A nouveau, militants du mouvement ouvrier de toutes tendances, nous proposons de nous retrouver, sans engager nos organisations, le 30 novembre, à partir de 10 h 30 à la Bourse du travail de Paris.
Nous vous y invitons.
Initialement prévue pour le 19 octobre, notre rencontre a été repoussée au 30 novembre.
L'actualité nous a dicté ce changement de date. Tous investis à fond dans la bataille pour le retrait de la « réforme Ayrault sur les retraites », nous nous sommes concentrés sur la réussite du 15 octobre appelé par la CGT, la CGT-FO, la FSU et Solidaires avec notamment le rassemblement devant l’Assemblée nationale.
On se souvient qu'après la manifestation du 10 septembre, conçue par les sommets comme une protestation sans lendemain, c'est l'intervention résolue de milliers de militants, reflétant la volonté massive de l'écrasante majorité de la population du refus de cette réforme, qui avait imposé le rassemblement du 15 octobre. Suivi d'un nouveau rassemblement le 30 octobre devant le Sénat, initié, là encore par CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires.
A ce jour, le Sénat a rejeté le projet gouvernemental déjà adopté de justesse par l'Assemblée nationale.
C'est ainsi que s'amplifie encore la fragilité du dispositif du gouvernement qui, sous l'égide de l'Union européenne et de son TSCG, ne cesse de porter des coups sévères contre la classe ouvrière et toute la population laborieuse,.
Le récent recul du gouvernement sur le Plan Épargne logement (PEL), comme l’extrême inquiétude sur l'application de la réforme Peillon sur les rythmes scolaires témoignent de cette fragilité. Et ce gouvernement est plus prompt à prendre en compte les exigences des patrons comme le montre le recul sur l’écotaxe.
Au point qu'un sentiment s'impose de plus en plus : pourquoi, nous aussi, travailleurs, démocrates contre qui le gouvernement concentre ses coups pour tenter d'honorer ses engagements européens, pourquoi, nous aussi, ne pourrions nous pas le faire reculer ?
L'enjeu est d'importance puisqu'il s'agit du sort de milliers de travailleurs voués à la destruction par des licenciements annoncés quasi-quotidiennement ; de ces enfants que la réforme des rythmes scolaires sacrifie et qui disloque l’école nationale de la République en une multitude de projets locaux ; des salaires bloqués qui poussent des millions à la décomposition sociale...
Ce sentiment qui s'impose, repose sur une réalité que beaucoup voudraient masquer, mais qui est indéniable : l'écrasante majorité de la classe ouvrière et, par-delà, de toute la population laborieuse se mobiliserait comme un seul homme et en masse si des appels clairs, nets, pour faire reculer le gouvernement sur des revendications précises, leur étaient adressés.
Personne ne peut nier que face à toutes les attaques et dans tous les secteurs, les travailleurs, les maires de petites communes se battent avec acharnement.
Ils fragilisent le dispositif du gouvernement. Et ils se trouvent à chaque fois confrontés à la nécessité incontournable pour gagner de réaliser l'unité des travailleurs et des organisations, mouvement dans lequel ils sont d'ores et déjà engagés.
Ce sont des centaines de maires de petites communes qui se sont prononcés contre l'intercommunalité forcée. Ce sont des milliers d'enseignants, de personnels municipaux qui se préparent, avec l'appui des parents et à l'appel de plusieurs organisations, à une grève le 14 novembre contre les rythmes scolaires, dont chacun pressent que la volonté s'impose qu'elle ne soit pas une journée sans lendemain...
Et chaque jour, dans chaque usine touchée, les travailleurs refusent les licenciements. Et ils doivent faire face aux provocations des patrons, comme en ce moment même, à Goodyear et à Gad.
Que le gouvernement n'ait pas réussi à obtenir un « pacte social » liant le sort des travailleurs à l'Europe, constitue un point d'appui. Que contrairement aux pressions et tergiversations de tous bords, il ait été imposé le maintien de l'unité avec la CGT et la CGT-FO pour refuser le plan Ayrault, constitue un point d'appui, sans pour autant sous-estimer le danger de détournement de la colère des travailleurs au profit d'intérêts qui leur sont étrangers.
Et il y en a bien d'autres.
Echanger nos expériences, débattre de nos points de vue, proposer des solutions pour aider ce profond mouvement qui se cherche, préserver l'indépendance des organisations dans la continuité de nos conférences du 26 novembre 2011,
du 1er décembre 2012 (réunissant 500 participants), de la constitution en avril 2013 de notre comité de liaison, de la conférence de Tarragone, c'est ce qui nous rassemblera, à nouveau, le 30 novembre.
Le comité de liaison,
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