Réunion ouverte POI
Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr
mardi 27 octobre 2009
INITIATIVES OUVRIERES DES ALPES-MARITIMES (n°1)
♦500 INGENIEURS, à l’appel des syndicats,
(CGT-FO-CFDT-CFTC-CFE-CGC), ont
manifesté le 25 Septembre dernier contre
les licenciements à Sophia. C’est la 1ère fois
en 40 ans d’histoire de la technopôle.
♦10 SALARIES d’Amadeus, Schneider, Wipro, monopole public.
GFI, Sopra, Neo Security, FR3, Thalès ont
écrit une lettre aux élus du PCF d’Antibes et
à la fédération du PC des AM, pour les
inviter à organiser en commun une rencontre
départementale pour « l’unité pour une
marche unie pour l’Interdiction des
Licenciements », suite à l’appel de la
conférence de Puteaux du 5 septembre.
♦L’APPEL du Comité de ROQUEBRUN
Parmi les 6000 élus qui ont signé le
projet de Loi proposé par le Comité de
ROQUEBRUN, figurent dans notre
département :
1 CONSEILLER GENERAL
LE MAIRE DE « MOUANS SARTOUX »
LE MAIRE DU « MOULINET »
LE MAIRE DE « LA BRIGUE »
LE MAIRE DE « SAORGE »
1 ADJOINT AU MAIRE DE « PEYMEINADE »
7 CONSEILLERS MUNICIPAUX DE « SAORGE »
1 CONSEILLERE MUNICIPALE DE « FONTAN »
1 CONSEILLER MUNICIPAL DE « GRASSE »
1 CONSEILLERE MUNICIPALE DE « TENDE »
1 CONSEILLER MUNICIPAL DE « NICE »
1 CONSEILLER MUNICIPAL DU « TIGNET »
Récemment LE MAIRE DE LA COMMUNE DE
SAORGE A SIGNE L’APPEL DU COMITE DE
ROQUEBRUN POUR LE RETOUR AU MONOPOLE
PUBLIC POSTAL ET LE RETRAIT DU PROJET DE LOI
GOUVERNEMENTAL DE CHANGEMENT DE STATUT
DE LA POSTE EN S.A., ouvrant la voie à la
Privatisation des Services Publics.
La délibération du Conseil Municipal de
SAORGE « demande solennellement que
le Gouvernement se ressaisisse et transige sur l'APPLICATION
VISANT A LA PRIVATISATION DES SERVICES
PUBLICS. »
♦LA POSTE Et Maintenant ?
TEMOIGNAGE : « j’ai tenu le 3 Octobre un point de vote du quartier populaire du Ray (Nice-Nord) ; Résultat: 516 votants pour 504 NON.
Mais cette votation ne soulevait pas le problème principal du retrait de projet de loi qui change le statut de La Poste et le retour au monopole public.
Sachant que 6000 élus ont signé une proposition de loi pour le retour au monopole public d’Etat, permettant de réinstaller, partout où les communes en font la demande, les bureaux de Poste avec les fonctionnaires nécessaires, ne faudrait-t-il pas poser la question D’UNE MANIFESTATION NATIONALE AVEC LES ELUS POUR LE RETRAIT DU PROJET DE LOI DU GOUVERNEMENT ? »
♦LA POSITION DU P O I
Sur les Directives Postales Européennes
LE POI, A LA DIFFERENCE DE TOUS LES AUTRES PARTIS, SE PRONONCE POUR LE RETOUR AU MONOPOLE ET DONC POUR LA RUPTURE AVEC LES 3 DIRECTIVES POSTALES EUROPEENNES ET LES TRAITES DE MAASTRICHT – AMSTERDAM – ET LISBONNE.
AGENDA
♦ A VENIR
CONFERENCE DEPARTEMENTALE POUR L’UNITE POUR LA MARCHE UNIE POUR L’INTERDICTION DES LICENCIEMENTS
Prévu le 6 Novembre à 18H30 (Mouans Sartoux)
♦ LECTURE ET PRISES D’ I.O.
Sur Nice : Tous les Vendredis à 18h30
Sur Cannes : Tous les Jeudis à 19h00
♦ Réunions de BUREAU DU POI
Comité de NICE : Tous les Jeudis
Comité départemental : Tous les Jeudis
♦ 30 OCTOBRE 2009
« CONGRES des MAIRES des Alpes-Maritimes »
Déclaration du Conseil Fédéral National
Jusqu’à quand le
gouvernement Sarkozy
va t-il pouvoir
continuer à tout détruire ?
« Les banques renouent avec la folie des bonus » titrait récemment le journal Le Monde. Pour les banquiers et les spéculateurs, les affaires ont repris. Mais pour la population, pour l’ouvrier, le paysan, le jeune, le retraité, la réalité ce sont :
- les licenciements ;
- l’effondrement du revenu des paysans ;
- l’étranglement financier des hôpitaux et de la Sécurité sociale ;
- le pouvoir d’achat en chute libre.
Les travailleurs, les paysans, les jeunes, les retraités le savent et ils ne l’acceptent pas.
Tous les commentateurs reconnaissent que le pays marche à la faillite. Et pourtant, malgré le rejet dont il est l’objet dans toutes les couches de la population, ce gouvernement en crise continue de frapper.
Comment le comprendre ?
« Les travailleurs ne l’acceptent pas… »
Ce n’est pas la volonté d’agir et de combattre des travailleurs qui fait défaut. Il y a eu les grandes grèves et manifestations interprofessionnelles du début de l’année. Il y a les grèves provoquées par les licenciements ou par l’aggravation des conditions de travail. Les grèves spontanées à France Télécom, à la suite de la vague de suicides, comme les manifestations de 50 000 agriculteurs ce 16 octobre, traduisent la colère qui monte dans tout le pays.
Les travailleurs sont en droit de poser la question : « Qu’est-ce qui permet à ce gouvernement Sarkozy (qui n’a recueilli que 11 % des électeurs inscrits aux dernières élections) de continuer à frapper ? »
Pour répondre à ces interrogations, il faut établir les faits tels qu’ils sont.
« Interdire les licenciements… »
La lutte contre les licenciements ?
Depuis plus d’un an, le Parti ouvrier Indépendant propose l’organisation d’une marche unie pour l'interdiction des licenciements. Il participe à l’activité des comités créés dans cet objectif. Plusieurs conventions et rencontres nationales ont rassemblé, outre les militants du POI, des travailleurs, des militants et responsables de toutes tendances, certains membres du PC, du PS, du PG, du NPA pour dire : « Par-delà les divisions, unissons-nous pour la marche unie pour l'interdiction des licenciements. » Un premier rassemblement national est convoqué le 28 novembre.
Malgré cela, force est de constater que, au sommet, les dirigeants des principaux partis « de gauche » refusent de prendre en charge cette exigence d’unité pour l’interdiction des licenciements.
« … ou participer aux états généraux de Sarkozy ? »
Quant aux dirigeants du Parti communiste ou du Parti socialiste, ils acceptent de s’inscrire dans la proposition de Sarkozy d’ « Etats généraux pour l’industrie ». États généraux dans lesquels le ministre Estrosi appelle « les représentants de nos grandes centrales syndicales – et, à travers eux, vous, les ouvriers de France » à définir avec « les chefs d’entreprise (…), les grands financiers » et l’État une « nouvelle politique industrielle » qui passe par un « nouveau pacte économique et social ».
Un « nouveau pacte social » avec les patrons qui licencient et le gouvernement qui les appuie (et qui supprime en masse les emplois dans la fonction publique) ? Un « nouveau pacte social » pour accompagner la destruction d’emplois ?
Ces « états généraux de l'industrie » visant à intégrer les syndicats, Sarkozy a osé les présenter comme découlant d'une proposition émanant d'un dirigeant d'organisation syndicale.
Comment comprendre qu’il n’ait pas été démenti par ce dernier ?
Comment comprendre également que Bernard Thibault ait déclaré, lorsque 268 sur 283 travailleurs de chez Molex ont été laissés sur le carreau : « Nous avons sauvé l'industrie mais pas l'emploi » ? Pour les travailleurs, sauver l’industrie mais pas l’emploi, ne veut rien dire ! Pour les travailleurs, l'emploi est la question vitale et incontournable !
Si le gouvernement Sarkozy, rejeté de tous, continue à frapper, n’est-ce pas parce que ceux qui sont censés s’opposer à lui accompagnent de fait sa politique ?
« Comment empêcher la privatisation de la Poste… »
Ce gouvernement a mis des centaines de milliards à disposition des banquiers et des spéculateurs. La Bourse est à nouveau florissante. Et le même gouvernement prétend aller jusqu’au bout de la privatisation de la Poste et de l’ouverture de la SNCF à la concurrence généralisée. Comment cela est-il possible ?
A la Poste, à l’occasion de la « votation », deux millions de concitoyens ont dit non à la privatisation. Et après ? Le gouvernement maintient sa loi. Que faut-il faire ? Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a déposé un projet de loi pour un référendum, aussitôt repoussé par l’Assemblée nationale. Il a alors déclaré : « Nous avons fait la preuve que le référendum est impossible. » Et donc ? Le référendum étant impossible, il faudrait laisser passer la privatisation de la Poste ?
De son côté, L’Humanité encourage à organiser partout les votations, « une nouvelle forme de lutte ». Faudrait-il, dans tous les domaines (par exemple, pour les retraites), procéder à des consultations informelles qui ne débouchent sur rien… et laisser les mains libres au gouvernement ?
Impossible ! Il y a urgence : le 2 novembre, le projet de loi passe au Sénat. Le comité de Roquebrun, appuyé par 6 500 élus, a proposé aux organisateurs de la « votation » d’organiser ensemble une manifestation nationale, dans l’unité, à Paris pour le retrait du projet de loi gouvernemental. Y a-t-il une autre voie pour faire céder le gouvernement Sarkozy ?
36 000 emplois sont menacés de suppression dans la fonction publique d’Etat, 20 000 dans la fonction publique hospitalière… En remettant en cause le statut des fonctionnaires, le gouvernement ouvre la porte aux mêmes plans de licenciements que ceux qui frappent le privé. Et cela dans le processus même de la privatisation de toutes les administrations de l’Etat.
« … et imposer le retrait de la contre-réforme Balladur-Mauroy-Hortefeux ? »
Avec le projet de loi sur « l’organisation territoriale de la France » fondé sur le rapport Balladur-Mauroy (symbole d’une véritable union sacrée entre un ancien Premier ministre socialiste et un ancien Premier ministre UMP), le gouvernement Sarkozy veut aller encore plus loin. Finie l’égalité en droits des citoyens garantie dans la République à travers les communes ! Finis les départements et l’unité des institutions républicaines de l’Etat ! Et, dans le sillage de cette explosion de la République, la destruction des services publics s’accélère à tous les niveaux.
Ils veulent tout disloquer entre une « France utile » et une « France inutile », avec des zones entières gérées par des conseils d’administration non élus d’établissements (publics ou privés) à vocation industrielle et commerciale.
Alors que plus de 800 élus de toutes tendances répondant à la proposition du Parti ouvrier Indépendant lancent un appel à maintenir l’unité de la République, que font les dirigeants du PS et du PCF ? Ils affirment vouloir s’opposer à Sarkozy et à ses plans et ouvrir une alternative à sa politique.
Alors, comment comprendre que, dans les régions, les départements et des communes dirigées par le Parti communiste et le Parti socialiste, les services publics soient eux aussi privatisés, tandis que des emplois publics sont supprimés en masse, entraînant des grèves (comme à Toulouse ou Bagnolet) ?
Quant au projet de loi sur « l’organisation territoriale de la France », les présidents de régions « de gauche » s’inscrivent dans la discussion sur sa mise en place.
Le Grand Paris, pointe avancée du démantèlement de la République ? Bertrand Delanoë demande à participer à son élaboration.
« N’est-ce pas pour cela que le
gouvernement Sarkozy est toujours debout ? »
N’est-ce pas pour toutes ces raisons que le gouvernement Sarkozy, rejeté de tous, est toujours debout ?
D’élection partielle en élection partielle, l’abstention bat des records, dépassant souvent les 70 %. L’immense majorité de nos concitoyens – à commencer par les travailleurs des villes et des campagnes – considère qu’il n’y a pas lieu de voter si cela ne sert à rien. Une telle situation traduit la gravité de la crise de la démocratie car le suffrage universel, comme la liberté d’organisation, sont indissociables de la démocratie.
Le Parti ouvrier indépendant combat inlassablement pour l’unité des rangs de la classe ouvrière et de la démocratie. Le Parti ouvrier indépendant n’a mis et ne met aucune condition à l’unité sur le mot d’ordre : interdiction des licenciements. De même : aucune condition à l’unité pour une manifestation nationale pour le retrait du projet de loi de privatisation de la Poste. De même, aucune condition à la réalisation de l’unité pour le retrait du projet de loi de réforme territoriale.
« Si les partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie veulent ouvrir une issue… »
Si, aujourd’hui, les partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie veulent, comme ils le prétendent, ouvrir une issue politique conforme à l’attente des travailleurs, ils devraient, en toute logique, se prononcer :
- pour l’interdiction des licenciements ;
- pour le retour au monopole public de la Poste, de France Télécom, de la SNCF, d’EDF-GDF ;
- pour le retrait du projet de loi de réforme territoriale.
Force est de constater qu’ils ne le font pas.
Comment comprendre qu’ils se refusent à combattre pour bloquer la politique du gouvernement ?
Comment comprendre qu’ils s’interdisent de remettre en cause l’Union européenne et ses directives ?
Comment comprendre qu’ils renoncent au mot d’ordre qui fut naguère celui de tous les partis de gauche dans notre pays : l’abrogation des institutions anti-démocratiques de la Ve République ?
Pour le POI, le sauvetage de la population exige de s’émanciper totalement du carcan de ces institutions anti-démocratiques.
Les moyens existent pour combattre la faillite et l’effondrement économique, politique et social. Des mesures simples, parfaitement réalisables peuvent être mises en œuvre, à commencer par la confiscation des 420 milliards d’euros mis à disposition des capitalistes et leur affectation à un plan de reconstruction économique, reliée à l’interdiction, pure et simple, des licenciements et au retour au monopole de service public.
« Pour une véritable démocratie politique, pour une assemblée constituante souveraine… »
De tous les partis qui prétendent parler en leur nom, les travailleurs sont en droit d’exiger qu’ils mobilisent pour que ces moyens soient mis en œuvre. A tous ces partis, les travailleurs sont en droit de dire : « Aucun soutien ne peut être apporté à Sarkozy, à l’Union européenne ou aux exigences du patronat et des spéculateurs. Seul un véritable gouvernement de défense du peuple travailleur et de la jeunesse sera à même de répondre à cette attente. »
Pour nous, Parti ouvrier indépendant, cette perspective est reliée à l’exigence de l’établissement d’une véritable et authentique démocratie politique. Il faut, de fond en comble, rebâtir, rétablir les fondements d’institutions authentiquement démocratiques. Rétablir dans leurs fondements les acquis de la République une, indivisible et laïque, héritière de la Révolution française. Et cela dans le cadre plus large du combat pour l’Union libre des peuples et des nations libres d’Europe, rompant avec les institutions de l’Union européenne.
C’est dans cet esprit que le Parti ouvrier indépendant se prononce pour l’élection d’une Assemblée constituante souveraine, dans laquelle les délégués du peuple établiraient eux-mêmes ce que devraient être des institutions authentiquement démocratiques. Ils y prendraient les mesures d’urgence – telles que la renationalisation et le retour au service public – qu’une telle démocratie au service du peuple serait amenée à décider.
Travailleurs et jeunes, vous qui traversez une situation difficile en raison de la politique mise en œuvre par les dirigeants qui, de fait, confortent ce régime failli au lieu de le combattre…
Travailleurs des villes et des campagnes, jeunes, vous qui ne manquez aucune occasion de manifester votre disposition à combattre pour vos droits légitimes, par la grève, la manifestation, les occupations d’usines…
Le Parti ouvrier indépendant vous invite à participer à la discussion préparatoire à son 2e Congrès (22, 23 et 24 janvier à Paris).
Pour la reconquête de la démocratie et la République.
Pour l’interdiction des licenciements.
Pour la défense et la reconquête de l’ensemble
des droits ouvriers démocratiques.
Les plus grands combats s
ont devant nous.
Rejoignez le POI
samedi 10 octobre 2009
Contre la privatisation de la Poste
SOUMIS A LA SIGNATURE DES ELUS
ET DE LA POPULATION
par le comité pour le rétablissement des bureaux de poste de monopole public, constitué à Roquebrun le 16 février 2008.
L’Assemblée Nationale
- considérant que le service postal républicain de monopole public fondé sur la péréquation tarifaire constitue et donne corps au principe républicain d’égalité des citoyens en droit,
- considérant que le droit à l’échange, à la correspondance et aux communications est un besoin vital qui ne peut être soumis à des intérêts privés à but lucratif,
- considérant qu’il revient à l’Etat républicain de se porter garant de l’exercice de ce droit,
décide
- d’abroger les directives européennes n° 97/67 CE et 2002/39/CE et de s’opposer par avance à l’application de la directive postale annoncée visant à livrer à la concurrence le courrier de 50 grammes et moins.
- de rétablir le monopole public d’Etat permettant de réinstaller partout où les communes en font la demande les bureaux de postes avec les fonctionnaires nécessaires garants de l’existence de ce service public.
Lettre adressée aux élus de Gauche d'Antibes pour la marche unie pour l'interdiction des licenciements
Aux élus de la liste « La Gauche et l’écologie » d’Antibes
A la fédération du PCF des Alpes‐Maritimes
Chers camarades,
Dans le courrier du 17 septembre que Gérard Piel a adressé au Ministre de l’industrie Christian Estrosi, vous demandez que le gouvernement récupère les millions d’euros d’aides publiques versées à Wipro avant l’annonce de la fermeture du site.
C’est aussi l’exigence qui a été défendue par Patrick Allemand, premier secrétaire fédéral du PS des Alpes‐Maritimes.
Au soir de la manifestation du 25 septembre à Sophia‐Antipolis, Estrosi était l’invité du journal régional de FR3 et a répondu à cette demande. Il a déclaré qu’il était intervenu dans ce sens et que la direction de Wipro s’était engagée à reverser plus de 5 millions d’euros pour financer le PSE et revitaliser le site.
Mais cela va‐t‐il résoudre le problème ?
Vous le savez comme nous, il n’ aura pas de réelle revitalisation. Une partie des salariés seront peut‐être reclassés, mais qu’adviendra‐t‐il des autres ? Cécile Dumas a demandé la création d’une « cellule de suivi et d’observation de la santé des entreprises de Sophia Antipolis». Mais en quoi cela permettrait‐il de sauver les emplois ?
Vous indiquez que votre groupe a déposé un projet de loi pour l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui réalisent des bénéfices et demandez un débat parlementaire.
Fort bien , mais ce débat a déjà eu lieu dans la commission des affaires culturelles, familiales et sociales du Parlement le 19 mai 2009 et la proposition d’nterdiction des licenciements a été rejetée par une majorité de députés.
Nous devons nous poser la question : pouvons‐nous attendre quand de nouveaux licenciements sont annoncés chaque jour ? Pourrons‐nous y arriver sans un mouvement de masse et n’avons nous pas la responsabilité, à notre échelle, d’organiser ce mouvement ?
Nous vous proposons de nous rencontrer et d’appeler ensemble à une rencontre départementale pour discuter de l’appel adopté par des délégués de 60 entreprises réunis en conférence nationale le 5 septembre à Puteaux, pour une marche unie pour l’nterdiction des licenciements.
Il y a urgence.
Nous adresserons une demande identique à l’ensemble des partis.
Dans l’attente de votre réponse,
Fraternellement.
vendredi 2 octobre 2009
Appel à une marche unie pour l'interdiction des licenciements le 28 novembre 2009 à Paris
Conférence nationale des délégués pour la marche unie pour l’interdiction des licenciements :
L’été a été meurtrier… L’automne menace d’être catastrophique pour les travailleurs.Nous nous sommes réunis à Puteaux, ce 5 septembre, nous, 148 délégués de 40 départements désignés à l’initiative des comités locaux pour la marche unie pour l’interdiction des licenciements qui avons répondu à l’appel lancé à Echirolles, le 27 juin. Durant tout l’été, nous n’avons pas ménagé nos efforts pour faire connaître l’appel des 10 de Caterpillar. Nous n’avons cessé de nous adresser aux responsables départementaux et locaux des partis qui se réclament de la défense des intérêts ouvriers pour leur dire : chaque nouvelle annonce de plans de licenciements renforce l’urgence de l’organisation d’une marche unie pour leur interdiction. « Serions-nous condamnés, leur disions-nous en reprenant l’appel des 10 de Caterpillar, à nous battre chacun dans nos entreprises pour la meilleure prime de départ ? »Nationalement, ils n’ont pas répondu. Ceux d’entre nous qui ont été confrontés durant cet été à des plans de licenciements ont été condamnés à se battre dans les pires conditions, chacun dans son entreprise. Disons-le nettement : chacun dans leurs entreprises, les travailleurs de Continental, New Fabris… ont fait, avec le soutien de la population de leurs localités, tout ce qui était possible pour ne pas être jetés à la rue. Ils ont parfois réussi à arracher, de haute lutte, des primes de départ quelquefois non négligeables. Mais ils ont perdu l’essentiel : leur emploi. Aujourd’hui, des responsables politiques multiplient les déclarations après leurs universités. Ils évoquent tous les sujets mais font comme si la crise était terminée. Il est un sujet qu’ils n’abordent pas : l’interdiction des licenciements.Les travailleurs ne sous-estiment pas l’importance des échéances électorales pour la vie démocratique. Mais ils posent la question : « Au train où vont les choses, que restera-t-il de ce pays, de son industrie, de ses services… quand arriveront ces échéances ? »La rentrée s’annonce comme une catastrophe sur le plan de l’emploi. L’Insee annonce officiellement 2,6 millions de chômeurs (on sait ce que valent les chiffres officiels). Le gouvernement prévoit, lui, que le taux de chômage passera la barre des 10 % de la population active à Noël, avec 650 000 nouveaux chômeurs, au moment où 600 000 jeunes arrivent sur le marché du travail…Les intérimaires, en majorité les jeunes, ont été les premiers licenciés, leur nombre a baissé de 26 % en un an ; 319 000 salariés sont en chômage technique et le gouvernement vient de promulguer un décret qui autorise la prolongation à 1 000 heures (soit six mois) du chômage technique. Les grandes entreprises ont utilisé toutes les ficelles pour retarder l’heure des plans massifs de suppressions d’emplois en CDI, leurs dirigeants se préparent tous, maintenant, à entrer dans le bois dur.
Nous posons, une nouvelle fois, la question : existe-t-il un autre moyen de préserver l’emploi que l’interdiction des licenciements ?
On nous parle de « repreneurs ». Qui peut croire aux « reprises miracles », par des fonds spéculatifs, des entreprises menacées de fermeture ? Après deux ans de bataille, nos camarades de Ford-Blanquefort avaient obtenu une reprise.Aujourd’hui, les membres du CE (31 août) écrivent : « Fin septembre, la direction devrait nous faire une présentation des projets et, surtout, la réactualisation sur l’impact de nos emplois. Nous avons appris qu’une étude était faite pour que ce projet devienne une nouvelle société afin que First profite d’avantages financiers plus attractifs. Nous avons appris que, sur les 170 emplois concernés par ce projet, tous ne seront pas des « First », car l’externalisation de certains services sera passée par là. Combien restera-t-il de salariés First Aquitaine Industrie sur ce site ? » On nous parle de « contrat de transition professionnelle ». Mais une « transition » vers quoi ? Vers un emploi en CDI ? Ou vers la précarité et le chômage ? Au moment où nous nous réunissons, ce 5 septembre, les projecteurs sont braqués sur Molex et les 283 emplois menacés avant le 31 octobre.
Sarkozy a dépêché sur place son ministre de l’Industrie. Estrosi a menacé, il a fait appel au fair-play de la direction américaine de l’entreprise. Celle-ci a répondu avec mépris et arrogance : elle ferme, elle ne cédera ni les produits, ni la clientèle.Que faire ? Sarkozy, parlant de Molex, déclare : « S’il y a un repreneur, l’Etat garantira le repreneur. » Fort bien, mais il n’y a pas de repreneur à Molex…. Alors ? Tous les travailleurs le savent : Si l’Etat veut garantir l’emploi à Molex, il a tous les moyens de le faire. Qu’il le décide : qu’il nationalise l’entreprise, confisque ses avoirs et apporte la garantie de l’Etat au maintien des 283 emplois ! Le gouvernement Sarkozy-Estrosi s’y refuse ? N’est-ce pas cela que, dans l’unité, l’ensemble des travailleurs et des organisations peuvent et doivent, par leur mobilisation, imposer au gouvernement ? Encore une fois : n’est-ce pas là la voie à suivre ?Est-il possible que personne ne pose les problèmes en ces termes ? Sarkozy vient d’annoncer des « états généraux » pour définir « la politique industrielle de la France ». Il prétend reprendre une proposition de Bernard Thibault.Personne n’est dupe. Les « états généraux » proposés par Sarkozy sont un piège dans lequel il voudrait entraîner les organisations ouvrières pour reproduire ce qui a été fait, il y quelques mois, dans l’automobile : les travailleurs se souviennent des milliards offerts à Renault et PSA qui ont servi à financer le plan de « départs volontaires » ; ils ont déjà donné !L’interdiction des licenciements ne passera pas par les « états généraux » de Sarkozy. Elle passe par la mobilisation unie des travailleurs et de l’ensemble des organisations politiques se réclamant du mouvement ouvrier sur l’exigence, chaque jour plus urgente : interdiction des licenciements.Il nous revient de renforcer, d’élargir, d’approfondir le travail d’organisation engagé pour que soit posée partout, en tous lieux, la question qu’il faudra mettre au centre de toutes les plateformes : celle de l’interdiction des licenciements.Nous, délégués à cette rencontre, nous ne renonçons à aucun des objectifs que nous nous sommes fixés. Jusqu’à présent, les dirigeants des partis auxquels nous nous sommes adressés ont ignoré cette exigence. Ils se trompent, leurs propres militants le leur prouveront. D’ores et déjà, nombreuses sont les prises de position des responsables et militants de toutes tendances qui montrent que la construction de l’unité est engagée. Il n’y a pas d’autre solution pour les travailleurs menacés de perdre leur emploi.Nous reprenons totalement à notre compte la conclusion de l’appel d’Echirolles qui disait : « Voilà ce qui nous amène à réaffirmer avec force le jugement des 10 de Caterpillar. Si les dirigeants du PS, du PCF, du PG, de LO, du NPA persistent, ne faudrait-il pas que nous organisions nous-mêmes une montée à Paris ?Cela constituerait un premier pas dans la préparation de la marche unie pour l’interdiction des licenciements, qui doit être appelée dans l’unité des partis, et pour laquelle nous combattons plus que jamais. » Voilà pourquoi nous lançons un appel à tous les travailleurs à constituer ou renforcer partout, dans tout le pays, des comités pour l’unité pour la marche unie. Nous appelons les travailleurs, les militants à la tenue de conférences départementales organisées par ces comités dans la première quinzaine d’octobre. Voila pourquoi nous décidons de retourner voir les dirigeants du PC, du PS, du NPA, de LO, du PG, nationalement et localement, pour leur dire : « N’hésitez plus, ne tergiversez plus, ne refusez plus. Organisons ensemble la marche unie. » Nous ferons tout pour que s’engagent avec nous les militants et les dirigeants, à tous les niveaux.
En tout état de cause, nous proposons à toutes les conférences départementales que, le 28 novembre, soit organisée, avec tous ceux qui en sont d’accord, la première montée à Paris, pour la marche unie, incluant les campagnes financières que cela nécessite.
PUTEAUX (92) LE 5 SEPTEMBRE 2009
Pour souscrire à cet appel :
marche-unie@laposte.net