Non aux “emplois d’avenir”
Dans les jours qui viennent, le gouvernement veut faire ratifier le TSCG par l’Assemblée nationale.
Ce traité européen veut imposer la dictature de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international).
Sans attendre, le gouvernement a fait voter le 13 septembre par la majorité PS-PCF-PG-EELV, appuyée par une partie des députés UMP, une loi créant les « emplois d’avenir ».
C’est la précarisation permanente de la jeunesse
Pour l’employeur, ce sera une véritable aubaine : contrat à durée déterminée (maximum trois ans) ; les jeunes seront payés sur la base du Smic et pourront être licenciés à tout moment pour raison économique. De plus, l’employeur sera exonéré des charges sociales.
Ces emplois seront pris en charge à 75 % par l’Etat, le reste étant payé par l’employeur. Ils sont « une opportunité de gestion sérieuse des futurs départs à la retraite », a précisé le ministre du Travail, Michel Sapin, à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.
Sans même attendre l’adoption de la loi, l’Association des régions de France a signé un engagement avec l’Etat pour l’embauche massive d’emplois d’avenir qui se substitueront aux embauches sous statut de la fonction publique territoriale.
Le directeur de la SNCF veut en recruter dès que possible 500 pour « la médiation, l’entretien du patrimoine, l’accueil et le numérique », en lieu et place de jeunes cheminots sous statut.
150 000 emplois d’avenir à la place d’emplois statutaires
Dans l’Education nationale, alors qu’à cette rentrée 13 000 postes d’enseignants ont été supprimés, les établissements scolaires pourront recruter des étudiants sur « emplois d’avenir professeur », y compris pour des tâches d’enseignement, avec un mi-temps modulable, pour 400 euros par mois, soit 900 euros par mois, bourse comprise !
“Papa, j’ai trouvé un job : le tien !”…
… indiquait une banderole brandie par les jeunes lycéens et étudiants qui, en 2006, manifestaient contre le contrat première embauche (CPE) de Villepin, qui visait à substituer des emplois précaires et sous-payés aux emplois bénéficiant des garanties des statuts et des conventions collectives.
Face à la mobilisation de la jeunesse, appuyée par la classe ouvrière, le CPE, ancêtre des emplois d’avenir, avait dû être retiré.
Non à la précarisation de la jeunesse !
Oui à un vrai travail, garanti par les conventions collectives et les statuts !
Rupture avec la politique de déréglementation et d’abaissement du coût du travail
de l’Union européenne
Non à la ratification du TSCG
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