Réunion ouverte POI


Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr

lundi 11 mai 2020

Une véritable rentrée scolaire ? Non, un mensonge et une imposture !


Après les mensonges en rafales sur les masques, sur les tests, sur les chiffres, après les contradictions, les volte-face gouvernementales en série, le tout couvert par une propagande effrénée... maintenant, les conditions de la réouverture des écoles imposées par le gouvernement.
Une scandaleuse imposture !
Un parent d’élève dont Informations ouvrières a publié le témoignage, explique la situation dans l’école de son fils de 8 ans.
« Les élèves seront entre 10 et 15 par classe, pas nécessairement avec leur maîtresse. Par manque de personnel, la commune ne pourra désinfecter l’école que le mercredi
et le samedi. Les enfants qui iront à l’école seront accueillis deux jours par semaine : le lundi et le mardi ou le jeudi et le vendredi, une semaine sur deux ou plus selon les effectifs. Les enseignants, qui devront cumuler télétravail pour leurs élèves et accueil des enfants, prendront en charge un groupe deux fois par semaine et feront effectuer aux enfants le travail demandé par leur enseignant(e). (…) Lors des récréations aucun jeu de contact ne sera autorisé. Si vous le souhaitez, vous pouvez fournir
un cerceau, une corde à sauter ou autre jeu solitaire à votre enfant. »
C’est ce qui se passe partout. C’est du moins ce que voudrait imposer le gouvernement.
Non, ce n’est pas une rentrée scolaire. C’est du gardiennage bricolé localement au profit du patronat.
C’est la destruction du métier d’enseignant, au préjudice des conditions sanitaires qui ne sont pas garanties.
Comme le dit une enseignante sur une chaîne de télé : « Mon métier, c’est de transmettre le savoir, pas de faire de la garderie pour que les parents aillent au travail. »


Devant ce qui n’a rien à voir avec une rentrée scolaire, nombre de maires refusent d’en porter la responsabilité et le Sénat a voté un amendement les en dégageant.
Après la destruction des hôpitaux, après les millions d’emplois menacés de destruction et le sabotage de deux mois d’école du fait d’un confinement de plus en plus contesté, c’est maintenant un pas de plus de ce gouvernement pour détruire l’école et le droit à
l’instruction.
La preuve : tous les élèves ne sont pas concernés.
Le droit à l’instruction, c’est que tous les élèves puissent aller à l’école pour recevoir l’instruction qui leur est due. Foulant aux pieds les obligations qui sont celles de l’école publique, le gouvernement se décharge de ses responsabilités sur les parents et leur dit : « Décidez vous-mêmes. »
Il place les parents devant un choix impossible : ou bien placer ses enfants dans ce qui n’a plus rien à voir avec l’école, sans savoir si les conditions de santé seront garanties ; ou bien, si on le peut, les garder à la maison.
Quoi qu’on fasse, le gouvernement a donc décidé que tous les enfants seront privés d’école et d’instruction.
En multipliant prises de position, déclarations, pétitions, des milliers de parents, d’enseignants avec leurs syndicats, refusent ce chaos. Pour que les écoles puissent
rouvrir, ils exigent que les conditions de sécurité (le dépistage systématique, les masques...) soient réunies, que l’école reste l’école et qu’elle ne soit pas transformée
en garderie.

Comme les personnels hospitaliers qui refusent la destruction du service public de santé
et ses conséquences meurtrières, comme les personnels de Sécu qui refusent de fliquer les malades du Covid 19 et leurs contacts, les parents, les enseignants, les maires qui refusent l’imposture de la réouverture voulue par le gouvernement ont raison !
Ils exigent, ils se battent, ils s’organisent pour que les conditions de la reprise de l’école
soient assurées : il en va de la défense du droit à l’instruction !


Garde à vue pour une banderole

Le POI a été informé par son comité de la Haute-Garonne de l’appel commun ci-dessous
signé par de nombreuses organisations du département, parmi lesquelles le POI 31, la LDH 31,
la LFI 31, le PCF 31, le NPA 31 et des organisations syndicales et associatives :

Depuis un mois des habitants et habitantes de la Roseraie avaient affiché sur leur façade une banderole
« Macronavirus à quand la fin ? ». Le 29 janvier dernier, c’est Charlie Hebdo qui avait fait sa une
avec une caricature de Macron ayant pour légende « Macronavirus ».
Ce 21 avril, la police est arrivée chez eux pour leur ordonner de décrocher la banderole, ce qu’ils ont
fait même si aucun motif légal n’était avancé. Ils ont également demandé à ce qu’un ou une des locataires
donnent son identité, ce qu’une d’entre eux a fait. Le 22 avril, les forces de l’ordre sont revenues en
rentrant dans le jardin sans autorisation pour lui remettre une convocation pour une « audition » ce
23 avril à 11 heures. Elle s’y est rendue et a immédiatement été mise en garde à vue. Motif ? Outrage au
chef de l’État ! Elle a été interrogée en vue de donner l’identité de ses colocataires, ce qu’elle a refusé tout
comme le chef d’inculpation.
Cette habitante est sortie après 4 heures de garde à vue mais on lui a fait comprendre que cette
affaire n’était pas terminée et que ses colocataires allaient également être convoqués.
Nous dénonçons ces méthodes d’intimidation.
Nous sommes dans cette affaire confrontés à un cas grave de remise en cause de la liberté d’expression
comme du droit à critiquer le pouvoir, y compris par la caricature. Et pour faire respecter cela,
serions-nous face à la mise en place d’une police politique qui viendra jusque dans nos logements pour
nous faire retirer nos panneaux des balcons ?
Car depuis le début du confinement des milliers de personnes accrochent banderoles et pancartes à
leurs fenêtres pour dire ce qu’elles pensent de la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. C’est
l’un des rares moyens que nous avons pour exprimer nos revendications, le droit de manifestation
ayant été suspendu dans le cadre du confinement.
Nous, organisations progressistes et démocratiques toulousaines, appelons à ce que ces pratiques
répressives cessent immédiatement et soient condamnées par le gouvernement ou ses représentants. Le
dossier doit être refermé sans aucune poursuite.
Le POI soutient totalement cet appel.
Il condamne l’escale répressive d’un niveau jamais atteint depuis la guerre d’Algérie. Pendant des mois, le gouvernement Macron a mutilé les Gilets jaunes, réprimé les manifestations de lycéens, d’étudiants, des personnels de santé, de pompiers… Il a fait adopter l’état d’urgence permanent, des mesures liberticides contre le droit de manifestation.
Au nom de l’urgence sanitaire, il a pris par ordonnances des mesures dérogatoires au droit commun permettant entre autres la détention provisoire de personnes incarcérées mais toujours présumées innocentes ! Et les témoignages se multiplient concernant les violences policières, notamment dans les banlieues, et l’arbitraire qui prévaut en matière de verbalisation pour non-respect du confinement.
Très récemment encore, c’est ce gouvernement qui a préféré commander des quantités astronomiques de LBD,
gaz lacrymogènes et autres munitions destinées aux forces de l’ordre quand tout le pays exige de lui les masques, les tests et tous les moyens indispensables pour surmonter la crise sanitaire.
Confronté à l’énorme colère de la population, des travailleurs, à coups de décrets, d’ordonnances liberticides, le gouvernement a pris la responsabilité d’une dérive dangereuse visant à intimider, à terroriser. Cette dérive menace les libertés, la liberté d’expression, la démocratie.
Ça suffit ! Ces pratiques doivent cesser ! Toutes les ordonnances liberticides doivent être abrogées !