Le 14 novembre, enseignants et personnels communaux étaient en grève ensemble.
Dans tout le pays, des milliers d’écoles étaient fermées.
Ils étaient en grève à l’appel de leurs organisations syndicales CGT, FO, SUD, rejointes dans 25 départements
par le SNUipp-FSU.
Leurs exigences sont simples :
la suspension immédiate de la réforme Peillon,
l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.
Dans de nombreuses communes, ils ont été rejoints par les parents de leurs élèves.
Ils ne veulent de l’éclatement de l’Education nationale.Le 19 novembre, au congrès de l’Association des maires de France, les élus ont signifié au Premier ministre qu’ils ne voulaient pas de cette réforme qui transfère sur les communes les responsabilités et les charges de l’Etat.
Ce jour-là, face à des milliers de maires en colère, le Premier ministre a affirmé qu’il entendait maintenir la réforme Peillon des rythmes scolaires. Et il a exigé des élus locaux qu’ils élaborent des « projets d’activités Périscolaires pour la rentrée 2014 ».
Autant de projets que de communes ! C’est l’éclatement de l’école de la République.
Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !
Mais dans de plus en plus de communes, la mobilisation des enseignants avec les organisations syndicales, avec les parents, entraîne les maires à refuser de mettre en place la réforme Peillon à la prochaine rentrée.
Ainsi, le maire de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) vient-il de déclarer : « C’est non pour 2013, non pour 2014, non pour 2015, nous refusons d’appliquer la réforme » afin « que l’Education nationale soit bien nationale » et annonce qu’un projet de délibération sera soumis au conseil municipal dans ce sens.
Ailleurs, les maires annoncent leur refus de remettre un projet territorial d’éducation aux autorités administratives de l’Education nationale. « Ce n’est pas notre rôle », disent-ils avec raison.
Réforme des rythmes scolaires, réforme territoriale avec ses métropoles à géométrie variable, éclatement du Code du travail par région : tout cela, c’est la même logique, celle de la territorialisation et de la dislocation de l’égalité des droits.
Enseignants, parents, élus de plus en plus nombreux rejettent cette politique du gouvernement Hollande-Ayrault dictée par l’Union européenne.
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