisation qui a lieu en Grèce est aujourd’-
hui la plus importante mobilisation ouvrière et
populaire depuis trente-cinq ans, la plus importante
depuis 1973 (1). Aujourd’hui, la grève générale a
été massivement suivie dans tous les secteurs. Il y
avait près de 400 000 manifestants à Athènes, avec
l’afflux des travailleurs du secteur privé (y compris
dans des secteurs où l’implantation syndicale est
faible ou inexistante) se joignant aux fonctionnaires
et aux jeunes. C’était une véritable marée humaine,
une masse avec une multitude de pancartes et de
banderoles des syndicats, pas seulement celles des
grandes confédérations. Ce qui ressort de la manifestation
d’Athènes, c’est l’exigence d’en finir avec
la dictature de l’Union européenne et du FMI. Bien
sûr, les manifestants protestaient contre le plan gouvernemental,
contre les mesures de ce plan. Bien sûr,
il y avait des mots d’ordre syndicaux concernant les
salaires, les conventions collectives, les retraites,
mais l’exigence générale qui surgissait de toute la
manifestation, c’est à bas la dictature de l’Union
européenne et du FMI ! La répression policière
contre la foule massée devant le Parlement a été
d’une brutalité inouïe».
Nous ont également annoncé qu’ils présenteraient
des contributions à la discussion :
• Des militants des Etats-Unis qui exposeront les
enjeux pour le mouvement ouvrier de la « réforme
de la santé » qui vient d’être adoptée dans leur pays.
• Des militants africains qui feront le bilan de 30 ans
de plans d’ajustements structurels dans leurs pays.
• Des responsables d’organisations syndicales et
populaires d’Haïti présenteront les enjeux de la lutte
pour la reconquête de la souveraineté nationale,
pour la reconstruction d’Haïti en relation avec les
militants du mouvement ouvrier et démocratique
des pays de la Caraïbe et du monde qui organisent
le 1er juin 2010 une journée internationale de mobilisation
pour la souveraineté d’Haïti.
• Des militants ouvriers des syndicats indépendants
de Républiques de l’ancienne Union soviétique se
sont proposé de rendre compte aux délégués du
monde entier des conditions dans lesquelles, vingt
ans après la chute de l’Union soviétique, les
ouvriers des usines commencent à formuler le mot
d’ordre de « renationalisation » de l’ensemble de ce
qui a été privatisé et pillé depuis 1991.
• Des responsables de l’UGTA d’Algérie, dont son
secrétaire général, exposeront les raisons qui amènent
la centrale syndicale algérienne à accueillir
cette conférence mondiale, dans la continuité des
traditions d’hospitalité révolutionnaire et d’internationalisme
de la Révolution algérienne.
Telles sont les premières communications que notre
comité d’organisation a enregistrées. Elles ne sont
bien entendu pas exclusives et le comité d’organisation
aura pour tâche de vous soumettre, dans les
semaines qui viennent, de nouvelles indications sur les
propositions d’ordre du jour et d’organisation de cette
conférence mondiale.
Au moment où nous vous écrivons ces lignes, les chiffres
des dépenses mondiales d’armement de ces dernières
années rendus publics donnent le tournis : pour
la seule année 2008, les dépenses militaires mondiales
se sont élevées à 1 464 milliards de dollars ce qui
représente 2,4 % du produit intérieur brut mondial et
environ 217 dollars par habitant. À eux seuls, les
États-Unis comptent pour 41,5 % de ce total. La coalition
des syndicats ouvriers des Etats-Unis contre la
guerre, US Labour Against the War (USLAW) donne,
quant à elle, chaque jour, le montant des dépenses
militaires américaines pour la guerre et l’occupation
de l’Irak et de l’Afghanistan : plus de 719 milliards de
dollars pour la guerre et l’occupation de l’Irak depuis
sept ans, plus de 267,4 milliards de dollars pour la
guerre et l’occupation de l’Afghanistan depuis neuf
ans, soit plus de 986,5 milliards de dollars pour des
opérations de guerre qui ont couté la vie à des centaines
de milliers de citoyens irakiens et afghans, provoqué
des destructions massives.
Et c’est au même moment que le Fonds monétaire
inter natio nale, cette inst itut ion haïe d es p eup les
d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, appelée à la rescousse
par l’Union européenne, vient de mettre le pied
sur le « vieux continent » européen… Fin avril, son
“économiste en chef” déclarait la nécessité de « se
concentrer sur l’ajustement budgétaire », exigeant
immédiatement « d’augmenter l’âge de la retraite », et
imposant – à la Grèce pour commencer – des plans
qu’il qualifie lui-même de « douloureux ».
D’un coté, des milliers de milliards de dollars déversé
s d ans l ’i ndustri e d’armeme nt, exige an t l a
« consommation » toujours plus grande d’armement,
étendant la « guerre sans fin » annoncée en septembre
2001…
De l’autre, des plans d’ajustement, qui, sous toutes les
latitudes, prétextent de la « crise économique », de
« l’endettement » des Etats, pour piller et détruire les
conquêtes sociales arrachées par des décennies de
lutte de classe.
Avons-nous eu raison ou tort d’affirmer, convoquant
la Conférence à Alger, que la lutte contre la guerre est
indissociable de la lutte contre l’exploitation ?
Nous l’affirmons : rien, absolument rien, ne peut justifier
les injonctions faites aux travailleurs du monde
entier, selon lesquelles il faudrait « partager le fardeau
» de la crise économique. Et donc rien ne peut
justifier que les organisations ouvrières, que des générations
de travailleurs ont construites et constituées
pour défendre leurs intérêts propres, mettent le doigt
dans l’engrenage des plans de remise en cause des
conquêtes sociales et de la souveraineté nationale.
D’ores et déjà, nous vous informons que des centaines
de militants syndicaux et politiques en Algérie signent
avec enthousiasme l’appel à cette conférence. D’ores
et déjà un comité d’organisation a été mis en place
avec des représentants du Parti des travailleurs et de la
centrale syndicale algérienne UGTA.
Nous sommes conscients de l’importance majeure que
jouera cette conférence dans le combat plus que
jamais d’actualité pour l’indépendance du mouvement
ouvrier international et pour la démocratie qui se
concentre dans notre mot d’ordre commun : « contre
la guerre et l’exploitation ».
Recevez, chers amis et camarades, nos salutations les
plus fraternelles.

(1) La révolte populaire qui mit fin au régime militaire pro-américain
des colonels.

Louisa Hanoune secrétaire générale
du Parti des travailleurs d’Algérie
Daniel Gluckstein coordinateur de l’Entente
internationale des travailleurs et des peuples

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