Editorial de Daniel Gluckstein
Secrétaire National du POI
Extrait du journal Informations Ouvrières
Est-ce la fin du « miracle » ?
D’un côté, les dirigeants du
Parti communiste chinois : se
défiant de la classe ouvrière,
ils ont interdit le droit à l’organisation
syndicale indépendante, retiré
le droit de grève de la Constitution ; et
depuis près de trente ans, ils ouvrent le
pays à la « modernisation » capitaliste.
De l’autre côté, les multinationales,
avides de tirer profit de ces conditions
exceptionnelles de surexploitation.
Né de cette alliance, le « miracle chinois
» arracha des millions de jeunes paysans
de leurs villages pour les transférer,
privés de tout droit, à des milliers de kilomètres
de chez eux.
Ce « miracle » accéléra les délocalisations
— notamment d’Europe et d’Amérique
du Nord —, les travailleurs de ces pays
étant sommés de renoncer à leurs « privilèges
exorbitants ». Mais les lois de la lutte
de classe sont incontournables. Durant cette
période, n’a cessé de mûrir en profondeur
parmi ces jeunes ouvriers chinois la cons -
cience du caractère intolérable des conditions
d’exploitation qui leur étaient imposées.
Les grèves se sont multipliées, par
dizaines de milliers chaque année.
Le 17 mai dernier, la grève commence
dans l’usine Honda de la ville de Foshan
(1 800 salariés), les travailleurs établissant
en assemblée générale une plate-forme de
108 revendications et élisant 30 délégués.
Le 23 mai, deux délégués sont licenciés.
Les travailleurs se rassemblent sur le
terrain de basket-ball en chantant L’Internationale.
La grève s’élargit. La plate-forme
est concentrée en quatre revendications
essentielles : augmentation de salaires de
800 yuans, primes d’ancienneté, réintégration
des travailleurs licenciés, réorganisation
du syndicat avec élection de la
direction.
Le 31 mai, après avoir été physiquement
agressés par le syndicat officiel, les
travailleurs diffusent une lettre ouverte
dénonçant les « soi-disant syndicalistes »
qui usent de violence « au lieu de défendre
les intérêts collectifs des travailleurs ».
Le 5 juin, contrainte de négocier avec
les délégués élus, la direction cède sur des
augmentations de 500 à 634 yuans (de 32,5
à 70,2 %). Reprenant le travail, les délégués
ouvriers précisent que « pour plusieurs
d’entre eux, la principale préoccupation
reste la réorganisation du syndicat » sur la
base de délégués élus et « qu’ils continueront
à agir pour l’obtenir ».
Dans leur adresse diffusée quelques jours
plus tôt, ils précisent : « Nous ne nous battons
pas simplement pour les droits des 1 800
ouvriers de Honda, mais pour celui des travailleurs
de toute la Chine. » En réalité : pour
les droits des travailleurs du monde entier.
Naguère enthousiaste au sujet du prétendu
miracle chinois, le Financial Timess’inquiète :
« La montée en force des augmentations de
salaires en Chine menace le recours à une
main-d’oeuvre bon marché. »
Cette grève marque un tournant dans
la lutte de classe en Chine. Se battant pour
les salaires et pour le droit à l’organisation
syndicale indépendante, la classe ouvrière
chinoise prend en main son destin et celui
de toute la société. Y compris la préservation
de la propriété sociale établie en 1949.
Ce combat pour l’indépendance des
organisations ouvrières et contre le syndicalisme
intégré est au centre de la préparation
de la conférence mondiale ouverte
qui se tiendra à Alger en novembre prochain.
Sollicitée par les travailleurs chinois, l’Entente
internationale des travailleurs et des
peuples répond présent à leur demande
d’une campagne internationale de soutien :
réintégration des délégués licenciés ! Augmentation
générale des salaires ! Droit des
travailleurs à organiser eux-mêmes librement
leurs syndicats !
Réunion ouverte POI
Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr
samedi 19 juin 2010
CONFÉRENCE MONDIALE OUVERTE CONTRE LA GUERRE ET L’EXPLOITATION ALGER NOVEMBRE 2010
Lettre aux 463 premiers signataires de 54 pays qui ont
lancé l’appel à la tenue de la Conférence mondiale
ouverte contre la guerre et l’exploitation.
Mesdames, Messieurs,
Chers amis, chers camarades,
Voilà quatre mois, nous rendions publique la proposition
de tenir, les 27, 28 et 29 novembre 2010, à Alger
(Algérie), une Conférence mondiale « contre la guerre
et l’exploitation ». Conférence à l’initiative
conjointe du Parti des travailleurs d’Algérie, de
l’Entente internationale des travailleurs et des peuples.
Une conférence qui, dès son origine, a bénéficié du
soutien de la centrale syndicale algérienne UGTA
représentée par son secrétaire général Abdelmajid Sidi
Saïd. Une conférence pour laquelle s’étaient prononcés
463 militants ouvriers de toutes tendances de 54
pays.
D’ores et déjà, nous pouvons annoncer que des communications
seront exposées, dans notre conférence,
par des militants et responsables du mouvement
ouvrier et démocratique.
D’Afghanistan : nous venons de recevoir ce témoignage
de militants (lire page 4) qui seront présents à
Alger, car, confrontés chaque jour à la terreur et à l’occupation
de leur pays par l’OTAN, ils tiennent tout
particulièrement à établir la jonction avec les militants
ouvriers des Etats-Unis et des pays membres de
l’OTAN. Ainsi, écrivent-ils « Il est du devoir de tous
ceux qui sont contre la guerre et qui veulent la paix
dans le monde entier d’appeler les Etats-Unis et
l’OTAN à mettre fin à la guerre et à annuler l’offensive
majeure sur Kandahar et empêcher que se produise
à Kandahar un drame humain comme celui de
Marja. »
C’est non seulement en Afghanistan, mais en Irak, au
Moyen-Orient, en Haïti, au Honduras, sur l’ensemble
du continent africain, dans les Balkans, que sous l’égide
du gouvernement américain et au compte du
pillage des grandes compagnies multinationales, règne
cette guerre permanente contre les travailleurs et les
peuples.
De Grèce, nous recevons ce témoignage, au soir de la
grève générale du 5 mai :
« La mobilisation qui a lieu en Grèce est aujourd’-
hui la plus importante mobilisation ouvrière et
populaire depuis trente-cinq ans, la plus importante
depuis 1973 (1). Aujourd’hui, la grève générale a
été massivement suivie dans tous les secteurs. Il y
avait près de 400 000 manifestants à Athènes, avec
l’afflux des travailleurs du secteur privé (y compris
dans des secteurs où l’implantation syndicale est
faible ou inexistante) se joignant aux fonctionnaires
et aux jeunes. C’était une véritable marée humaine,
une masse avec une multitude de pancartes et de
banderoles des syndicats, pas seulement celles des
grandes confédérations. Ce qui ressort de la manifestation
d’Athènes, c’est l’exigence d’en finir avec
la dictature de l’Union européenne et du FMI. Bien
sûr, les manifestants protestaient contre le plan gouvernemental,
contre les mesures de ce plan. Bien sûr,
il y avait des mots d’ordre syndicaux concernant les
salaires, les conventions collectives, les retraites,
mais l’exigence générale qui surgissait de toute la
manifestation, c’est à bas la dictature de l’Union
européenne et du FMI ! La répression policière
contre la foule massée devant le Parlement a été
d’une brutalité inouïe».
Nous ont également annoncé qu’ils présenteraient
des contributions à la discussion :
• Des militants des Etats-Unis qui exposeront les
enjeux pour le mouvement ouvrier de la « réforme
de la santé » qui vient d’être adoptée dans leur pays.
• Des militants africains qui feront le bilan de 30 ans
de plans d’ajustements structurels dans leurs pays.
• Des responsables d’organisations syndicales et
populaires d’Haïti présenteront les enjeux de la lutte
pour la reconquête de la souveraineté nationale,
pour la reconstruction d’Haïti en relation avec les
militants du mouvement ouvrier et démocratique
des pays de la Caraïbe et du monde qui organisent
le 1er juin 2010 une journée internationale de mobilisation
pour la souveraineté d’Haïti.
• Des militants ouvriers des syndicats indépendants
de Républiques de l’ancienne Union soviétique se
sont proposé de rendre compte aux délégués du
monde entier des conditions dans lesquelles, vingt
ans après la chute de l’Union soviétique, les
ouvriers des usines commencent à formuler le mot
d’ordre de « renationalisation » de l’ensemble de ce
qui a été privatisé et pillé depuis 1991.
• Des responsables de l’UGTA d’Algérie, dont son
secrétaire général, exposeront les raisons qui amènent
la centrale syndicale algérienne à accueillir
cette conférence mondiale, dans la continuité des
traditions d’hospitalité révolutionnaire et d’internationalisme
de la Révolution algérienne.
Telles sont les premières communications que notre
comité d’organisation a enregistrées. Elles ne sont
bien entendu pas exclusives et le comité d’organisation
aura pour tâche de vous soumettre, dans les
semaines qui viennent, de nouvelles indications sur les
propositions d’ordre du jour et d’organisation de cette
conférence mondiale.
Au moment où nous vous écrivons ces lignes, les chiffres
des dépenses mondiales d’armement de ces dernières
années rendus publics donnent le tournis : pour
la seule année 2008, les dépenses militaires mondiales
se sont élevées à 1 464 milliards de dollars ce qui
représente 2,4 % du produit intérieur brut mondial et
environ 217 dollars par habitant. À eux seuls, les
États-Unis comptent pour 41,5 % de ce total. La coalition
des syndicats ouvriers des Etats-Unis contre la
guerre, US Labour Against the War (USLAW) donne,
quant à elle, chaque jour, le montant des dépenses
militaires américaines pour la guerre et l’occupation
de l’Irak et de l’Afghanistan : plus de 719 milliards de
dollars pour la guerre et l’occupation de l’Irak depuis
sept ans, plus de 267,4 milliards de dollars pour la
guerre et l’occupation de l’Afghanistan depuis neuf
ans, soit plus de 986,5 milliards de dollars pour des
opérations de guerre qui ont couté la vie à des centaines
de milliers de citoyens irakiens et afghans, provoqué
des destructions massives.
Et c’est au même moment que le Fonds monétaire
inter natio nale, cette inst itut ion haïe d es p eup les
d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, appelée à la rescousse
par l’Union européenne, vient de mettre le pied
sur le « vieux continent » européen… Fin avril, son
“économiste en chef” déclarait la nécessité de « se
concentrer sur l’ajustement budgétaire », exigeant
immédiatement « d’augmenter l’âge de la retraite », et
imposant – à la Grèce pour commencer – des plans
qu’il qualifie lui-même de « douloureux ».
D’un coté, des milliers de milliards de dollars déversé
s d ans l ’i ndustri e d’armeme nt, exige an t l a
« consommation » toujours plus grande d’armement,
étendant la « guerre sans fin » annoncée en septembre
2001…
De l’autre, des plans d’ajustement, qui, sous toutes les
latitudes, prétextent de la « crise économique », de
« l’endettement » des Etats, pour piller et détruire les
conquêtes sociales arrachées par des décennies de
lutte de classe.
Avons-nous eu raison ou tort d’affirmer, convoquant
la Conférence à Alger, que la lutte contre la guerre est
indissociable de la lutte contre l’exploitation ?
Nous l’affirmons : rien, absolument rien, ne peut justifier
les injonctions faites aux travailleurs du monde
entier, selon lesquelles il faudrait « partager le fardeau
» de la crise économique. Et donc rien ne peut
justifier que les organisations ouvrières, que des générations
de travailleurs ont construites et constituées
pour défendre leurs intérêts propres, mettent le doigt
dans l’engrenage des plans de remise en cause des
conquêtes sociales et de la souveraineté nationale.
D’ores et déjà, nous vous informons que des centaines
de militants syndicaux et politiques en Algérie signent
avec enthousiasme l’appel à cette conférence. D’ores
et déjà un comité d’organisation a été mis en place
avec des représentants du Parti des travailleurs et de la
centrale syndicale algérienne UGTA.
Nous sommes conscients de l’importance majeure que
jouera cette conférence dans le combat plus que
jamais d’actualité pour l’indépendance du mouvement
ouvrier international et pour la démocratie qui se
concentre dans notre mot d’ordre commun : « contre
la guerre et l’exploitation ».
Recevez, chers amis et camarades, nos salutations les
plus fraternelles.
(1) La révolte populaire qui mit fin au régime militaire pro-américain
des colonels.
Louisa Hanoune secrétaire générale
du Parti des travailleurs d’Algérie
Daniel Gluckstein coordinateur de l’Entente
internationale des travailleurs et des peuples
lancé l’appel à la tenue de la Conférence mondiale
ouverte contre la guerre et l’exploitation.
Mesdames, Messieurs,
Chers amis, chers camarades,
Voilà quatre mois, nous rendions publique la proposition
de tenir, les 27, 28 et 29 novembre 2010, à Alger
(Algérie), une Conférence mondiale « contre la guerre
et l’exploitation ». Conférence à l’initiative
conjointe du Parti des travailleurs d’Algérie, de
l’Entente internationale des travailleurs et des peuples.
Une conférence qui, dès son origine, a bénéficié du
soutien de la centrale syndicale algérienne UGTA
représentée par son secrétaire général Abdelmajid Sidi
Saïd. Une conférence pour laquelle s’étaient prononcés
463 militants ouvriers de toutes tendances de 54
pays.
D’ores et déjà, nous pouvons annoncer que des communications
seront exposées, dans notre conférence,
par des militants et responsables du mouvement
ouvrier et démocratique.
D’Afghanistan : nous venons de recevoir ce témoignage
de militants (lire page 4) qui seront présents à
Alger, car, confrontés chaque jour à la terreur et à l’occupation
de leur pays par l’OTAN, ils tiennent tout
particulièrement à établir la jonction avec les militants
ouvriers des Etats-Unis et des pays membres de
l’OTAN. Ainsi, écrivent-ils « Il est du devoir de tous
ceux qui sont contre la guerre et qui veulent la paix
dans le monde entier d’appeler les Etats-Unis et
l’OTAN à mettre fin à la guerre et à annuler l’offensive
majeure sur Kandahar et empêcher que se produise
à Kandahar un drame humain comme celui de
Marja. »
C’est non seulement en Afghanistan, mais en Irak, au
Moyen-Orient, en Haïti, au Honduras, sur l’ensemble
du continent africain, dans les Balkans, que sous l’égide
du gouvernement américain et au compte du
pillage des grandes compagnies multinationales, règne
cette guerre permanente contre les travailleurs et les
peuples.
De Grèce, nous recevons ce témoignage, au soir de la
grève générale du 5 mai :
« La mobilisation qui a lieu en Grèce est aujourd’-
hui la plus importante mobilisation ouvrière et
populaire depuis trente-cinq ans, la plus importante
depuis 1973 (1). Aujourd’hui, la grève générale a
été massivement suivie dans tous les secteurs. Il y
avait près de 400 000 manifestants à Athènes, avec
l’afflux des travailleurs du secteur privé (y compris
dans des secteurs où l’implantation syndicale est
faible ou inexistante) se joignant aux fonctionnaires
et aux jeunes. C’était une véritable marée humaine,
une masse avec une multitude de pancartes et de
banderoles des syndicats, pas seulement celles des
grandes confédérations. Ce qui ressort de la manifestation
d’Athènes, c’est l’exigence d’en finir avec
la dictature de l’Union européenne et du FMI. Bien
sûr, les manifestants protestaient contre le plan gouvernemental,
contre les mesures de ce plan. Bien sûr,
il y avait des mots d’ordre syndicaux concernant les
salaires, les conventions collectives, les retraites,
mais l’exigence générale qui surgissait de toute la
manifestation, c’est à bas la dictature de l’Union
européenne et du FMI ! La répression policière
contre la foule massée devant le Parlement a été
d’une brutalité inouïe».
Nous ont également annoncé qu’ils présenteraient
des contributions à la discussion :
• Des militants des Etats-Unis qui exposeront les
enjeux pour le mouvement ouvrier de la « réforme
de la santé » qui vient d’être adoptée dans leur pays.
• Des militants africains qui feront le bilan de 30 ans
de plans d’ajustements structurels dans leurs pays.
• Des responsables d’organisations syndicales et
populaires d’Haïti présenteront les enjeux de la lutte
pour la reconquête de la souveraineté nationale,
pour la reconstruction d’Haïti en relation avec les
militants du mouvement ouvrier et démocratique
des pays de la Caraïbe et du monde qui organisent
le 1er juin 2010 une journée internationale de mobilisation
pour la souveraineté d’Haïti.
• Des militants ouvriers des syndicats indépendants
de Républiques de l’ancienne Union soviétique se
sont proposé de rendre compte aux délégués du
monde entier des conditions dans lesquelles, vingt
ans après la chute de l’Union soviétique, les
ouvriers des usines commencent à formuler le mot
d’ordre de « renationalisation » de l’ensemble de ce
qui a été privatisé et pillé depuis 1991.
• Des responsables de l’UGTA d’Algérie, dont son
secrétaire général, exposeront les raisons qui amènent
la centrale syndicale algérienne à accueillir
cette conférence mondiale, dans la continuité des
traditions d’hospitalité révolutionnaire et d’internationalisme
de la Révolution algérienne.
Telles sont les premières communications que notre
comité d’organisation a enregistrées. Elles ne sont
bien entendu pas exclusives et le comité d’organisation
aura pour tâche de vous soumettre, dans les
semaines qui viennent, de nouvelles indications sur les
propositions d’ordre du jour et d’organisation de cette
conférence mondiale.
Au moment où nous vous écrivons ces lignes, les chiffres
des dépenses mondiales d’armement de ces dernières
années rendus publics donnent le tournis : pour
la seule année 2008, les dépenses militaires mondiales
se sont élevées à 1 464 milliards de dollars ce qui
représente 2,4 % du produit intérieur brut mondial et
environ 217 dollars par habitant. À eux seuls, les
États-Unis comptent pour 41,5 % de ce total. La coalition
des syndicats ouvriers des Etats-Unis contre la
guerre, US Labour Against the War (USLAW) donne,
quant à elle, chaque jour, le montant des dépenses
militaires américaines pour la guerre et l’occupation
de l’Irak et de l’Afghanistan : plus de 719 milliards de
dollars pour la guerre et l’occupation de l’Irak depuis
sept ans, plus de 267,4 milliards de dollars pour la
guerre et l’occupation de l’Afghanistan depuis neuf
ans, soit plus de 986,5 milliards de dollars pour des
opérations de guerre qui ont couté la vie à des centaines
de milliers de citoyens irakiens et afghans, provoqué
des destructions massives.
Et c’est au même moment que le Fonds monétaire
inter natio nale, cette inst itut ion haïe d es p eup les
d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, appelée à la rescousse
par l’Union européenne, vient de mettre le pied
sur le « vieux continent » européen… Fin avril, son
“économiste en chef” déclarait la nécessité de « se
concentrer sur l’ajustement budgétaire », exigeant
immédiatement « d’augmenter l’âge de la retraite », et
imposant – à la Grèce pour commencer – des plans
qu’il qualifie lui-même de « douloureux ».
D’un coté, des milliers de milliards de dollars déversé
s d ans l ’i ndustri e d’armeme nt, exige an t l a
« consommation » toujours plus grande d’armement,
étendant la « guerre sans fin » annoncée en septembre
2001…
De l’autre, des plans d’ajustement, qui, sous toutes les
latitudes, prétextent de la « crise économique », de
« l’endettement » des Etats, pour piller et détruire les
conquêtes sociales arrachées par des décennies de
lutte de classe.
Avons-nous eu raison ou tort d’affirmer, convoquant
la Conférence à Alger, que la lutte contre la guerre est
indissociable de la lutte contre l’exploitation ?
Nous l’affirmons : rien, absolument rien, ne peut justifier
les injonctions faites aux travailleurs du monde
entier, selon lesquelles il faudrait « partager le fardeau
» de la crise économique. Et donc rien ne peut
justifier que les organisations ouvrières, que des générations
de travailleurs ont construites et constituées
pour défendre leurs intérêts propres, mettent le doigt
dans l’engrenage des plans de remise en cause des
conquêtes sociales et de la souveraineté nationale.
D’ores et déjà, nous vous informons que des centaines
de militants syndicaux et politiques en Algérie signent
avec enthousiasme l’appel à cette conférence. D’ores
et déjà un comité d’organisation a été mis en place
avec des représentants du Parti des travailleurs et de la
centrale syndicale algérienne UGTA.
Nous sommes conscients de l’importance majeure que
jouera cette conférence dans le combat plus que
jamais d’actualité pour l’indépendance du mouvement
ouvrier international et pour la démocratie qui se
concentre dans notre mot d’ordre commun : « contre
la guerre et l’exploitation ».
Recevez, chers amis et camarades, nos salutations les
plus fraternelles.
(1) La révolte populaire qui mit fin au régime militaire pro-américain
des colonels.
Louisa Hanoune secrétaire générale
du Parti des travailleurs d’Algérie
Daniel Gluckstein coordinateur de l’Entente
internationale des travailleurs et des peuples
Des syndicalistes grecs participeront à la conférence ouvrière d’urgence à Berlin
Ce sont des milliers de voix qui
reprennent à pleins poumons les mots
d’ordre au fur et à mesure que les manifestants
déferlent, ce jeudi 20 mai 2010,
à Athè nes, sur la place Syntagma, face au
Parlement. Un manifestant nous explique :
« Il y a moins de monde dans la manifestation
que le 5 mai dernier, mais la
grève est tout aussi massivement suivie,
voire plus encore que le 5. Tous les bus
de la capitale, qui roulaient le 5 mai, sont
en grève ce matin. Mais le gouvernement
a utilisé et manipulé le drame de la mort
de trois employés de banque dans l’incendie
de leur agence (dû probablement
à une provocation) pour faire pression sur
les syndicats pour qu’ils mobilisent moins
pour la manifestation. » Et à nouveau, la
fraction syndicale du Parti communiste
grec, PAME, a convoqué son propre
rassemblement, distinct de celui appelé
par les syndicats, auquel ont participé
plusieurs milliers de travailleurs.
Il n’empêche : c’est une véritable
marée hu maine qui, déferlant des boulevards,
se masse devant le Parlement cerné
par les forces anti-émeutes de la police.
Dans le cortège de la fédération des enseignants
(OLME), les mots d’ordre sont repris
en boucle par les milliers de grévistes qui
arborent la casquette du syndicat.
Le cortège s’arrête longuement devant
l’hôtel Grande-Bretagne, un des hôtels les
plus lu xueux de la capitale, où sont logés
certaines des délégations « d’experts »
des institutions internationales (FMI, Union
européenne). Et les mots d’ordre pour en
finir avec le plan Pa pandréou, pour l’expulsion
du FMI et de l’Union européenne,
reprennent de plus belle.
Pour Ilias Vrettakos, vice-président
de la confédération des fonctionnaires
ADEDY (qui appelait à la grève générale
avec la centrale syndicale du secteur privé,
GSEE), « ADEDY a appelé à la grève contre
le plan Papandréou qui vient d’être voté
par les députés, mais aussi contre la
réforme des retraites que le gouvernement
est en train de préparer. Cette
réforme envisage d’allonger la durée de
cotisation (de 35 an nuités à 40) et de faire
passer l’âge moyen de départ à la retraite
de 61,5 à 63,5 ans. On sait que l’objectif
est d’aller jusqu’à 67 ans et de diminuer
le montant des pensions de 30 à 40 %.
Jusqu’à présent, les mesures du gouvernement
n’ont touché que les fonctionnaires.
Mais ces mesures vont être
étendues au secteur privé en septembre.
L’accord passé entre le FMI et le gouvernement
prévoit : la suppression du salaire
minimum ; la suppression de l’“encadrement”
des licenciements ; la diminution
des indemnités de licenciements ; la suppression
des 13e et 14e mois de salaire au
nom de la compétitivité ; la diminution
des salaires. »
A ce stade, cependant, les dirigeants
des deux confédérations syndicales n’ont
pas fixé de nouvelle journée de grève.
Certains militants ouvriers se sont même
étonnés que la seule initiative annoncée
à ce jour par les directions d’ADEDY et de
GSEE soit la convocation d’une manifestation
le samedi 29 mai — sans appel à la grève.
Or c’est précisément le jour même
où la Grèce était paralysée par la grève
générale que la Commission européenne
a réclamé du gouvernement grec des
mesures supplémentaires sur le projet de
réforme des retraites qui doit être
prochainement discuté au Parlement.
La Commission, dans une lettre
envoyée le 20 mai, demande que la
contre-réforme soit appliquée dans son
ensemble « à partir de 2015 et non
2018 », comme le prévoyait initialement
le projet. La Commission réclame aussi de
fixer strictement une retraite complète
après 40 ans de cotisation contre 35 ans
actuellement, ainsi que des mesures
excluant toute retraite pour les femmes
avant 50 ans.
Les autorités européennes demandent
par ail leurs la liquidation immédiate
des pensions versées à vie aux jeunes
filles dont la mère est décédée avant leurs
26 ans, le regroupement des caisses de
retraite avec la mise en place rapide de
trois caisses pour l’ensemble des professions.
Une mission de la Commission européenne,
de la Banque centrale européenne
et du FMI doit arriver à Athènes pour
« contrôler » la mise en oeuvre de ce plan.
Dans ce contexte, le gouvernement
du PASOK (parti membre de l’Internationale
socialiste), qui ne cesse d’en
appeler à la « responsabilité » des
dirigeants syndicaux (les appelant à
rennoncer à la grève et au mot d’ordre de
retrait du plan de rigueur qu’il a fait voter
sur injonction de l’Union européenne et
du FMI), est confronté à de premiers
éléments de crise in terne. Trois députés
du PASOK, Yiannis Dimaras, Sofia Sakorafa
et Vassilis Economou, ont refusé de
voter le plan au Parlement le 5 mai. Pendant
la procédure de décompte des voix
au Parlement, son président, Philippe
Petsalnicos, a lu depuis la tribune une lettre
du président du PASOK, Georges Papandréou,
an nonçant à ces trois députés qu’ils
étaient exclus du groupe parlementaire
du PASOK. Sofia Sakarofa, qui a refusé de
démissionner, a déclaré que « ces mesures
sont socialement injustes et qu’elles
frappent seulement et encore une fois les
travailleurs ».
Face à l’exigence « d’union sacrée »
martelée par le gouvernement Papandréou
et ses maî tres du FMI et de l’Union
européenne, les travailleurs grecs ont une
nouvelle fois fait la démonstration qu’ils
n’attendent des organisations qui parlent
en leur nom aucune acceptation du plan
de rigueur.
Christel Keiser ; Dominique Ferré.
Extrait du Journal Informations
ouvrières (France).
reprennent à pleins poumons les mots
d’ordre au fur et à mesure que les manifestants
déferlent, ce jeudi 20 mai 2010,
à Athè nes, sur la place Syntagma, face au
Parlement. Un manifestant nous explique :
« Il y a moins de monde dans la manifestation
que le 5 mai dernier, mais la
grève est tout aussi massivement suivie,
voire plus encore que le 5. Tous les bus
de la capitale, qui roulaient le 5 mai, sont
en grève ce matin. Mais le gouvernement
a utilisé et manipulé le drame de la mort
de trois employés de banque dans l’incendie
de leur agence (dû probablement
à une provocation) pour faire pression sur
les syndicats pour qu’ils mobilisent moins
pour la manifestation. » Et à nouveau, la
fraction syndicale du Parti communiste
grec, PAME, a convoqué son propre
rassemblement, distinct de celui appelé
par les syndicats, auquel ont participé
plusieurs milliers de travailleurs.
Il n’empêche : c’est une véritable
marée hu maine qui, déferlant des boulevards,
se masse devant le Parlement cerné
par les forces anti-émeutes de la police.
Dans le cortège de la fédération des enseignants
(OLME), les mots d’ordre sont repris
en boucle par les milliers de grévistes qui
arborent la casquette du syndicat.
Le cortège s’arrête longuement devant
l’hôtel Grande-Bretagne, un des hôtels les
plus lu xueux de la capitale, où sont logés
certaines des délégations « d’experts »
des institutions internationales (FMI, Union
européenne). Et les mots d’ordre pour en
finir avec le plan Pa pandréou, pour l’expulsion
du FMI et de l’Union européenne,
reprennent de plus belle.
Pour Ilias Vrettakos, vice-président
de la confédération des fonctionnaires
ADEDY (qui appelait à la grève générale
avec la centrale syndicale du secteur privé,
GSEE), « ADEDY a appelé à la grève contre
le plan Papandréou qui vient d’être voté
par les députés, mais aussi contre la
réforme des retraites que le gouvernement
est en train de préparer. Cette
réforme envisage d’allonger la durée de
cotisation (de 35 an nuités à 40) et de faire
passer l’âge moyen de départ à la retraite
de 61,5 à 63,5 ans. On sait que l’objectif
est d’aller jusqu’à 67 ans et de diminuer
le montant des pensions de 30 à 40 %.
Jusqu’à présent, les mesures du gouvernement
n’ont touché que les fonctionnaires.
Mais ces mesures vont être
étendues au secteur privé en septembre.
L’accord passé entre le FMI et le gouvernement
prévoit : la suppression du salaire
minimum ; la suppression de l’“encadrement”
des licenciements ; la diminution
des indemnités de licenciements ; la suppression
des 13e et 14e mois de salaire au
nom de la compétitivité ; la diminution
des salaires. »
A ce stade, cependant, les dirigeants
des deux confédérations syndicales n’ont
pas fixé de nouvelle journée de grève.
Certains militants ouvriers se sont même
étonnés que la seule initiative annoncée
à ce jour par les directions d’ADEDY et de
GSEE soit la convocation d’une manifestation
le samedi 29 mai — sans appel à la grève.
Or c’est précisément le jour même
où la Grèce était paralysée par la grève
générale que la Commission européenne
a réclamé du gouvernement grec des
mesures supplémentaires sur le projet de
réforme des retraites qui doit être
prochainement discuté au Parlement.
La Commission, dans une lettre
envoyée le 20 mai, demande que la
contre-réforme soit appliquée dans son
ensemble « à partir de 2015 et non
2018 », comme le prévoyait initialement
le projet. La Commission réclame aussi de
fixer strictement une retraite complète
après 40 ans de cotisation contre 35 ans
actuellement, ainsi que des mesures
excluant toute retraite pour les femmes
avant 50 ans.
Les autorités européennes demandent
par ail leurs la liquidation immédiate
des pensions versées à vie aux jeunes
filles dont la mère est décédée avant leurs
26 ans, le regroupement des caisses de
retraite avec la mise en place rapide de
trois caisses pour l’ensemble des professions.
Une mission de la Commission européenne,
de la Banque centrale européenne
et du FMI doit arriver à Athènes pour
« contrôler » la mise en oeuvre de ce plan.
Dans ce contexte, le gouvernement
du PASOK (parti membre de l’Internationale
socialiste), qui ne cesse d’en
appeler à la « responsabilité » des
dirigeants syndicaux (les appelant à
rennoncer à la grève et au mot d’ordre de
retrait du plan de rigueur qu’il a fait voter
sur injonction de l’Union européenne et
du FMI), est confronté à de premiers
éléments de crise in terne. Trois députés
du PASOK, Yiannis Dimaras, Sofia Sakorafa
et Vassilis Economou, ont refusé de
voter le plan au Parlement le 5 mai. Pendant
la procédure de décompte des voix
au Parlement, son président, Philippe
Petsalnicos, a lu depuis la tribune une lettre
du président du PASOK, Georges Papandréou,
an nonçant à ces trois députés qu’ils
étaient exclus du groupe parlementaire
du PASOK. Sofia Sakarofa, qui a refusé de
démissionner, a déclaré que « ces mesures
sont socialement injustes et qu’elles
frappent seulement et encore une fois les
travailleurs ».
Face à l’exigence « d’union sacrée »
martelée par le gouvernement Papandréou
et ses maî tres du FMI et de l’Union
européenne, les travailleurs grecs ont une
nouvelle fois fait la démonstration qu’ils
n’attendent des organisations qui parlent
en leur nom aucune acceptation du plan
de rigueur.
Christel Keiser ; Dominique Ferré.
Extrait du Journal Informations
ouvrières (France).
La manifestation du 15 juin à Paris contre la réforme des retraites
70 000 travailleurs ont manifesté le 15 juin à Paris, à l’appel de la confédération Force ouvrière, pour le retrait du projet gouvernemental sur les retraites
De République à Nation, un cri a uni tous les manifestants : “Retrait !”
Reportage de Laurence Fayard
et Albert Dal Pozzolo
Texte extrait du journal Informations Ouvrières.
Un immense cortège a rempli les Grands
Boulevards de la place de la République à la
place de la Nation. Un flot de manifestants
défilant sous des milliers de banderoles de
leurs unions départementales et de leurs
syndicats. Ils sont venus en trains et en bus
de toute la France, comme les 800 salariés
de Moselle ou les 1 200 employés territoriaux
de Marseille. Pour un syndiqué : « On montre
qu’on est un syndicat à part entière. » Le système
de retraites, ils y tiennent tous, qu’ils
soient du public ou du privé. « Ce que je n’admets
pas, dit un manifestant, c’est qu’ils touchent
à tout : à la fonction publique comme
au privé. » Effectivement, dans ce flot de
manifestants, travailleurs du privé comme
fonctionnaires d’Etat ou territoriaux sont au
coude à coude pour défendre leurs systèmes
de retraites et leurs statuts. Une salariée des
territoriaux de Marseille déclare : « On est
1 200, on a mobilisé toutes les écoles de Marseille,
il n’y a aucune cantine ouverte aujourd’hui.
Il n’y a que comme ça qu’on peut faire
bouger le gouvernement, peut-être par une
mobilisation dans la durée. On va persister
jusqu’au bout, parce que, sinon, on va finir
dans la cour avec le déambulateur. Il y en a
marre. »
Ils sont tous révoltés et ne veulent pas de
réforme. Pour un manifestant travaillant
dans la restauration : « Je suis usé, j’ai mérité
ma retraite à l’heure H avec le même nombre
de trimestres cotisés qu’aujourd’hui. » Pour
cet autre, métallo travaillant pour un soustraitant
automobile : « J’ai commencé à
16 ans, je ne veux pas partir ni à 62, 63 ou 65
ans. En plus de la retraite, il y a le problème
de l’emploi : on était 500 en 2006 pour passer
à 200 aujourd’hui. »
LES OBSTACLES À L’UNITÉ PEUVENT ÊTRE LEVÉS
« On se bat pour le retrait, je n’ai pas envie
d’aller jusqu’à 65 ans », dit un autre manifestant.
Ce sentiment est clairement partagé
par tous. Tous savent que, le lendemain, le
gouvernement va présenter son projet de
loi. Alors, comment faire ? Faire la grève pour
le retrait du plan est dans toutes les têtes :
« Il faudrait un mouvement fort et qui dure,
sinon on accompagne le gouvernement jusqu’au
vote de la loi. » « A Marseille, on est prêt
à s’arrêter généralement, plutôt que de faire
des journées d’action. » « On se battra jusqu’au
bout », martèlent des manifestants.
Enfin, un salarié de l’hôpital de Niort souligne
: « L’exigence de retrait du projet du gouvernement,
c’est ce qui peut être un facteur
d’unité et de force pour faire plier et bloquer
le gouvernement. Il y a une exigence d’unité
des salariés qui doit être prise en compte par
toutes les directions syndicales, afin que l’action
commune pour le retrait du plan soit ef -
fective. Si les organisations syndicales sont
unies, on peut les faire plier. Parce que demain,
c’est la Sécurité sociale, c’est le début d’un processus
destructeur qui va s’amplifier si jamais
on ne les bloque pas avant. »
Un manifestant fait remarquer : « Il vaut
mieux discuter avec la CGT qu’avec le gouvernement.
Il a deux CGT : celle du terrain,
avec qui on est d’accord, et celle de Bernard
Thibault. »
Effectivement, les obstacles à l’unité peuvent
être levés, car chez les syndiqués, chez
les travailleurs, la volonté existe de les surmonter
: « L’unité à la base avec la CGT, c’est
pas compliqué à partir du moment où l’on
se bat pour le retrait », explique une infirmière.
Pour preuve, ce que dit cet ouvrier
hospitalier de l’AP-HP, militant de la CGT :
« Je me retrouve tout à fait dans les mots
d’ordre de FO : retrait du projet de réforme
des retraites. Actuellement, on parle beaucoup
des 60 ans, pour moi, c’est une revendication
tellement partielle qu’elle entache
d’irrégularité la véritable revendication. Si
on ne rajoute pas l’arrêt de la rallonge des
annuités, ce n’est plus une véritable revendication.
Le 24 juin, il y a une manifestation
qui, malheureusement, se fait avec la CFDT,
je ne me retrouve pas dans l’appel. Pour moi,
le mot d’ordre de retrait du projet de réformes
des retraites englobe tout. »
Et puis, c’est le souci permanent de s’unir
sur des revendications claires : « On ne veut
Photos Informations ouvrières
Dans la manifestation du 15 juin, à Paris.
pas que l’augmentation du nombre d’annuités
passe. Le maintien des 60 ans va
de pair avec une durée de cotisation qui
n’augmente pas. »
C’est une revendication forte, à tel point
qu’un travailleur d’Aéroports de Paris
s’exclame : « Comment Chérèque peutil
accepter l’augmentation de la durée
de cotisation ? Dans mes pires cauchemars,
je n’aurais pas pu imaginer cela ! »
Encore une fois, ce qui unit c’est : une
durée de cotisation qui n’augmente pas,
le maintien des 60 ans et du Code des
pensions civiles et militaires, autrement
dit le retrait du plan du gouvernement.
C’est ce qu’affirme ce salarié de la chimie
dans le Nord : « Aujourd’hui, c’est
pour moi une des premières batailles, il
y en aura d’autres. Ce n’est pas très lisible
pour un salarié de comprendre que les
organisations syndicales ne soient pas
unies. Maintenant, c’est à nous, responsables
syndicaux dans les entreprises,
d’expliquer pourquoi il y a des différences.
Nos collègues de la CFDT ont un
problème d’arithmétique, tant qu’ils ne
l’auront pas résolu, ça va être difficile
de trouver des bases communes. Non à
l’allongement de la durée de cotisation,
c’est la revendication de base. Je crois
qu’on va se retrouver un peu dans le même
esprit qu’avec le CPE, c’est-à-dire qu’il
va falloir se battre maintenant pour le
retrait pur et simple de la loi, ça pourrait
faire un mot d’ordre commun. »
Cette parole de manifestant résume
bien les enjeux. ■
De République à Nation, un cri a uni tous les manifestants : “Retrait !”
Reportage de Laurence Fayard
et Albert Dal Pozzolo
Texte extrait du journal Informations Ouvrières.
Un immense cortège a rempli les Grands
Boulevards de la place de la République à la
place de la Nation. Un flot de manifestants
défilant sous des milliers de banderoles de
leurs unions départementales et de leurs
syndicats. Ils sont venus en trains et en bus
de toute la France, comme les 800 salariés
de Moselle ou les 1 200 employés territoriaux
de Marseille. Pour un syndiqué : « On montre
qu’on est un syndicat à part entière. » Le système
de retraites, ils y tiennent tous, qu’ils
soient du public ou du privé. « Ce que je n’admets
pas, dit un manifestant, c’est qu’ils touchent
à tout : à la fonction publique comme
au privé. » Effectivement, dans ce flot de
manifestants, travailleurs du privé comme
fonctionnaires d’Etat ou territoriaux sont au
coude à coude pour défendre leurs systèmes
de retraites et leurs statuts. Une salariée des
territoriaux de Marseille déclare : « On est
1 200, on a mobilisé toutes les écoles de Marseille,
il n’y a aucune cantine ouverte aujourd’hui.
Il n’y a que comme ça qu’on peut faire
bouger le gouvernement, peut-être par une
mobilisation dans la durée. On va persister
jusqu’au bout, parce que, sinon, on va finir
dans la cour avec le déambulateur. Il y en a
marre. »
Ils sont tous révoltés et ne veulent pas de
réforme. Pour un manifestant travaillant
dans la restauration : « Je suis usé, j’ai mérité
ma retraite à l’heure H avec le même nombre
de trimestres cotisés qu’aujourd’hui. » Pour
cet autre, métallo travaillant pour un soustraitant
automobile : « J’ai commencé à
16 ans, je ne veux pas partir ni à 62, 63 ou 65
ans. En plus de la retraite, il y a le problème
de l’emploi : on était 500 en 2006 pour passer
à 200 aujourd’hui. »
LES OBSTACLES À L’UNITÉ PEUVENT ÊTRE LEVÉS
« On se bat pour le retrait, je n’ai pas envie
d’aller jusqu’à 65 ans », dit un autre manifestant.
Ce sentiment est clairement partagé
par tous. Tous savent que, le lendemain, le
gouvernement va présenter son projet de
loi. Alors, comment faire ? Faire la grève pour
le retrait du plan est dans toutes les têtes :
« Il faudrait un mouvement fort et qui dure,
sinon on accompagne le gouvernement jusqu’au
vote de la loi. » « A Marseille, on est prêt
à s’arrêter généralement, plutôt que de faire
des journées d’action. » « On se battra jusqu’au
bout », martèlent des manifestants.
Enfin, un salarié de l’hôpital de Niort souligne
: « L’exigence de retrait du projet du gouvernement,
c’est ce qui peut être un facteur
d’unité et de force pour faire plier et bloquer
le gouvernement. Il y a une exigence d’unité
des salariés qui doit être prise en compte par
toutes les directions syndicales, afin que l’action
commune pour le retrait du plan soit ef -
fective. Si les organisations syndicales sont
unies, on peut les faire plier. Parce que demain,
c’est la Sécurité sociale, c’est le début d’un processus
destructeur qui va s’amplifier si jamais
on ne les bloque pas avant. »
Un manifestant fait remarquer : « Il vaut
mieux discuter avec la CGT qu’avec le gouvernement.
Il a deux CGT : celle du terrain,
avec qui on est d’accord, et celle de Bernard
Thibault. »
Effectivement, les obstacles à l’unité peuvent
être levés, car chez les syndiqués, chez
les travailleurs, la volonté existe de les surmonter
: « L’unité à la base avec la CGT, c’est
pas compliqué à partir du moment où l’on
se bat pour le retrait », explique une infirmière.
Pour preuve, ce que dit cet ouvrier
hospitalier de l’AP-HP, militant de la CGT :
« Je me retrouve tout à fait dans les mots
d’ordre de FO : retrait du projet de réforme
des retraites. Actuellement, on parle beaucoup
des 60 ans, pour moi, c’est une revendication
tellement partielle qu’elle entache
d’irrégularité la véritable revendication. Si
on ne rajoute pas l’arrêt de la rallonge des
annuités, ce n’est plus une véritable revendication.
Le 24 juin, il y a une manifestation
qui, malheureusement, se fait avec la CFDT,
je ne me retrouve pas dans l’appel. Pour moi,
le mot d’ordre de retrait du projet de réformes
des retraites englobe tout. »
Et puis, c’est le souci permanent de s’unir
sur des revendications claires : « On ne veut
Photos Informations ouvrières
Dans la manifestation du 15 juin, à Paris.
pas que l’augmentation du nombre d’annuités
passe. Le maintien des 60 ans va
de pair avec une durée de cotisation qui
n’augmente pas. »
C’est une revendication forte, à tel point
qu’un travailleur d’Aéroports de Paris
s’exclame : « Comment Chérèque peutil
accepter l’augmentation de la durée
de cotisation ? Dans mes pires cauchemars,
je n’aurais pas pu imaginer cela ! »
Encore une fois, ce qui unit c’est : une
durée de cotisation qui n’augmente pas,
le maintien des 60 ans et du Code des
pensions civiles et militaires, autrement
dit le retrait du plan du gouvernement.
C’est ce qu’affirme ce salarié de la chimie
dans le Nord : « Aujourd’hui, c’est
pour moi une des premières batailles, il
y en aura d’autres. Ce n’est pas très lisible
pour un salarié de comprendre que les
organisations syndicales ne soient pas
unies. Maintenant, c’est à nous, responsables
syndicaux dans les entreprises,
d’expliquer pourquoi il y a des différences.
Nos collègues de la CFDT ont un
problème d’arithmétique, tant qu’ils ne
l’auront pas résolu, ça va être difficile
de trouver des bases communes. Non à
l’allongement de la durée de cotisation,
c’est la revendication de base. Je crois
qu’on va se retrouver un peu dans le même
esprit qu’avec le CPE, c’est-à-dire qu’il
va falloir se battre maintenant pour le
retrait pur et simple de la loi, ça pourrait
faire un mot d’ordre commun. »
Cette parole de manifestant résume
bien les enjeux. ■
Retraites : retrait du plan du gouvernement
Le gouvernement vient de publier son plan contre les retraites, qui doit être adopté le 13 juillet au Conseil des ministres.
Toutes les retraites sont attaquées.
- « Porter l’âge légal de droit commun à 62 ans en 2018. »
- « Relever l’âge d’ouverture des droits dans la fonction publique et dans les régimes spéciaux. »
- « Augmenter parallèlement de deux ans l’âge d’annulation de la décote. »
- « Appliquer le principe d’une augmentation de la durée de cotisation en fonction de l’espérance de vie jusqu’en 2020, conformément à la loi de 2003 ». La durée de cotisations devrait être de 41,5 ans en 2020.
- Le plan prévoit, au nom de « la convergence entre les régimes publics et privés » : « Alignement du taux de cotisation du public sur celui du privé : passage de 7,85 % à 10,55 %. » Soit une baisse généralisée de 3% des salaires des fonctionnaires.
- « Fermeture du dispositif des départs anticipés pour les parents de 3 enfants ayant quinze ans de service ».
Voilà comment le gouvernement, qui s’est engagé aux économies pour revenir aux critères de Maastricht d’ici à 2013, veut récupérer les 100 milliards donnés aux banques et aux spéculateurs pour sauver l’euro !
Des entreprises, des services, des bureaux, monte une seule exigence :
RETRAIT DU PLAN GOUVERNEMENTAL !
Les travailleurs du public et du privé exigent :
MAINTIEN de l’âge légal de départ en retraite à 60 ans,
AUCUN allongement de la durée de cotisation,
MAINTIEN du Code des pensions civiles et militaires et des régimes spéciaux
Les travailleurs sont prêts. Il savent que le retrait peut être arraché par l’action unie sur cette exigence, par la grève générale interprofessionnelle dans l’unité.
Pourquoi les dirigeants des partis se réclamant du mouvement ouvrier, des acquis sociaux, se refusent-ils à exiger le retrait du plan gouvernemental ?
Dans Informations ouvrières cette semaine :
- 70 000 travailleurs ont manifesté à Paris le 15 juin à l’appel de la CGT-Force ouvrière. Reportages.
- Interviews de responsables de la CGT, de la FSU, du SNETAA, de FO : comment faire reculer le gouvernement Sarkozy ?
- A Berlin, le 19 juin, rencontre de militants ouvriers de tous les pays d’Europe ; dans tous les pays, l’Union européenne impose les mêmes plans d’austérité contre les travailleurs, les populations.
Toutes les retraites sont attaquées.
- « Porter l’âge légal de droit commun à 62 ans en 2018. »
- « Relever l’âge d’ouverture des droits dans la fonction publique et dans les régimes spéciaux. »
- « Augmenter parallèlement de deux ans l’âge d’annulation de la décote. »
- « Appliquer le principe d’une augmentation de la durée de cotisation en fonction de l’espérance de vie jusqu’en 2020, conformément à la loi de 2003 ». La durée de cotisations devrait être de 41,5 ans en 2020.
- Le plan prévoit, au nom de « la convergence entre les régimes publics et privés » : « Alignement du taux de cotisation du public sur celui du privé : passage de 7,85 % à 10,55 %. » Soit une baisse généralisée de 3% des salaires des fonctionnaires.
- « Fermeture du dispositif des départs anticipés pour les parents de 3 enfants ayant quinze ans de service ».
Voilà comment le gouvernement, qui s’est engagé aux économies pour revenir aux critères de Maastricht d’ici à 2013, veut récupérer les 100 milliards donnés aux banques et aux spéculateurs pour sauver l’euro !
Des entreprises, des services, des bureaux, monte une seule exigence :
RETRAIT DU PLAN GOUVERNEMENTAL !
Les travailleurs du public et du privé exigent :
MAINTIEN de l’âge légal de départ en retraite à 60 ans,
AUCUN allongement de la durée de cotisation,
MAINTIEN du Code des pensions civiles et militaires et des régimes spéciaux
Les travailleurs sont prêts. Il savent que le retrait peut être arraché par l’action unie sur cette exigence, par la grève générale interprofessionnelle dans l’unité.
Pourquoi les dirigeants des partis se réclamant du mouvement ouvrier, des acquis sociaux, se refusent-ils à exiger le retrait du plan gouvernemental ?
Dans Informations ouvrières cette semaine :
- 70 000 travailleurs ont manifesté à Paris le 15 juin à l’appel de la CGT-Force ouvrière. Reportages.
- Interviews de responsables de la CGT, de la FSU, du SNETAA, de FO : comment faire reculer le gouvernement Sarkozy ?
- A Berlin, le 19 juin, rencontre de militants ouvriers de tous les pays d’Europe ; dans tous les pays, l’Union européenne impose les mêmes plans d’austérité contre les travailleurs, les populations.
mardi 8 juin 2010
La position du POI après la réunion de son bureau national
Réuni le lundi 31 mai, le Secrétariat permanent a
poursuivi la discussion engagée au Bureau national du
29 et réfléchi à la mise en oeuvre des décisions de ce
Bureau national. Celui-ci, on le sait, a donc décidé
d’engager conjointement la campagne d’adhésions et de
renforcement du POI (voir la résolution et la campagne
des 8000 abonnements durant tout l’été pour
Informations ouvrières). Ces deux objectifs reliés entre
eux supposent la plus grande clarté sur ce qu’est la
position du POI.
1/ Rappelons le cadre. Dans le document d’orientation
sur la réforme des retraites que le gouvernement a rendu
public il y a deux semaines, l’introduction fixe ce cadre :
« Dans son rapport du 14 avril dernier, le Conseil
d’orientation des retraites (COR), organisme
indépendant qui associe notamment les partenaires
sociaux ainsi que des parlementaires de la majorité
comme de l’opposition, a dressé un constat sans appel
des conséquences de ce défi démographique. Si nous ne
faisons rien, nos régimes de retraites seront confrontés à
des niveaux de déficits à peine concevables. »
L’alternative est clairement posée :
- Ou bien le consensus (« Si nous ne faisons rien,
nos régimes nos régimes de retraites seront
confrontés à des niveaux de déficits à peine
concevables» ),. Donc tout le monde doit être lié.
La base du consensus, c’est que la réforme est
nécessaire.
- Ou bien l’indépendance de classe. C’est le mot
d’ordre « ne touchez pas à nos retraites, aucun
consensus, retrait du projet du gouvernement ».
2/ Au lendemain du 27 mai, toute la situation se
concentre sur la réponse à la question suivante : est-ce
que « tout est plié » ou pas ?
Au lendemain du 27, medias et commentateurs ont
martelé le thème de la « résignation », qui, paraît-il,
serait celle des travailleurs. Puis ils ont développé l’idée
selon laquelle rien ne se passerait avant septembre. Puis
le Journal du Dimanche publie cette page entièrement
consacrée à l’opération « référendum ». On y apprend
que Ségolène Royal, mais aussi Pierre Mauroy et
d’autres dirigeants du PS, mais aussi des Verts, ou
encore Jean-Luc Mélenchon, envisagent de lancer une
campagne pour un référendum pour la retraite à 60
ans… Cette opération recèle un piège pour la classe
ouvrière.
Informations ouvrières qui sort sur mercredi 2 juin
revient longuement sur l’historique de ce qui s’est passé
à la Poste. Il y a eu d’abord la grève massive de postiers
contre la privatisation, puis la Commission Ailleret, à
laquelle participaient les organisations syndicales pour
définir les conditions d’ouverture à la concurrence, puis
la grande opération du Comité pour la votation avec les
cartes postales. Et c’est ainsi que les organisations
syndicales, acceptant de se subordonner au cadre
politique du comité pour la « votation », regroupant les
« grands partis de gauche et d’extrême-gauche » - PS,
PCF, PG, NPA …- ont accepté de renoncer à jouer leur
rôle dans l’organisation de la grève pour la défense du
statut, contre la privatisation. Avec les conséquences que
l’on connaît au bout du bout : la loi de privatisation est
passée.
De toute évidence, c’est un scénario de ce type qu’on
voudrait nous ressortir aujourd’hui sur les retraites.
Renonçant à leurs prérogatives, et en particulier la
prérogative de la grève pour bloquer le gouvernement,
les organisations syndicales seraient enchaînées au cadre
« politico-syndical » qui petit à petit, à coup de cartes
postales et de votations, accompagnerait le
démantèlement des régimes de retraite.
Ce qui se combine au fait de centrer la revendication sur
« la défense de la retraite à 60 ans ». Une telle
proposition participe de l’escamotage de la question
centrale, à savoir que le gouvernement veut allonger la
durée des cotisations. Et cela débouche sur un appel à
débattre sur une « bonne » réforme des retraites, au lieu
d’organiser le combat pour l’unité pour le retrait du
projet du gouvernement, notamment à l’occasion de
meetings dans lesquels Mélenchon, Besancenot, Marie-
George Buffet, les dirigeants de la « gauche du PS »,
mais aussi les représentants syndicaux, sont d’ores et
déjà annoncés à Toulouse, Marseille, etc.
3/ C’est dans ce contexte que l’on apprend la décision
par les organisateurs de l’intersyndicale de refaire
l’opération du 27 mai, en pire, le 24 juin. Du plan
gouvernemental, le communiqué commun
CGT/CFDT/FSU/Solidaires/UNSA ne retient que « la
remise en cause de l’âge légal à 60 ans (…)
inacceptable et injuste » et l’intersyndicale regrette que
« les orientations du gouvernement ignorent l’essentiel
des exigences formulées par les organisations
syndicales » . L’AFP interroge : « Grève ou
manifestation ? Les syndicats doivent encore se réunir le
14 juin pour « affiner » les modalités de la nouvelle
journée de mobilisation. » Au gouvernement, les
syndicats qui appellent au 24 juin reprochent qu’il
« écarte toute idée d’un véritable débat ». Bref, journée
d’action sans grève, écartant les mots d’ordre essentiels
concernant l’allongement de la durée de cotisation et la
défense du Code des pensions et des régimes spéciaux.
Le journal patronal Les Échos se félicite :
« L’intersyndicale souffre aussi de ses divisions sur le
fond du dossier : son projet de plate-forme commune de
revendications est au point mort, pour ne pas dire
enterré. »
Il est vrai qu’un dispositif se met en place, qui vise à
barrer la route de l’action indépendante de la classe
ouvrière sur son terrain de classe (la grève) pour bloquer
les plans du gouvernement.
4/ Le POI n’a et ne peut avoir aucune place dans une
opération qui vise à accompagner le « débat » avec le
gouvernement et à annihiler les prérogatives des
organisations syndicales. Et nous comprenons
parfaitement que les appareils qui se prêtent à ces
manoeuvres seraient fort intéressés à nous y associer.
C’est ainsi que par exemple dans une localité, les
camarades d’un comité du POI ont participé à la
discussion avec différents partis se réclamant de la
classe ouvrière pour chercher à définir un appel
commun.
Ils ont permis l’adoption d’un texte, qui, sur nombre de
sujets reprend des mots d’ordre corrects, mais ont été
confrontés au fait qu’au bout du compte, parmi les
signataires figuraient côte à côte à la fois des
organisations politiques et… l’UL CGT.
Immédiatement, l’Humanité cite cet appel pour s’en
féliciter et souligne qu’au-delà des signataires habituels
de l’appel Copernic, l’appel associe ici de « nouveaux
amis », citant expressément le POI. Chacun comprend
ce que cela veut dire. Involontairement, nous nous
sommes trouvés ici entraînés vers une politique qui n’est
pas la nôtre.
5/ La politique du POI se concentre sur les deux plans
que nous avons déjà évoqués : respectueux de
l’indépendance des organisations syndicales les
adhérents du POI n’en sont pas moins attachés à
accomplir et remplir scrupuleusement le mandat qui leur
a été confié par les syndiqués. Comme cela a été signalé
lors du meeting de la Mutualité, les adhérents du POI
membres de FO combattent avec acharnement pour le
succès du 15 juin. Tandis que les adhérents du POI
membres d’autres confédérations sont partie prenante
des discussions qui au sein de ces confédérations
amènent les travailleurs à poser toutes les questions de
l’unité et de la division, de l’action de classe unie et
efficace à l’encontre des politiques de journées sautemouton,
sur des plates-formes limitées aux 60 ans , dans
l’objectif évident de ne pas froisser la sensibilité de la
CFDT qui a donné son accord au gouvernement sur la
question de l’allongement de la durée de cotisation.
6/ Sur le plan politique, la politique du POI se concentre
dans l’appel du 24 avril : aucun consensus avec Sarkozy,
retrait du projet du gouvernement.
L’appel adopté au meeting parisien du 28 mai se
concentre sur l’exigence politique du retrait du projet. Il
se conclut ainsi :
« De ce meeting, nous nous adressons aux partis qui se
réclament de la classe ouvrière et de la démocratie.
Chacun a ses positions. Pour notre part, nous menons
campagne pour :
- Aucune contre-réforme des retraites
- Aucune remise en cause de l’âge légal de départ à la
retraite à 60 ans.
- Aucune augmentation de la durée de cotisation.
- Aucune remise en cause du Code des pensions civiles
et militaires et des régimes spéciaux.
Mais pour bloquer l’offensive qui remet en cause la vie
de dizaines de millions de travailleurs, il faut que tous
les partis qui se réclament du mouvement ouvrier et de
la démocratie adressent d’une même voix, un ultimatum
au gouvernement, pour exiger : Retrait du projet du
gouvernement ! »
Levons une équivoque possible. L’unité des partis pour
le retrait n’est pas la condition du combat victorieux.
Si tel était le cas, cela reviendrait à dire qu’il n’y a rien à
faire, puisque dans le contexte actuel, et au regard des
positions adoptées aussi bien par Martine Aubry dans sa
convention (« elle veut laisser ouvertes toutes les pistes
pour la réforme des retraites ») que par les dirigeants du
PC, du NPA, etc, une telle unité est pour le moins
improbable.
Le sens de cette formulation ne vise pas non plus à
s’adresser aux dirigeants de ces partis pour les prier de
bien vouloir réaliser l’unité (nous ne préparons
nullement l’organisation de délégation en ce sens).
Cet appel vise à permettre la discussion avec les
adhérents de ces partis, leurs sympathisants, leurs
électeurs, de manière à attirer leur attention sur ce qui
est l’obstacle majeur pour la classe ouvrière : le fait que
les dirigeants des partis qui se réclament théoriquement
du mouvement ouvrier, loin de s’opposer à la contreréforme,
loin d’avancer l’exigence du retrait, mettent en
place un dispositif d’accompagnement sous diverses
formes évoquées plus haut.
C’est donc l’engagement de cette discussion que vise cet
appel, permettant là où c’est possible de constituer des
comités « pour l’unité, contre le consensus, et pour le
retrait de la réforme », comités qui, sous une forme
adaptée, seront amenés à formuler ces questions.
Et cela vaut y compris lorsque nous sommes sollicités
pour participer à des discussions avec les représentants
de divers partis, discussions où il nous revient, sous une
forme adaptée, d’interpeller les uns et les autres sur cette
question cruciale : en refusant de se prononcer pour le
retrait du projet du gouvernement, en organisant des
« débats sur la réforme nécessaire », les « partis de
gauche » n’apportent-ils pas au gouvernement Sarkozy-
Fillon l’appui qui lui permet d’aller jusqu’au bout dans
sa contre-réforme ? N’est-ce pas cette recherche d’un
consensus qu’il faut briser ?
Ce sont ces éléments de discussion
politique que les comités et adhérents du POI
peuvent soumettre à la discussion avec les militants
et travailleurs autour de nous, ceux qui combattent
pour bloquer tout consensus sur les retraites, afin de
leur proposer la lecture, l’achat et
l’abonnement à Informations ouvrières dans lequel ils
retrouveront, semaine après semaine, cette
argumentation tournée vers l’aide au combat.
poursuivi la discussion engagée au Bureau national du
29 et réfléchi à la mise en oeuvre des décisions de ce
Bureau national. Celui-ci, on le sait, a donc décidé
d’engager conjointement la campagne d’adhésions et de
renforcement du POI (voir la résolution et la campagne
des 8000 abonnements durant tout l’été pour
Informations ouvrières). Ces deux objectifs reliés entre
eux supposent la plus grande clarté sur ce qu’est la
position du POI.
1/ Rappelons le cadre. Dans le document d’orientation
sur la réforme des retraites que le gouvernement a rendu
public il y a deux semaines, l’introduction fixe ce cadre :
« Dans son rapport du 14 avril dernier, le Conseil
d’orientation des retraites (COR), organisme
indépendant qui associe notamment les partenaires
sociaux ainsi que des parlementaires de la majorité
comme de l’opposition, a dressé un constat sans appel
des conséquences de ce défi démographique. Si nous ne
faisons rien, nos régimes de retraites seront confrontés à
des niveaux de déficits à peine concevables. »
L’alternative est clairement posée :
- Ou bien le consensus (« Si nous ne faisons rien,
nos régimes nos régimes de retraites seront
confrontés à des niveaux de déficits à peine
concevables» ),. Donc tout le monde doit être lié.
La base du consensus, c’est que la réforme est
nécessaire.
- Ou bien l’indépendance de classe. C’est le mot
d’ordre « ne touchez pas à nos retraites, aucun
consensus, retrait du projet du gouvernement ».
2/ Au lendemain du 27 mai, toute la situation se
concentre sur la réponse à la question suivante : est-ce
que « tout est plié » ou pas ?
Au lendemain du 27, medias et commentateurs ont
martelé le thème de la « résignation », qui, paraît-il,
serait celle des travailleurs. Puis ils ont développé l’idée
selon laquelle rien ne se passerait avant septembre. Puis
le Journal du Dimanche publie cette page entièrement
consacrée à l’opération « référendum ». On y apprend
que Ségolène Royal, mais aussi Pierre Mauroy et
d’autres dirigeants du PS, mais aussi des Verts, ou
encore Jean-Luc Mélenchon, envisagent de lancer une
campagne pour un référendum pour la retraite à 60
ans… Cette opération recèle un piège pour la classe
ouvrière.
Informations ouvrières qui sort sur mercredi 2 juin
revient longuement sur l’historique de ce qui s’est passé
à la Poste. Il y a eu d’abord la grève massive de postiers
contre la privatisation, puis la Commission Ailleret, à
laquelle participaient les organisations syndicales pour
définir les conditions d’ouverture à la concurrence, puis
la grande opération du Comité pour la votation avec les
cartes postales. Et c’est ainsi que les organisations
syndicales, acceptant de se subordonner au cadre
politique du comité pour la « votation », regroupant les
« grands partis de gauche et d’extrême-gauche » - PS,
PCF, PG, NPA …- ont accepté de renoncer à jouer leur
rôle dans l’organisation de la grève pour la défense du
statut, contre la privatisation. Avec les conséquences que
l’on connaît au bout du bout : la loi de privatisation est
passée.
De toute évidence, c’est un scénario de ce type qu’on
voudrait nous ressortir aujourd’hui sur les retraites.
Renonçant à leurs prérogatives, et en particulier la
prérogative de la grève pour bloquer le gouvernement,
les organisations syndicales seraient enchaînées au cadre
« politico-syndical » qui petit à petit, à coup de cartes
postales et de votations, accompagnerait le
démantèlement des régimes de retraite.
Ce qui se combine au fait de centrer la revendication sur
« la défense de la retraite à 60 ans ». Une telle
proposition participe de l’escamotage de la question
centrale, à savoir que le gouvernement veut allonger la
durée des cotisations. Et cela débouche sur un appel à
débattre sur une « bonne » réforme des retraites, au lieu
d’organiser le combat pour l’unité pour le retrait du
projet du gouvernement, notamment à l’occasion de
meetings dans lesquels Mélenchon, Besancenot, Marie-
George Buffet, les dirigeants de la « gauche du PS »,
mais aussi les représentants syndicaux, sont d’ores et
déjà annoncés à Toulouse, Marseille, etc.
3/ C’est dans ce contexte que l’on apprend la décision
par les organisateurs de l’intersyndicale de refaire
l’opération du 27 mai, en pire, le 24 juin. Du plan
gouvernemental, le communiqué commun
CGT/CFDT/FSU/Solidaires/UNSA ne retient que « la
remise en cause de l’âge légal à 60 ans (…)
inacceptable et injuste » et l’intersyndicale regrette que
« les orientations du gouvernement ignorent l’essentiel
des exigences formulées par les organisations
syndicales » . L’AFP interroge : « Grève ou
manifestation ? Les syndicats doivent encore se réunir le
14 juin pour « affiner » les modalités de la nouvelle
journée de mobilisation. » Au gouvernement, les
syndicats qui appellent au 24 juin reprochent qu’il
« écarte toute idée d’un véritable débat ». Bref, journée
d’action sans grève, écartant les mots d’ordre essentiels
concernant l’allongement de la durée de cotisation et la
défense du Code des pensions et des régimes spéciaux.
Le journal patronal Les Échos se félicite :
« L’intersyndicale souffre aussi de ses divisions sur le
fond du dossier : son projet de plate-forme commune de
revendications est au point mort, pour ne pas dire
enterré. »
Il est vrai qu’un dispositif se met en place, qui vise à
barrer la route de l’action indépendante de la classe
ouvrière sur son terrain de classe (la grève) pour bloquer
les plans du gouvernement.
4/ Le POI n’a et ne peut avoir aucune place dans une
opération qui vise à accompagner le « débat » avec le
gouvernement et à annihiler les prérogatives des
organisations syndicales. Et nous comprenons
parfaitement que les appareils qui se prêtent à ces
manoeuvres seraient fort intéressés à nous y associer.
C’est ainsi que par exemple dans une localité, les
camarades d’un comité du POI ont participé à la
discussion avec différents partis se réclamant de la
classe ouvrière pour chercher à définir un appel
commun.
Ils ont permis l’adoption d’un texte, qui, sur nombre de
sujets reprend des mots d’ordre corrects, mais ont été
confrontés au fait qu’au bout du compte, parmi les
signataires figuraient côte à côte à la fois des
organisations politiques et… l’UL CGT.
Immédiatement, l’Humanité cite cet appel pour s’en
féliciter et souligne qu’au-delà des signataires habituels
de l’appel Copernic, l’appel associe ici de « nouveaux
amis », citant expressément le POI. Chacun comprend
ce que cela veut dire. Involontairement, nous nous
sommes trouvés ici entraînés vers une politique qui n’est
pas la nôtre.
5/ La politique du POI se concentre sur les deux plans
que nous avons déjà évoqués : respectueux de
l’indépendance des organisations syndicales les
adhérents du POI n’en sont pas moins attachés à
accomplir et remplir scrupuleusement le mandat qui leur
a été confié par les syndiqués. Comme cela a été signalé
lors du meeting de la Mutualité, les adhérents du POI
membres de FO combattent avec acharnement pour le
succès du 15 juin. Tandis que les adhérents du POI
membres d’autres confédérations sont partie prenante
des discussions qui au sein de ces confédérations
amènent les travailleurs à poser toutes les questions de
l’unité et de la division, de l’action de classe unie et
efficace à l’encontre des politiques de journées sautemouton,
sur des plates-formes limitées aux 60 ans , dans
l’objectif évident de ne pas froisser la sensibilité de la
CFDT qui a donné son accord au gouvernement sur la
question de l’allongement de la durée de cotisation.
6/ Sur le plan politique, la politique du POI se concentre
dans l’appel du 24 avril : aucun consensus avec Sarkozy,
retrait du projet du gouvernement.
L’appel adopté au meeting parisien du 28 mai se
concentre sur l’exigence politique du retrait du projet. Il
se conclut ainsi :
« De ce meeting, nous nous adressons aux partis qui se
réclament de la classe ouvrière et de la démocratie.
Chacun a ses positions. Pour notre part, nous menons
campagne pour :
- Aucune contre-réforme des retraites
- Aucune remise en cause de l’âge légal de départ à la
retraite à 60 ans.
- Aucune augmentation de la durée de cotisation.
- Aucune remise en cause du Code des pensions civiles
et militaires et des régimes spéciaux.
Mais pour bloquer l’offensive qui remet en cause la vie
de dizaines de millions de travailleurs, il faut que tous
les partis qui se réclament du mouvement ouvrier et de
la démocratie adressent d’une même voix, un ultimatum
au gouvernement, pour exiger : Retrait du projet du
gouvernement ! »
Levons une équivoque possible. L’unité des partis pour
le retrait n’est pas la condition du combat victorieux.
Si tel était le cas, cela reviendrait à dire qu’il n’y a rien à
faire, puisque dans le contexte actuel, et au regard des
positions adoptées aussi bien par Martine Aubry dans sa
convention (« elle veut laisser ouvertes toutes les pistes
pour la réforme des retraites ») que par les dirigeants du
PC, du NPA, etc, une telle unité est pour le moins
improbable.
Le sens de cette formulation ne vise pas non plus à
s’adresser aux dirigeants de ces partis pour les prier de
bien vouloir réaliser l’unité (nous ne préparons
nullement l’organisation de délégation en ce sens).
Cet appel vise à permettre la discussion avec les
adhérents de ces partis, leurs sympathisants, leurs
électeurs, de manière à attirer leur attention sur ce qui
est l’obstacle majeur pour la classe ouvrière : le fait que
les dirigeants des partis qui se réclament théoriquement
du mouvement ouvrier, loin de s’opposer à la contreréforme,
loin d’avancer l’exigence du retrait, mettent en
place un dispositif d’accompagnement sous diverses
formes évoquées plus haut.
C’est donc l’engagement de cette discussion que vise cet
appel, permettant là où c’est possible de constituer des
comités « pour l’unité, contre le consensus, et pour le
retrait de la réforme », comités qui, sous une forme
adaptée, seront amenés à formuler ces questions.
Et cela vaut y compris lorsque nous sommes sollicités
pour participer à des discussions avec les représentants
de divers partis, discussions où il nous revient, sous une
forme adaptée, d’interpeller les uns et les autres sur cette
question cruciale : en refusant de se prononcer pour le
retrait du projet du gouvernement, en organisant des
« débats sur la réforme nécessaire », les « partis de
gauche » n’apportent-ils pas au gouvernement Sarkozy-
Fillon l’appui qui lui permet d’aller jusqu’au bout dans
sa contre-réforme ? N’est-ce pas cette recherche d’un
consensus qu’il faut briser ?
Ce sont ces éléments de discussion
politique que les comités et adhérents du POI
peuvent soumettre à la discussion avec les militants
et travailleurs autour de nous, ceux qui combattent
pour bloquer tout consensus sur les retraites, afin de
leur proposer la lecture, l’achat et
l’abonnement à Informations ouvrières dans lequel ils
retrouveront, semaine après semaine, cette
argumentation tournée vers l’aide au combat.
mardi 1 juin 2010
Appel du 28 Mai à la Mutualité
Appel du meeting des comités pour l’unité rassemblant des travailleurs,des syndicalistes et des militants PS, PCF, PG et le POI.
Nous, travailleurs, militants, jeunes, actifs et retraités, rassemblés à la Mutualité, à Paris, ce 28 mai 2010, dans le meeting pour « NE TOUCHEZ PAS À NOS RETRAITES ! AUCUN CONSENSUS AVEC LE GOUVERNEMENT », après avoir entendu les interventions à la tribune de :
Fatia Bensaïd (conseillère municipale socialiste de Seynoz, 74), Jean Delarue (conseiller municipal des Mureaux,78)
Daniel Bernard (Parti de gauche, deuxième adjoint au maire de Bagnolet,93),
André Yon (adjoint au maire de Boissy-Saint-Léger, 94),
Jean Markun, Gérard Schivardi, Daniel Gluckstein, secrétaires nationaux du POI,
et une communication de Marianne Longuet, secrétaire de la section PCF de Montereau (77).
Nous affirmons :
Les travailleurs et, avec eux, l’écrasante majorité de la population, rejettent l’attaque lancée par le gouvernement contre nos régimes de retraite.
Le gouvernement, pour faire passer sa contre-réforme, recherche ce qu’il appelle lui-même un « consensus ».
Il en appelle à un prétendu débat pour accréditer l’idée d’une réforme inévitable.
Il annonce le dépôt de son projet de loi pour le 20 juin.
Mais déjà, tout le monde sait que ce dernier comprendra :
LA REMISE EN CAUSE DE L’ÂGE LÉGAL DE DÉPART À LA RETRAITE À 60 ANS ;
L’ALLONGEMENT DE LA DURÉE DE COTISATION ;
LA REMISE EN CAUSE DU CODE DES PENSIONS ET DES RÉGIMES SPÉCIAUX.
Contrairement à ce dont on voudrait nous convaincre, rien n’est joué. Il est possible et nécessaire de faire reculer le gouvernement. Les travailleurs sont prêts.
C’est maintenant, c’est tout de suite qu’il faut bloquer l’offensive gouvernementale destructrice de nos droits.
De ce meeting, nous nous adressons aux partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie.
Chacun a ses positions. Pour notre part, nous menons campagne pour :
AUCUNE CONTRE-RÉFORME DES RETRAITES.
AUCUNE REMISE EN CAUSE DE L’ÂGE LÉGAL DE DÉPART À LA RETRAITE À 60 ANS.
AUCUNE AUGMENTATION DE LA DURÉE DE COTISATION.
AUCUNE REMISE EN CAUSE DU CODE DES PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES ET DES RÉGIMES SPÉCIAUX.
Mais pour bloquer l’offensive qui remet en cause la vie de dizaines de millions de travailleurs, il faut que tous les partis qui se réclament du mouvement ouvrier et de la démocratie adressent, d’une même voix, un ultimatum au gouvernement, pour exiger :
RETRAIT DU PROJET DU GOUVERNEMENT !
28 mai 2010 - Paris
Nous, travailleurs, militants, jeunes, actifs et retraités, rassemblés à la Mutualité, à Paris, ce 28 mai 2010, dans le meeting pour « NE TOUCHEZ PAS À NOS RETRAITES ! AUCUN CONSENSUS AVEC LE GOUVERNEMENT », après avoir entendu les interventions à la tribune de :
Fatia Bensaïd (conseillère municipale socialiste de Seynoz, 74), Jean Delarue (conseiller municipal des Mureaux,78)
Daniel Bernard (Parti de gauche, deuxième adjoint au maire de Bagnolet,93),
André Yon (adjoint au maire de Boissy-Saint-Léger, 94),
Jean Markun, Gérard Schivardi, Daniel Gluckstein, secrétaires nationaux du POI,
et une communication de Marianne Longuet, secrétaire de la section PCF de Montereau (77).
Nous affirmons :
Les travailleurs et, avec eux, l’écrasante majorité de la population, rejettent l’attaque lancée par le gouvernement contre nos régimes de retraite.
Le gouvernement, pour faire passer sa contre-réforme, recherche ce qu’il appelle lui-même un « consensus ».
Il en appelle à un prétendu débat pour accréditer l’idée d’une réforme inévitable.
Il annonce le dépôt de son projet de loi pour le 20 juin.
Mais déjà, tout le monde sait que ce dernier comprendra :
LA REMISE EN CAUSE DE L’ÂGE LÉGAL DE DÉPART À LA RETRAITE À 60 ANS ;
L’ALLONGEMENT DE LA DURÉE DE COTISATION ;
LA REMISE EN CAUSE DU CODE DES PENSIONS ET DES RÉGIMES SPÉCIAUX.
Contrairement à ce dont on voudrait nous convaincre, rien n’est joué. Il est possible et nécessaire de faire reculer le gouvernement. Les travailleurs sont prêts.
C’est maintenant, c’est tout de suite qu’il faut bloquer l’offensive gouvernementale destructrice de nos droits.
De ce meeting, nous nous adressons aux partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie.
Chacun a ses positions. Pour notre part, nous menons campagne pour :
AUCUNE CONTRE-RÉFORME DES RETRAITES.
AUCUNE REMISE EN CAUSE DE L’ÂGE LÉGAL DE DÉPART À LA RETRAITE À 60 ANS.
AUCUNE AUGMENTATION DE LA DURÉE DE COTISATION.
AUCUNE REMISE EN CAUSE DU CODE DES PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES ET DES RÉGIMES SPÉCIAUX.
Mais pour bloquer l’offensive qui remet en cause la vie de dizaines de millions de travailleurs, il faut que tous les partis qui se réclament du mouvement ouvrier et de la démocratie adressent, d’une même voix, un ultimatum au gouvernement, pour exiger :
RETRAIT DU PROJET DU GOUVERNEMENT !
28 mai 2010 - Paris
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