contre la dictature de la troïka et du TSCG
Le 2 juillet 2011, 160 militants ouvriers et élus ont
lancé un appel à se regrouper pour dire :
Non à la dictature de la troïka,
Non à la dictature des déficits.
Le 26 novembre 2011, 413 militants représentatifs
des différents courants du mouvement ouvrier se sont
réunis en conférence nationale à Paris. Ils ont affirmé :
"Il n’est pas possible d’accepter la politique que
veut imposer la « troïka » (FMI, BCE, UE). Pour aider
à la résistance et préparer les combats inévitables à
venir, les signataires appellent tous les travailleurs et
démocrates, et leurs organisations, à se rassembler audelà
de la diversité de leurs engagements.
Il revient au mouvement ouvrier de refuser le rôle
que lui assignent les institutions internationales (FMI,
BCE,UE) et les gouvernements.
Il revient au mouvement ouvrier d’organiser la
résistance pour défendre les intérêts des travailleurs
mais aussi les conquêtes démocratiques et les acquis
de la civilisation.
Il revient au mouvement ouvrier de s’unir au delà
des divergences compréhensibles pour refuser les diktats
de l’Union européenne. Sur ces bases, et face à la
soumission des partis politiques liés à l’Union européenne,
il revient aux travailleurs et auxmilitants qui
partagent ces objectifs de se regrouper. »
Depuis, la politique assassine de la troïka s’est encore
accentuée et plonge les peuples dans lamisère.
Le traité européen TSCG, en particulier la « règle
d’or », concocté par Mdme
Merkel etM. Sarkozy, est l’expression
concentrée de cette politique réactionnaire.
Le gouvernement deM. Hollande a décidé, avec la
majorité PS et des députés UMP, de faire ratifier ce
traité qu’il avait affirmé vouloir renégocier pendant la
campagne présidentielle.
Contre cette tentative d’imposer une austérité permanente,
les travailleurs, les peuples sont entrés en
résistance.
Depuis plusieurs mois, les grèves, les manifestations
se sont multipliées, en particulier en Grèce, en
Espagne et au Portugal.
En France aussi, la résistance est engagée. Elle prend
des formes diverses. Les travailleurs cherchent les
moyens de s’opposer à la fermeture des entreprises, à
défendre leurs emplois, les services publics, et à préserver
leurs conquêtes sociales, en particulier la protection
sociale. Les élus sont engagés dans la défense
des communes et de la République.
De nombreux comités contre la ratification duTSCG
se sont constitués dans toute la France. Ils regroupent
desmilitants appartenant aux diverses organisations
syndicales, des militants engagés dans des organisations
politiques diverses (Parti de gauche, PCF, POI,
PS, etc.), d’autres dans des associations ; d’autres encore
ne sont membres d’aucune organisation politique.
Mais tous ont une volonté commune : s’opposer à la
ratification du TSCG et à ses conséquences.
Il est certain que l’immense majorité des travailleurs
et des démocrates de ce pays est fermement opposée
à la volonté de la troïka d’imposer sa dictature.
Le temps est venu que cette force de résistance,
cettemajorité qui a commencé à s’organiser sous des
formes diverses se donne une dimension nationale.
Bien sûr, compte tenu des engagements divers de
tous ces militants, il peut y avoir entre nous des
nuances, des différences. C’est normal, c’est la démocratie.
Mais contre le TSCG et ses conséquences, il est
nécessaire, il est possible de se regrouper.
C’est pourquoi nous proposons que se tienne le
1er décembre 2012 à Paris une conférence nationale
regroupant représentants de tous ces comités, élus,
syndicalistes, militants des organisations politiques,
afin de discuter librement des moyens à mettre en
oeuvre pour renforcer cette résistance.
Nous proposons également que dans cette conférence
se constitue un comité national pour l’unité et
la résistance :
POUR L’ABROGATION DU TSCG
de Merkel-Sarkozy-Hollande ;
POUR AIDER À RÉALISER L’UNITÉ
contre toutes les mesures d’austérité
prises par le gouvernement Hollande-Ayrault
et sa majorité parlementaire
(souvent soutenus par des députés de l’UMP) ;
CONTRE TOUTE FORME DE COMPROMIS
HISTORIQUE remettant en cause l’indispensable
indépendance des organisations syndicales
et cherchant à en faire une courroie
de transmission de l’Union européenne
et du gouvernement ;
POUR EN FINIR AVEC LA DICTATURE DE LA TROÏKA.
Les initiateurs de l’appel des 160
Patrick Hébert,Claude Jenet, JeanMarkun,Bruno Ricque, Alain Roques,Bernard Saas
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