Réforme des RETRAITES :
comment préparer la rentrée ?
Chaque adhérent peut prendre sa place dans le combat pour le retrait du projet de réforme des retraites :
Ø en proposant autour de soi l’abonnement au journal Informations Ouvrières : l’outil indispensable pour informer et armer ceux qui veulent faire reculer le gouvernement !
Ø diffuser le TRACT du POI et faire signer la lettre ouverte aux dirigeants du PS, du PCF et du PG (documents en annexe).
Ø dans le respect des prérogatives des organisations, les adhérents du Parti Ouvrier Indépendant pourront chercher à alimenter le débat en cours dans la classe ouvrière autour de la question : que faire pour imposer le retrait ?
Depuis le 17 juin, après la publication du projet de loi gouvernemental sur les retraites, les motions et déclarations de syndicats CGT, FO, FSU … des personnels avec leurs syndicats se multiplient pour exiger le retrait du projet et formuler l’exigence de la grève interprofessionnelle pour bloquer le gouvernement. Nous en publions des extraits.
Appel de l'union syndicale départementale de la santé et de l'action sociale CGT des Alpes-maritimes à la grève le 24 juin:
( …) C’EST PAR L’UNITE, DANS LA GREVE INTERPROFESSIONNELLE POUR LE RETRAIT DU PROJET DE REFORME SARKOZY/FILLON QUE NOUS POURRONS LES FAIRE RECULER ! (…)
La CGT Santé et Action Sociale, dans le public et le privé demande :
· L'augmentation générale des salaires et des pensions,
· L'arrêt des licenciements et de la précarité, et création de vrais emplois pour tous
· L’arrêt des exonérations des cotisations attribuées, sans garanties, aux employeurs
· La retraite à taux plein à 60 ans, 75 % du salaire, et en aucun cas la retraite ne doit être inférieure au SMIC pour une carrière complète,
· Le maintien et le développement de la possibilité de partir à 55 ans. Il s'agit de la reconnaissance de la pénibilité,
· Le maintien et le développement des régimes particuliers de retraites.
La CGT est contre tout allongement de la durée de cotisations qui serait catastrophique pour les salariés déjà en grandes difficultés.
Déclaration commune CGT et FO d'amadeus (Sophia-Antipolis, Alpes-Maritimes)
Le gouvernement a présenté son projet de réforme des retraites le 16 juin :
· Allongement de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans ;
· Report de l’âge de départ en retraite à taux plein (sans décote) de 65 à 67 ans ;
· Nouvel allongement de la durée de cotisation, portée à 41,5 ans en 2020.
Il s’agit d’un recul social majeur.
Pour la CGT comme pour FO, il faut maintenir les 60 ans, stopper l’allongement de la durée de cotisation, augmenter les salaires, arrêter les licenciements et les délocalisations, réduire le chômage et supprimer les exonérations patronales pour assurer l’avenir de nos régimes de retraite et des générations futures.
C’est pourquoi nos organisations syndicales, CGT et FO, déclarent ensemble :
LE PROJET DE RÉFORME DES RETRAITES SARKOZY/FILLON/WOERTH DOIT ÊTRE RETIRÉ !
Pour cela, il n’y a qu’un seul moyen : la grève interprofessionnelle, public-privé, pour le RETRAIT.
Déclaration commune des syndicats santé/action sociale CGT et FO des Bouches-du-Rhône
Le projet de loi gouvernemental sur les retraites est une remise en cause sans précédent de nos acquis, c'est la spoliation de nos droits et de notre salaire différé.
C'est pourquoi nous déclarons qu'il faut dire clairement les choses, ce projet de loi n'est ni
amendable, ni discutable, ni négociable donc il DOIT ETRE RETIRE!!!
Nos deux organisations considèrent que seule une grève interprofessionnelle jusqu’à satisfaction du public et du privé peut faire reculer le gouvernement.
Face à cette situation nos deux organisations considèrent et appellent tous les salariés de l’action sociale et du secteur de la santé publique et privée du département, à la grève et à la manifestation le 7 septembre pour EXIGER ENSEMBLE ET DANS L’UNITE :
LE RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PROJET
WOERTH-FILLON-SARKOZY !
- MAINTIEN DE TOUS LES REGIMES PAR REPARTITON
- MAINTIEN DE L’AGE LEGAL DE DEPART A LA RETRAITE A TAUX PLEIN
- RETOUR AUX 37,5 ANS PRIVE ET PUBLIC
Sur cette base, nos deux organisations s’adressent d’ores et déjà aux autres syndicats du département pour leur proposer de rejoindre notre déclaration pour réussir la mobilisation du 7 septembre 2010.
Appel commun CGT et FO de l'Hôpital Sainte-Anne de Toulon
Nous refusons :
· L’allongement du départ à la retraite, 62 ans au lieu de 60 ans actuellement.
· Le passage à 67 ans au lieu de 65 ans pour une retraite sans décote.
· L’allongement de la durée de cotisation à 41 ans et demi.
· L’augmentation du taux de cotisation de 7,85% en 2010 à 10,55% en 2020 engendrant une baisse immédiate de plusieurs dizaines d’euros par mois de nos salaires.
· Suppression de la possibilité de bénéficier de la « retraite mère de famille » pour les femmes ayant cotisé au moins 15 ans et trois enfants....
Aujourd’hui il y a urgence, organisons dans l’unité la mobilisation jusqu’au retrait de la contre-réforme.
Pour cela grève interprofessionnelle jusqu'à satisfaction.
La lettre flash actualité du SNES-FSU du 30 juin
(…) Le combat pour le retrait du projet de loi de réforme des retraites doit s'amplifier !
La FSU s'adresse au secrétaire d'état chargé de la fonction publique
(…) Dans le prolongement des reculs imposés en 2003, le projet de réforme, on le voit à travers ces quelques exemples, aggraverait encore la situation de l’ensemble des agents publics.
C’est pourquoi la FSU rappelle son exigence de retrait du projet de loi de réforme des retraites, inscrit à l’ordre du jour du prochain CSFPE.
Alpes-Maritimes
Le POI s’adresse au PS, au PCF et au PG
« Chers camarades,
Sous les scandales à répétition, le gouvernement chancelle. Et c’est pourtant ce gouvernement qui prétend déposer son projet de loi de destruction des retraites.
Peut-il y avoir une autre exigence que : Retrait ! Retrait immédiat du projet de loi de réforme des retraites !
Le projet du gouvernement n’est ni amendable, ni négociable. Le seul moyen de le faire reculer n’est pas au Parlement ni au Sénat où l’UMP et ses alliés sont majoritaires.
Il est dans la grève interprofessionnelle pour le RETRAIT de ce projet. C’est d’ailleurs ce qu’exigent la masse des salariés dans les entreprises, les établissements, les services avec leurs syndicats.
Rien ne doit s’opposer à l’unité pour le retrait du projet gouvernemental.
C’est pourquoi le POI vous propose de rédiger ensemble et dès que possible une déclaration commune pour exiger le retrait immédiat du projet de réforme Sarkozy/Fillon/Woerth ! »
*
* *
Travailleurs, jeunes, retraités, construisons ensemble un vrai parti ouvrier indépendant,
· implanté au cœur de la lutte des classes
· organisé autour d’un vrai journal qui informe et donne les moyens d’agir
· un parti internationaliste qui prépare la Conférence Mondiale d’Alger
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Réunion ouverte POI
Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr
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lundi 26 juillet 2010
INITIATIVES OUVRIERES N°16 SPECIAL ETE 2010 - ALPES-MARITIMES
Pour rappel:
Les dirigeants socialistes à la manœuvre pour imposer les plans d’austérité et sauver le régime de la propriété privée des moyens de production
Georges Papandréou : premier Ministre grec, dirigeant du Parti Socialiste et président de l’Internationale Socialiste.
Luis Zapatero : premier Ministre espagnol et dirigeant du parti socialiste espagnol.
Dominique Strauss-Kahn : dirigeant du Fonds Monétaire International et dirigeant du Parti Socialiste français.
Pascal Lamy : dirigeant de l’Organisation Mondiale du Commerce et membre du Parti Socialiste français.
Quelques enseignements de la conférence ouvrière européenne de Berlin, par un militant du POI des Alpes-Maritimes, syndicaliste à Sophia-Antipolis et délégué à la conférence de Berlin
La conférence s’est déroulée dans les locaux de la centrale syndicale allemande Ver.di à Berlin les 19 et 20 juin 2010.
Elle a rassemblé une centaine de délégués venus de 16 pays.
La discussion s’est essentiellement concentrée sur une question : face à l’avalanche des plans d’austérité, faut-il se battre pour exiger leur RETRAIT ou « négocier des efforts équitablement répartis » comme le réclament les principaux dirigeants du mouvement ouvrier, par exemple en Italie où la CGIL a appelé à la grève pour que « les salariés ne soient pas les seuls à payer la crise » ou encore en France où la direction de la CGT juge la réforme des retraites injuste et inéquitable car « elle fait reposer 85% des efforts sur les salariés » ?
Une vraie discussion a eu lieu, s’appuyant sur la situation précise dans chaque pays.
Elle s’est conclue par l’adoption d’un appel publié dans ce bulletin.
Nous reproduisons ici quelques notes prises lors de la conférence (extraits des interventions).
Allemagne:
20 000 manifestants à Berlin le 12 juin.
Baisse des pensions de 18% en 3 ans.
Les syndicats acceptent de signer des accords avec des grilles de salaire différentes entre l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est. Il faut que cela s’arrête.
La question clé est celle de l’indépendance de nos organisations, remises en cause au nom de la responsabilité nationale et du consensus.
La privatisation des chemins de fer, sur les ordres de l’UE, mène la Deutschebahn à la faillite et au chaos. Après chaque accident, les enquêtes montrent que la sécurité n’a pas été respectée. Ca commence à ressembler à l’Angleterre. Notre syndicat des cheminots est pour la renationalisation.
Le SPD (Parti Socialiste) est encore plus à droite que Merkel. Ils veulent que la réforme des retraites, qui repousse l’âge de départ à 67 ans, s’applique dès 2012.
La loi Hartz IV a imposé des jobs à un euro de l’heure, condition pour bénéficier des allocations chômage.
47% des femmes ont une retraite inférieure à 600 euros.
10 000 emplois sont menacés chez OPEL. Le président du syndicat est proposé pour devenir Ministre du Travail et il ne dit pas un mot pour interdire les licenciements et sauver les ouvriers d’OPEL.
Notre syndicat de base s’est prononcé pour la grève contre le plan d’austérité.
Le 18 juin, le président du DGB (la centrale syndicale des ouvriers allemands) a participé à une rencontre secrète avec les patrons et les représentants du gouvernement dans le dos des ouvriers et du syndicat. Il refuse d’exiger le retrait du plan d’austérité mais dans mon syndicat, nous voulons la grève pour arrêter ce désastre.
La première grève de l’histoire à eu lieu ici il y a 162 ans, à Berlin. C’était une grève des imprimeurs. Il y a 17 jours, le porte-parole des patrons a dit : « le droit de grève n’est pas un droit absolu ». Il faut défendre les Conventions Collectives et le droit de grève.
A Berlin, nous avons un gouvernement local SPD et Die Linke. Ils ont passé un accord secret de Partenariat Public-Privé qui va augmenter le prix de l’eau de 35%.
Les universités viennent de connaître une mobilisation historique des étudiants allemands contre le processus de Bologne, LMD et la Mastérisation imposés par l’Union Européenne.
Danemark:
100 000 manifestants il y a une semaine à Copenhague contre le plan d’austérité, qui prévoit de réduire les allocations chômage de 4 à 2 ans.
Turquie:
30 milliards de privatisations dont 22 depuis 2003, date de demande d’adhésion à l’UE. Une entreprise nationalisée depuis la constitution de la République Turque va être privatisée sous le commandement de l’Union Européenne.
La souveraineté de la Turquie est remise en cause avant même l’adhésion à l’UE.
Le chômage a augmenté de 14% en 1 an. Le premier Ministre a dit : « sauver les emplois serait remettre en cause la demande d’adhésion à l’Union Européenne. »
Ils veulent imposer la régionalisation du salaire minimum.
L’âge de départ à la retraite a été repoussé à 67 ans pour les hommes et 65 ans pour les femmes, alors que l’espérance de vie est de 70 ans.
Grèce:
C’est une véritable guerre qui est menée contre le peuple grec, sous la direction directe du FMI et de l’UE.
Ils ont supprimé 2 mois de salaire pour les fonctionnaires.
Gel des salaires – Blocage des embauches pendant 3 ans – Remplacement d’un départ à la retraite sur 5 – Plus de facilités de licenciement et de flexibilité – Retraite à 65 ans après 40 ans de cotisation sur l’ensemble de la carrière – Minimum retraite à 360 euros.
Pour le premier Ministre socialiste Papandréou, il n’y a pas d’alternative à ces mesures.
La masse du peuple grec refuse ce plan et la remise en cause de la souveraineté par le FMI et l’UE.
Royaume-uni:
13 ans de réformes anti-ouvrières ont conduit à la défaite du New Labour Party de Blair et de Brown. Le nouveau gouvernement a décidé un plan d’austérité drastique de 22% d’économie sur le budget. Le secrétaire général des TUC (syndicats) a déclaré : « je suis prêt à un dialogue constructif avec le gouvernement ».
Espagne:
-5% sur le salaire des fonctionnaires représente 10% de moins que ce que nous avions en 1980.
Ils veulent imposer des négociations d’entreprise et non plus de branche.
Plan d’austérité équivalent à ce qui se passe dans les autres pays d’Europe.
Le roi a effectué une visité à Bilbao. Un militant a crié : « vive la République ! ». La police l’a arrêté et lui a dit : « ici, on crie Vive le Roi ! ». La presse a fait pression contre une commission d’enquête.
Portugal:
10,8% de chômage.
370 000 chômeurs sans allocation selon la CGT portugaise.
Blocage des salaires dans la fonction publique.
Privatisations et fermetures d’écoles. Mobilisation historique des enseignants.
29 mai : 300 000 manifestants à Lisbonne.
Les dirigeants syndicaux organisent des journées éparpillées pour éviter la centralisation du mouvement.
Roumanie:
La TVA va passer de 19 à 24%. Baisse de 10% des allocations pour les mères seules, des pensions et des allocations chômage.
-25% sur le salaire des fonctionnaires et le salaire minimum.
-140 000 emplois d’ici janvier 2011 sur les ordres du FMI.
Doublement des droits d’inscription à l’Université.
19 mai : plus grand meeting syndical des 20 dernières années, avec plus de 50 000 travailleurs de tous les secteurs à Bucarest.
Hongrie:
Blocage des salaires pendant 2 ans.
Suppression du 13ème mois sur les salaires et les pensions. Augmentation de l’âge de départ à la retraite à 65 ans.
12% de chômage – inflation à 5% - impôt sur les sociétés en baisse de 9%.
Finances publiques : -15%. Aux syndicats de choisir : les salaires ou les emplois.
Licenciement possible sans justification.
Par contre, le parlement a voté le budget pour la guerre en Irak et en Afghanistan.
Nous demandons les libertés syndicales, y compris dans les multinationales où les syndicats sont interdits.
Italie:
La FIAT va fermer 2 usines en Sicile.
Il y a 2 ans, ils ont délocalisé la production de la Panda en Pologne. Depuis, 5 000 ouvriers sont en chômage technique à Naples. Maintenant, le patron propose de relocaliser la production à Naples à la condition que les ouvriers renoncent au contrat national (convention collective). Sinon, c’est 5 000 licenciements.
La direction propose un accord qui interdit le droit de grève sur les éléments de l’accord.
C’est un chantage incroyable. Les partis de gauche ont pris position pour l’accord. La pression est considérable sur le syndicat (FIOM, branche de la métallurgie de la CGIL) mais avec les ouvriers, le syndicat refuse ce chantage.
Une camarade allemande:
L’UE n’a pas pour objectif la justice, la démocratie, la vie des ouvriers.
Son objectif, c’est le capital et les spéculateurs.
La crise a un nom : Maastricht, Lisbonne !
Dans ce cadre, il ne doit plus y avoir de syndicats indépendants ni de conventions collectives. Ce qui nous attend, c’est le chaos.
La cause n’est pas la crise, c’est la capital. Il faut sortir de l’UE, exiger le RETRAIT de tous ces plans, de toutes les privatisations, défendre nos syndicats !
CONFÉRENCE MONDIALE D’ALGER 27, 28 ET 29 NOVEMBRE 2010
Pour aider au financement des délégations des pays ne pouvant pas assurer le paiement de leurs visas et de leurs voyages, envoyez un chèque à l’ordre de AFPOI, mention « Alger – Alpes Maritimes» à
POI, 87 rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 PARIS.
Les dirigeants socialistes à la manœuvre pour imposer les plans d’austérité et sauver le régime de la propriété privée des moyens de production
Georges Papandréou : premier Ministre grec, dirigeant du Parti Socialiste et président de l’Internationale Socialiste.
Luis Zapatero : premier Ministre espagnol et dirigeant du parti socialiste espagnol.
Dominique Strauss-Kahn : dirigeant du Fonds Monétaire International et dirigeant du Parti Socialiste français.
Pascal Lamy : dirigeant de l’Organisation Mondiale du Commerce et membre du Parti Socialiste français.
Quelques enseignements de la conférence ouvrière européenne de Berlin, par un militant du POI des Alpes-Maritimes, syndicaliste à Sophia-Antipolis et délégué à la conférence de Berlin
La conférence s’est déroulée dans les locaux de la centrale syndicale allemande Ver.di à Berlin les 19 et 20 juin 2010.
Elle a rassemblé une centaine de délégués venus de 16 pays.
La discussion s’est essentiellement concentrée sur une question : face à l’avalanche des plans d’austérité, faut-il se battre pour exiger leur RETRAIT ou « négocier des efforts équitablement répartis » comme le réclament les principaux dirigeants du mouvement ouvrier, par exemple en Italie où la CGIL a appelé à la grève pour que « les salariés ne soient pas les seuls à payer la crise » ou encore en France où la direction de la CGT juge la réforme des retraites injuste et inéquitable car « elle fait reposer 85% des efforts sur les salariés » ?
Une vraie discussion a eu lieu, s’appuyant sur la situation précise dans chaque pays.
Elle s’est conclue par l’adoption d’un appel publié dans ce bulletin.
Nous reproduisons ici quelques notes prises lors de la conférence (extraits des interventions).
Allemagne:
20 000 manifestants à Berlin le 12 juin.
Baisse des pensions de 18% en 3 ans.
Les syndicats acceptent de signer des accords avec des grilles de salaire différentes entre l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est. Il faut que cela s’arrête.
La question clé est celle de l’indépendance de nos organisations, remises en cause au nom de la responsabilité nationale et du consensus.
La privatisation des chemins de fer, sur les ordres de l’UE, mène la Deutschebahn à la faillite et au chaos. Après chaque accident, les enquêtes montrent que la sécurité n’a pas été respectée. Ca commence à ressembler à l’Angleterre. Notre syndicat des cheminots est pour la renationalisation.
Le SPD (Parti Socialiste) est encore plus à droite que Merkel. Ils veulent que la réforme des retraites, qui repousse l’âge de départ à 67 ans, s’applique dès 2012.
La loi Hartz IV a imposé des jobs à un euro de l’heure, condition pour bénéficier des allocations chômage.
47% des femmes ont une retraite inférieure à 600 euros.
10 000 emplois sont menacés chez OPEL. Le président du syndicat est proposé pour devenir Ministre du Travail et il ne dit pas un mot pour interdire les licenciements et sauver les ouvriers d’OPEL.
Notre syndicat de base s’est prononcé pour la grève contre le plan d’austérité.
Le 18 juin, le président du DGB (la centrale syndicale des ouvriers allemands) a participé à une rencontre secrète avec les patrons et les représentants du gouvernement dans le dos des ouvriers et du syndicat. Il refuse d’exiger le retrait du plan d’austérité mais dans mon syndicat, nous voulons la grève pour arrêter ce désastre.
La première grève de l’histoire à eu lieu ici il y a 162 ans, à Berlin. C’était une grève des imprimeurs. Il y a 17 jours, le porte-parole des patrons a dit : « le droit de grève n’est pas un droit absolu ». Il faut défendre les Conventions Collectives et le droit de grève.
A Berlin, nous avons un gouvernement local SPD et Die Linke. Ils ont passé un accord secret de Partenariat Public-Privé qui va augmenter le prix de l’eau de 35%.
Les universités viennent de connaître une mobilisation historique des étudiants allemands contre le processus de Bologne, LMD et la Mastérisation imposés par l’Union Européenne.
Danemark:
100 000 manifestants il y a une semaine à Copenhague contre le plan d’austérité, qui prévoit de réduire les allocations chômage de 4 à 2 ans.
Turquie:
30 milliards de privatisations dont 22 depuis 2003, date de demande d’adhésion à l’UE. Une entreprise nationalisée depuis la constitution de la République Turque va être privatisée sous le commandement de l’Union Européenne.
La souveraineté de la Turquie est remise en cause avant même l’adhésion à l’UE.
Le chômage a augmenté de 14% en 1 an. Le premier Ministre a dit : « sauver les emplois serait remettre en cause la demande d’adhésion à l’Union Européenne. »
Ils veulent imposer la régionalisation du salaire minimum.
L’âge de départ à la retraite a été repoussé à 67 ans pour les hommes et 65 ans pour les femmes, alors que l’espérance de vie est de 70 ans.
Grèce:
C’est une véritable guerre qui est menée contre le peuple grec, sous la direction directe du FMI et de l’UE.
Ils ont supprimé 2 mois de salaire pour les fonctionnaires.
Gel des salaires – Blocage des embauches pendant 3 ans – Remplacement d’un départ à la retraite sur 5 – Plus de facilités de licenciement et de flexibilité – Retraite à 65 ans après 40 ans de cotisation sur l’ensemble de la carrière – Minimum retraite à 360 euros.
Pour le premier Ministre socialiste Papandréou, il n’y a pas d’alternative à ces mesures.
La masse du peuple grec refuse ce plan et la remise en cause de la souveraineté par le FMI et l’UE.
Royaume-uni:
13 ans de réformes anti-ouvrières ont conduit à la défaite du New Labour Party de Blair et de Brown. Le nouveau gouvernement a décidé un plan d’austérité drastique de 22% d’économie sur le budget. Le secrétaire général des TUC (syndicats) a déclaré : « je suis prêt à un dialogue constructif avec le gouvernement ».
Espagne:
-5% sur le salaire des fonctionnaires représente 10% de moins que ce que nous avions en 1980.
Ils veulent imposer des négociations d’entreprise et non plus de branche.
Plan d’austérité équivalent à ce qui se passe dans les autres pays d’Europe.
Le roi a effectué une visité à Bilbao. Un militant a crié : « vive la République ! ». La police l’a arrêté et lui a dit : « ici, on crie Vive le Roi ! ». La presse a fait pression contre une commission d’enquête.
Portugal:
10,8% de chômage.
370 000 chômeurs sans allocation selon la CGT portugaise.
Blocage des salaires dans la fonction publique.
Privatisations et fermetures d’écoles. Mobilisation historique des enseignants.
29 mai : 300 000 manifestants à Lisbonne.
Les dirigeants syndicaux organisent des journées éparpillées pour éviter la centralisation du mouvement.
Roumanie:
La TVA va passer de 19 à 24%. Baisse de 10% des allocations pour les mères seules, des pensions et des allocations chômage.
-25% sur le salaire des fonctionnaires et le salaire minimum.
-140 000 emplois d’ici janvier 2011 sur les ordres du FMI.
Doublement des droits d’inscription à l’Université.
19 mai : plus grand meeting syndical des 20 dernières années, avec plus de 50 000 travailleurs de tous les secteurs à Bucarest.
Hongrie:
Blocage des salaires pendant 2 ans.
Suppression du 13ème mois sur les salaires et les pensions. Augmentation de l’âge de départ à la retraite à 65 ans.
12% de chômage – inflation à 5% - impôt sur les sociétés en baisse de 9%.
Finances publiques : -15%. Aux syndicats de choisir : les salaires ou les emplois.
Licenciement possible sans justification.
Par contre, le parlement a voté le budget pour la guerre en Irak et en Afghanistan.
Nous demandons les libertés syndicales, y compris dans les multinationales où les syndicats sont interdits.
Italie:
La FIAT va fermer 2 usines en Sicile.
Il y a 2 ans, ils ont délocalisé la production de la Panda en Pologne. Depuis, 5 000 ouvriers sont en chômage technique à Naples. Maintenant, le patron propose de relocaliser la production à Naples à la condition que les ouvriers renoncent au contrat national (convention collective). Sinon, c’est 5 000 licenciements.
La direction propose un accord qui interdit le droit de grève sur les éléments de l’accord.
C’est un chantage incroyable. Les partis de gauche ont pris position pour l’accord. La pression est considérable sur le syndicat (FIOM, branche de la métallurgie de la CGIL) mais avec les ouvriers, le syndicat refuse ce chantage.
Une camarade allemande:
L’UE n’a pas pour objectif la justice, la démocratie, la vie des ouvriers.
Son objectif, c’est le capital et les spéculateurs.
La crise a un nom : Maastricht, Lisbonne !
Dans ce cadre, il ne doit plus y avoir de syndicats indépendants ni de conventions collectives. Ce qui nous attend, c’est le chaos.
La cause n’est pas la crise, c’est la capital. Il faut sortir de l’UE, exiger le RETRAIT de tous ces plans, de toutes les privatisations, défendre nos syndicats !
CONFÉRENCE MONDIALE D’ALGER 27, 28 ET 29 NOVEMBRE 2010
Pour aider au financement des délégations des pays ne pouvant pas assurer le paiement de leurs visas et de leurs voyages, envoyez un chèque à l’ordre de AFPOI, mention « Alger – Alpes Maritimes» à
POI, 87 rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 PARIS.
jeudi 1 juillet 2010
Conférence ouvrière européenne d’urgence
Déclaration finale:
Nous délégués, venus de seize pays (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Italie, Portugal, Roumanie, Serbie, Suède, Suisse, Tchéquie, Turquie),confrontés simultanément à la plus violente offensive contre toutes les conquêtes et tous les droits de la classe ouvrière qui ait eu lieu depuis la guerre, nous décidons de nous constituer en « Comité pour une Entente européenne des travailleurs ».
En quelques semaines, nous sommes passés de la « crise de la dette » des « Etats périphériques de l’Union européenne », à la crise de la dette de tous les Etats d’Europe, à commencer par l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Les « grands de ce monde » et les sommités économiques « découvrent » que tous les Etats européens ont trop emprunté. Ils ont trop emprunté, pour venir en aide au secteur privé, pour relancer l’économie menacée d’asphyxie par l’effondrement de la demande, et enfin, depuis 2008, pour sauver le système bancaire au bord du gouffre. Ils ont « collectivisé » les pertes des banques et des spéculateurs. Et maintenant, parce que tout le système des marchés financiers mondiaux est menacé de faillite, l’administration Obama, le FMI et l’Union européenne ordonnent à tous les gouvernements européens de franchir un nouveau pas dans la déréglementation du travail, l’écrasement des salaires, l’organisation des délocalisations, préparant de nouvelles vagues de licenciements. Ils ordonnent de démolir les systèmes de protection sociale, de fermer et privatiser les hôpitaux, de licencier des centaines de milliers d’enseignants… Pendant qu’ils engloutissent des centaines de milliards dans les scandaleuses opérations militaires de l’OTAN, ils exigent l’accélération de la mise en oeuvre d’une politique qui vide littéralement des régions entières de leur population, que ce soit en Espagne, en Roumanie, à l’Est de l’Europe, ou même en Allemagne, où l’hémorragie des Länders de l’Est qui s’était ralentie, menace de reprendre : une politique criminelle de dislocation des nations et d’incitation aux provocations à caractère « ethnique », une politique de fauteurs de guerre.
Dans tous nos pays, l’immense majorité des travailleurs rejette la totalité de ces plans. Pas un jour ne passe, depuis quatre mois, sans qu’en Grèce, en Roumanie, en Espagne, au Portugal, en France, en Allemagne, au Danemark… des centaines de milliers de travailleurs ne manifestent leur colère, leur refus
d’accepter et leur volonté de se rassembler pour défaire tous ces plans monstrueux et arracher leur retrait.
Or, du coté des dirigeants des partis qui trouvent leur origine dans les combats historiques de la classe ouvrière en Europe, force est de constater que, quand ils sont au pouvoir, ils se sont fait les serviteurs zélés de l’Union européenne et du FMI, comme l’ont fait Papandréou, Zapatero, Socrates…
Quand ils sont dans l’opposition, on les entend timidement « protester », mais aucun d’entre eux n’a pris la moindre initiative (quand ils ne les ont pas approuvés dans leurs parlements nationaux) contre le nouveau plan européen mettant des centaines de milliards de fonds publics au service des marchés financiers.
Quand aux directions de nos confédérations syndicales, qui regroupent et organisent des millions de travailleurs dans tous nos pays, si elles ont, les unes ou les autres, émis des protestations, elles n’ont, dans leur immense majorité, pris aucune des dispositions qu’en attendaient les millions de travailleurs de toute l’Europe.
Alors que tous attendaient de ces directions – de nos directions, à nous qui sommes tous des militants ouvriers, des militants syndicaux – une condamnation claire et nette de ces plans, ainsi qu’un appel à les défaire sans délai, ils n’ont rien entendu. Au lieu de l’appel à l’action immédiate pour défaire ces plans, on nous
oppose de prétendues actions coordonnées à l’échelle européenne, dans le cadre d’une CES qui revendique « de réviser, et si nécessaire ajuster, la conception du travail, des systèmes de protection de l’emploi (…) et, pour assurer le succès des mécanismes
de cette nouvelle gouvernance, associer de façon plus étroite les partenaires sociaux à tous les niveaux à la conception et au suivi des stratégies de réforme nationales et européennes » Comme s’il n’y avait, pour les travailleurs, aucune possibilité d’échapper au chantage des agences de notation et de leurs patrons ; comme s’il n’existait pour l’humanité d’autre solution que la négociation des concessions « socialement acceptables » susceptibles de satisfaire la soif des marchés financiers. Qu’on cesse de nous parler de « règlementation des marchés
financiers », de « démocratisation de la BCE » et des institutions de l’UE ! Car, qui en effet, se charge de « réglementer » les marchés au G20 et de « démocratiser » l’Union européenne à Bruxelles ? Qui, sinon ceux là même qui ont provoqué la crise,
ceux qui ont dirigé le sauvetage des banques en 2008 par le pillage des budgets publics, et qu’ils se proposent de poursuivre.
Est-il possible aujourd’hui, que les directions de nos organisations puissent subordonner la survie de dizaines de millions de travailleurs et de leurs familles aux exigences des responsables de ce désastre dont les instruments sont l’Union européenne et le FMI ?
Est-il possible aujourd’hui, que les directions de nos organisations entraînent celles-ci dans une intégration à la « gouvernance » prônée par la CSI et la CES, intégration qui les détruirait ?
Nous, délégués de seize pays réunis à Berlin les 19 et 20 juin, répondons : NON ! Nous avons entendu les délégués qui ont pris la parole à cette conférence. Ils nous ont expliqué le combat qui fait rage aujourd’hui, en Allemagne, en France, en Espagne, en Belgique… contre cette politique du consensus, mise en oeuvre
par les directions en violation de leur mandat. Ils nous ont dit :
Laisser aujourd’hui démanteler le droit du travail, les retraites, la sécurité sociale, l’école… laisser se poursuivre la vague de délocalisations-licenciements,
parce que les banques l’exigent, Laisser porter atteinte au droit de grève, au droit à l’organisation indépendante de nos syndicats ….ce serait ouvrir la voie à une catastrophe sociale et politique dont notre continent a déjà dramatiquement fait l’expérience.
Sur la base de ces rapports, nous disons : la classe ouvrière de nos pays n’est pas battue, elle est là, elle est prête ! Les grèves et les manifestations qui ont eu lieu dans nos différents pays ne sont que de premières manifestations. Il n’y a rien de plus urgent que la réalisation, de bas en haut et de haut en bas, de l’unité de front des organisations ouvrières pour défaire tous ces plans, chacun des plans nationaux comme l’ensemble du plan européen.
Rien ne doit s’y opposer ! L’immense force des millions de travailleurs européens a la capacité d’imposer aux directions des organisations qu’ils ont construites de se conformer à leur mandat, de dire non aux plans d’austérité, aux réformes des retraites, du système de santé, à la destruction des codes du travail, d’imposer
les nationalisations que le sauvetage de dizaines de milliers d’emplois exige, et nous décidons de nous y employer de toutes nos forces.
Nous le répétons : défaire tous ces plans, arracher leur retrait, constitue le premier pas réel dans la voie d’une véritable union fraternelle des peuples d’Europe. Voilà le « pacte ouvrier » que nous scellons.
L’histoire de ces derniers mois ne laisse subsister aucun doute. Il n’y aura pas d’issue conforme aux intérêts des travailleurs d’Europe, sans rupture avec les directives européennes, les diktats du FMI, les institutions européennes elles-mêmes.
C’est la condition de toute réorganisation de la production au profit du travail, de la garantie de l’emploi, et donc d’une véritable reconstruction de nos pays, de la reconquête de la souveraineté de nos peuples et de la démocratie, c’est la condition de la constitution de gouvernements capables de satisfaire les besoins de la population.
C’est dans cet objectif que nous décidons de resserrer l’échange politique entre nous, de nous épauler pour aider les travailleurs, dans chacun de nos pays, à imposer – par la réalisation de l’unité de leurs organisations sur la base du mandat ouvrier – leurs propres solutions débarrassées des exigences des marchés financiers,
et du capital dont le système d’exploitation est seul responsable du désastre.
C’est dans cette voie que, pas à pas, pourra triompher une véritable union libre des peuples d’Europe, et pas dans celle du sauvetage de l’euro pour les plus grands profits des marchés financiers.
Une union fondée sur la solidarité, la fraternité et la paix.
Voilà l’objectif que se fixe le « Comité pour l’Entente européenne des travailleurs » que nous constituons à l’issue de cette conférence.
Nous invitons les délégations de nos seize pays d’Europe à mandater leurs délégués à la Conférence mondiale contre la guerreet l’exploitation d’Alger (27, 28, 29 novembre 2010), convoquée par l’Entente internationale des travailleurs et le Parti des travailleurs d’Algérie, pour l’expliquer en notre nom.
SIGNATAIRES :
ALLEMAGNE : Michael Altmann, SPD, membre du bureau local de l’AfA, ver.di ; Bahr Bernd, ver.di, SPD ; Bahr Detlef, ver.di ; Beyer Peter, ver.di ;
Boulboullé Carla, Comité de rédaction de la revue «Soziale Politik & Demokratie» ; Bunz Kerstin, ver.di/SPD ; Cornely Matthias, IG Metall, Président des délégués du
personnel, « Die Linke »; Dröge Wolfgang, ver.di ; Eisner Udo, IG Metall ; Engstfeld Ellen, ver.di, délégué du personnel, SPD ; Ernst Manfred, IG Metall, AfA ; Falk Elke,
ver.di ; Frey Henning, GEW , SPD ; Fürst Kerstin, délégué du syndicat TRANSNET ; Futterer Michael, Vice-président du GEW pour le Land de Baden-Württemberg ;
Gehring Ursula ; Gellrich Carmen, SPD ; Gürster Eva, ver.di, SPD membre du bureau de la commission santé du SPD ; Gürster Julian, IRJ ; Hahn Gaby, ver.di, SPD,
présidente de l’AfA pour la ville de Chemnitz ; Henze Eberhard, ver.di/ SPD ; Jaremischak Peter ; Kischkat Mirko, membre du bureau de la commission jeunes de ver.di
pour le Land de NRW, vice-président de l’AfA pour le canton ; Kreutler Peter, ver.di / SPD, AfA ; Krupp Gotthard, ver.di, bureau de ver.di pour la circonscription, SPD,
membre du bureau de l’AfA pour le Land ; Lätsch Winfried, NGG ; Leisling Monika ; Ludwig Barbara, GEW, SPD ; Ludwig Helmut ; Müller Jürgen, SPD, AGS ; Ott Lothar,
GEW, SPD ; Polke Peter, délégué des cheminots, TRANSNET ; Prasuhn Volker, SPD, président de l’AfA pour la circonscription, ver.di ; Richter Peter, SPD, AfA ; Röser
Ingo, ver.di, PA-Vorsitzender ; Saalmüller Peter, ver.di, SPD ; Schermer Gerlinde, SPD ; Schüller Klaus, secrétaire du DGB et président de l’AfA pour le Land de Thuringe ;
Schuster Anna, déléguée pour le syndicat ver.di ; Schuster H.-W. délégué pour le syndicat ver.di, président de l’AfA pour la ville de Dusseldorf ; Schwefing Günter, ver.di ;
Seyhun Ersin, IG Metall ; Sichelt Winfried ; Timmermann Olaf, ver.di ; Türke Peter, IG Metall, SPD, AfA ; Uhde Werner, ver.di, AIT ; Weigt Hans, ver.di ; Weiß Dirk,
IGBCE, SPD ; Wernecke Monika, ver.di.
BELGIQUE : Philippe Larsimont, MDT, FGTB ; Fayçal Draidi, Comité unité, FGTB. DANEMARK : Per Sörensen.
ETAT ESPAGNOL :
Francisco Cepeda Gonzalez, membre de la Commission exécutive de la Fédération des Arts de l’imprimerie (CCOO Madrid) ; Blas Ortega, syndicaliste Fédération des
services publics (UGT Valence) ; Andrès Moreno, syndicaliste CCOO Castellon ; Maria Jesus Fernandez, membre du PSOE, syndicaliste Fédération des services publics
(UGT Biscaye) ; Miguel Gonzalez Mendoza, avocat à l’UGT (Taragone) ; Victor Guisado Munoz, syndicaliste enseignement UGT (Barcelone).
FRANCE : Jacques Paris,
syndicaliste ; Bruno Ricque, syndicaliste secteur santé ; Stéphane Jouteux, syndicaliste ; Jean-Charles Marquiset, membre du secrétariat permanent du POI ; Jacques Girod, syndicaliste ; Marc Gauquelin, POI ; Christel Keiser, Bureau national du POI ; Bruno Mortagne, POI.
GRÈCE : Heleni Zografaki-Teleme.
GRANDE-BRETAGNE : Nick Phillips, BECTU (à titre personnel) ; Henry Mott, UNITE. HONGRIE : Judith Somi, bulletin « Munkas Hirlap ».
ITALIE : Alessandra Cigna, Comité pour un parti des travailleurs indépendant ; Andrea Monasterolo, Comité pour un parti des travailleurs indépendant ; Lorenzo Varaldo, Comité pour un parti des travailleurs indépendant.
PORTUGAL : Aires Rodrigues, secrétaire national du POUS.
ROUMANIE : Marian Tudor, Association pour l’émancipation des travailleurs (AEM). SERBIE : Djuro Velickovic, Syndicat de l’entreprise d’électricité EPS ; Pavlusko Imsirovic, Alliance politique ouvrière.
SUÈDE : Jan-Erik Gustafsson,Mouvement populaire « Non à l’UE »
(à titre personnel) ; Eva Jonson, LSR/ Mouvement populaire « Non à l’UE » (à titre personnel).
SUISSE : Michel Gindrat, SSP, PS.
TCHÉQUIE-SLOVAQUIE : Petr Schnur,
SCSB.EIT ; Jan Priban, SCSB.EIT.
TURQUIE : Mehmet Cemil Ozansü, Parti ouvrier unifié de Turquie.
Nous délégués, venus de seize pays (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Italie, Portugal, Roumanie, Serbie, Suède, Suisse, Tchéquie, Turquie),confrontés simultanément à la plus violente offensive contre toutes les conquêtes et tous les droits de la classe ouvrière qui ait eu lieu depuis la guerre, nous décidons de nous constituer en « Comité pour une Entente européenne des travailleurs ».
En quelques semaines, nous sommes passés de la « crise de la dette » des « Etats périphériques de l’Union européenne », à la crise de la dette de tous les Etats d’Europe, à commencer par l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Les « grands de ce monde » et les sommités économiques « découvrent » que tous les Etats européens ont trop emprunté. Ils ont trop emprunté, pour venir en aide au secteur privé, pour relancer l’économie menacée d’asphyxie par l’effondrement de la demande, et enfin, depuis 2008, pour sauver le système bancaire au bord du gouffre. Ils ont « collectivisé » les pertes des banques et des spéculateurs. Et maintenant, parce que tout le système des marchés financiers mondiaux est menacé de faillite, l’administration Obama, le FMI et l’Union européenne ordonnent à tous les gouvernements européens de franchir un nouveau pas dans la déréglementation du travail, l’écrasement des salaires, l’organisation des délocalisations, préparant de nouvelles vagues de licenciements. Ils ordonnent de démolir les systèmes de protection sociale, de fermer et privatiser les hôpitaux, de licencier des centaines de milliers d’enseignants… Pendant qu’ils engloutissent des centaines de milliards dans les scandaleuses opérations militaires de l’OTAN, ils exigent l’accélération de la mise en oeuvre d’une politique qui vide littéralement des régions entières de leur population, que ce soit en Espagne, en Roumanie, à l’Est de l’Europe, ou même en Allemagne, où l’hémorragie des Länders de l’Est qui s’était ralentie, menace de reprendre : une politique criminelle de dislocation des nations et d’incitation aux provocations à caractère « ethnique », une politique de fauteurs de guerre.
Dans tous nos pays, l’immense majorité des travailleurs rejette la totalité de ces plans. Pas un jour ne passe, depuis quatre mois, sans qu’en Grèce, en Roumanie, en Espagne, au Portugal, en France, en Allemagne, au Danemark… des centaines de milliers de travailleurs ne manifestent leur colère, leur refus
d’accepter et leur volonté de se rassembler pour défaire tous ces plans monstrueux et arracher leur retrait.
Or, du coté des dirigeants des partis qui trouvent leur origine dans les combats historiques de la classe ouvrière en Europe, force est de constater que, quand ils sont au pouvoir, ils se sont fait les serviteurs zélés de l’Union européenne et du FMI, comme l’ont fait Papandréou, Zapatero, Socrates…
Quand ils sont dans l’opposition, on les entend timidement « protester », mais aucun d’entre eux n’a pris la moindre initiative (quand ils ne les ont pas approuvés dans leurs parlements nationaux) contre le nouveau plan européen mettant des centaines de milliards de fonds publics au service des marchés financiers.
Quand aux directions de nos confédérations syndicales, qui regroupent et organisent des millions de travailleurs dans tous nos pays, si elles ont, les unes ou les autres, émis des protestations, elles n’ont, dans leur immense majorité, pris aucune des dispositions qu’en attendaient les millions de travailleurs de toute l’Europe.
Alors que tous attendaient de ces directions – de nos directions, à nous qui sommes tous des militants ouvriers, des militants syndicaux – une condamnation claire et nette de ces plans, ainsi qu’un appel à les défaire sans délai, ils n’ont rien entendu. Au lieu de l’appel à l’action immédiate pour défaire ces plans, on nous
oppose de prétendues actions coordonnées à l’échelle européenne, dans le cadre d’une CES qui revendique « de réviser, et si nécessaire ajuster, la conception du travail, des systèmes de protection de l’emploi (…) et, pour assurer le succès des mécanismes
de cette nouvelle gouvernance, associer de façon plus étroite les partenaires sociaux à tous les niveaux à la conception et au suivi des stratégies de réforme nationales et européennes » Comme s’il n’y avait, pour les travailleurs, aucune possibilité d’échapper au chantage des agences de notation et de leurs patrons ; comme s’il n’existait pour l’humanité d’autre solution que la négociation des concessions « socialement acceptables » susceptibles de satisfaire la soif des marchés financiers. Qu’on cesse de nous parler de « règlementation des marchés
financiers », de « démocratisation de la BCE » et des institutions de l’UE ! Car, qui en effet, se charge de « réglementer » les marchés au G20 et de « démocratiser » l’Union européenne à Bruxelles ? Qui, sinon ceux là même qui ont provoqué la crise,
ceux qui ont dirigé le sauvetage des banques en 2008 par le pillage des budgets publics, et qu’ils se proposent de poursuivre.
Est-il possible aujourd’hui, que les directions de nos organisations puissent subordonner la survie de dizaines de millions de travailleurs et de leurs familles aux exigences des responsables de ce désastre dont les instruments sont l’Union européenne et le FMI ?
Est-il possible aujourd’hui, que les directions de nos organisations entraînent celles-ci dans une intégration à la « gouvernance » prônée par la CSI et la CES, intégration qui les détruirait ?
Nous, délégués de seize pays réunis à Berlin les 19 et 20 juin, répondons : NON ! Nous avons entendu les délégués qui ont pris la parole à cette conférence. Ils nous ont expliqué le combat qui fait rage aujourd’hui, en Allemagne, en France, en Espagne, en Belgique… contre cette politique du consensus, mise en oeuvre
par les directions en violation de leur mandat. Ils nous ont dit :
Laisser aujourd’hui démanteler le droit du travail, les retraites, la sécurité sociale, l’école… laisser se poursuivre la vague de délocalisations-licenciements,
parce que les banques l’exigent, Laisser porter atteinte au droit de grève, au droit à l’organisation indépendante de nos syndicats ….ce serait ouvrir la voie à une catastrophe sociale et politique dont notre continent a déjà dramatiquement fait l’expérience.
Sur la base de ces rapports, nous disons : la classe ouvrière de nos pays n’est pas battue, elle est là, elle est prête ! Les grèves et les manifestations qui ont eu lieu dans nos différents pays ne sont que de premières manifestations. Il n’y a rien de plus urgent que la réalisation, de bas en haut et de haut en bas, de l’unité de front des organisations ouvrières pour défaire tous ces plans, chacun des plans nationaux comme l’ensemble du plan européen.
Rien ne doit s’y opposer ! L’immense force des millions de travailleurs européens a la capacité d’imposer aux directions des organisations qu’ils ont construites de se conformer à leur mandat, de dire non aux plans d’austérité, aux réformes des retraites, du système de santé, à la destruction des codes du travail, d’imposer
les nationalisations que le sauvetage de dizaines de milliers d’emplois exige, et nous décidons de nous y employer de toutes nos forces.
Nous le répétons : défaire tous ces plans, arracher leur retrait, constitue le premier pas réel dans la voie d’une véritable union fraternelle des peuples d’Europe. Voilà le « pacte ouvrier » que nous scellons.
L’histoire de ces derniers mois ne laisse subsister aucun doute. Il n’y aura pas d’issue conforme aux intérêts des travailleurs d’Europe, sans rupture avec les directives européennes, les diktats du FMI, les institutions européennes elles-mêmes.
C’est la condition de toute réorganisation de la production au profit du travail, de la garantie de l’emploi, et donc d’une véritable reconstruction de nos pays, de la reconquête de la souveraineté de nos peuples et de la démocratie, c’est la condition de la constitution de gouvernements capables de satisfaire les besoins de la population.
C’est dans cet objectif que nous décidons de resserrer l’échange politique entre nous, de nous épauler pour aider les travailleurs, dans chacun de nos pays, à imposer – par la réalisation de l’unité de leurs organisations sur la base du mandat ouvrier – leurs propres solutions débarrassées des exigences des marchés financiers,
et du capital dont le système d’exploitation est seul responsable du désastre.
C’est dans cette voie que, pas à pas, pourra triompher une véritable union libre des peuples d’Europe, et pas dans celle du sauvetage de l’euro pour les plus grands profits des marchés financiers.
Une union fondée sur la solidarité, la fraternité et la paix.
Voilà l’objectif que se fixe le « Comité pour l’Entente européenne des travailleurs » que nous constituons à l’issue de cette conférence.
Nous invitons les délégations de nos seize pays d’Europe à mandater leurs délégués à la Conférence mondiale contre la guerreet l’exploitation d’Alger (27, 28, 29 novembre 2010), convoquée par l’Entente internationale des travailleurs et le Parti des travailleurs d’Algérie, pour l’expliquer en notre nom.
SIGNATAIRES :
ALLEMAGNE : Michael Altmann, SPD, membre du bureau local de l’AfA, ver.di ; Bahr Bernd, ver.di, SPD ; Bahr Detlef, ver.di ; Beyer Peter, ver.di ;
Boulboullé Carla, Comité de rédaction de la revue «Soziale Politik & Demokratie» ; Bunz Kerstin, ver.di/SPD ; Cornely Matthias, IG Metall, Président des délégués du
personnel, « Die Linke »; Dröge Wolfgang, ver.di ; Eisner Udo, IG Metall ; Engstfeld Ellen, ver.di, délégué du personnel, SPD ; Ernst Manfred, IG Metall, AfA ; Falk Elke,
ver.di ; Frey Henning, GEW , SPD ; Fürst Kerstin, délégué du syndicat TRANSNET ; Futterer Michael, Vice-président du GEW pour le Land de Baden-Württemberg ;
Gehring Ursula ; Gellrich Carmen, SPD ; Gürster Eva, ver.di, SPD membre du bureau de la commission santé du SPD ; Gürster Julian, IRJ ; Hahn Gaby, ver.di, SPD,
présidente de l’AfA pour la ville de Chemnitz ; Henze Eberhard, ver.di/ SPD ; Jaremischak Peter ; Kischkat Mirko, membre du bureau de la commission jeunes de ver.di
pour le Land de NRW, vice-président de l’AfA pour le canton ; Kreutler Peter, ver.di / SPD, AfA ; Krupp Gotthard, ver.di, bureau de ver.di pour la circonscription, SPD,
membre du bureau de l’AfA pour le Land ; Lätsch Winfried, NGG ; Leisling Monika ; Ludwig Barbara, GEW, SPD ; Ludwig Helmut ; Müller Jürgen, SPD, AGS ; Ott Lothar,
GEW, SPD ; Polke Peter, délégué des cheminots, TRANSNET ; Prasuhn Volker, SPD, président de l’AfA pour la circonscription, ver.di ; Richter Peter, SPD, AfA ; Röser
Ingo, ver.di, PA-Vorsitzender ; Saalmüller Peter, ver.di, SPD ; Schermer Gerlinde, SPD ; Schüller Klaus, secrétaire du DGB et président de l’AfA pour le Land de Thuringe ;
Schuster Anna, déléguée pour le syndicat ver.di ; Schuster H.-W. délégué pour le syndicat ver.di, président de l’AfA pour la ville de Dusseldorf ; Schwefing Günter, ver.di ;
Seyhun Ersin, IG Metall ; Sichelt Winfried ; Timmermann Olaf, ver.di ; Türke Peter, IG Metall, SPD, AfA ; Uhde Werner, ver.di, AIT ; Weigt Hans, ver.di ; Weiß Dirk,
IGBCE, SPD ; Wernecke Monika, ver.di.
BELGIQUE : Philippe Larsimont, MDT, FGTB ; Fayçal Draidi, Comité unité, FGTB. DANEMARK : Per Sörensen.
ETAT ESPAGNOL :
Francisco Cepeda Gonzalez, membre de la Commission exécutive de la Fédération des Arts de l’imprimerie (CCOO Madrid) ; Blas Ortega, syndicaliste Fédération des
services publics (UGT Valence) ; Andrès Moreno, syndicaliste CCOO Castellon ; Maria Jesus Fernandez, membre du PSOE, syndicaliste Fédération des services publics
(UGT Biscaye) ; Miguel Gonzalez Mendoza, avocat à l’UGT (Taragone) ; Victor Guisado Munoz, syndicaliste enseignement UGT (Barcelone).
FRANCE : Jacques Paris,
syndicaliste ; Bruno Ricque, syndicaliste secteur santé ; Stéphane Jouteux, syndicaliste ; Jean-Charles Marquiset, membre du secrétariat permanent du POI ; Jacques Girod, syndicaliste ; Marc Gauquelin, POI ; Christel Keiser, Bureau national du POI ; Bruno Mortagne, POI.
GRÈCE : Heleni Zografaki-Teleme.
GRANDE-BRETAGNE : Nick Phillips, BECTU (à titre personnel) ; Henry Mott, UNITE. HONGRIE : Judith Somi, bulletin « Munkas Hirlap ».
ITALIE : Alessandra Cigna, Comité pour un parti des travailleurs indépendant ; Andrea Monasterolo, Comité pour un parti des travailleurs indépendant ; Lorenzo Varaldo, Comité pour un parti des travailleurs indépendant.
PORTUGAL : Aires Rodrigues, secrétaire national du POUS.
ROUMANIE : Marian Tudor, Association pour l’émancipation des travailleurs (AEM). SERBIE : Djuro Velickovic, Syndicat de l’entreprise d’électricité EPS ; Pavlusko Imsirovic, Alliance politique ouvrière.
SUÈDE : Jan-Erik Gustafsson,Mouvement populaire « Non à l’UE »
(à titre personnel) ; Eva Jonson, LSR/ Mouvement populaire « Non à l’UE » (à titre personnel).
SUISSE : Michel Gindrat, SSP, PS.
TCHÉQUIE-SLOVAQUIE : Petr Schnur,
SCSB.EIT ; Jan Priban, SCSB.EIT.
TURQUIE : Mehmet Cemil Ozansü, Parti ouvrier unifié de Turquie.
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