Lettre aux lecteurs d’Informations ouvrières,
aux militants de toutes tendances du mouvement ouvrier
et à tous les citoyens attachés à la défense de la démocratie.
“Nous vous proposons de préparer ensemble une conférence de défense des conquêtes de 1936 et 1945”.
Réunion fraternelle, discussion large, dégagée de toute idée préconçue, entre les 197
délégués mandatés par les adhérents de 68 départements, les membres du bureau national
sortant, les invités non membres du POI, mais attachés au libre débat au sein du mouvement ouvrier
et qui ont rejoint l’association Les Amis d’Informations ouvrières.
Discussion libre et fraternelle, d’autant plus nécessaire qu’après l’effroi provoqué dans le pays
tout entier par la sauvagerie des attentats terroristes du 13 novembre, le temps des questions est
venu pour tous les défenseurs de la démocratie.
Chacun, en effet, sent le piège qui est tendu aux travailleurs, ouvriers et paysans, et à leurs organisations, à toutes les couches de la population laborieuse frappées par les « réformes » successives dictées par l’Union européenne, aux élus des petites communes, littéralement étranglées par la politique de réduction des dépenses publiques, ainsi qu’à tous les citoyens attachés à la défense des valeurs de la démocratie républicaine. Chacun voit, avec la plus grande inquiétude, un dispositif institutionnel liberticide se mettre en place. L’impérieuse nécessité de protéger la population des attaques terroristes n’est-elle pas en contradiction criante avec la politique extérieure guerrière et interventionniste des gouvernements qui nourrit le terrorisme, avec les plus grandes conséquences pour la population ?
A quel niveau d’hypocrisie faut-il que ce gouvernement se hisse pour oser répondre à l’aspiration
à la paix et à la sécurité de l’immense majorité de la population frappée par l’horreur, en prenant
comme premières décisions : renforcer l’intervention de l’armée française en Syrie, la compléter
par l’annonce d’une prolongation de trois mois de l’état d’urgence ? Ces mesures lui permettent
d’interdire toutes les manifestations, à commencer par celles qui sont appelées par les organisations
syndicales pour défendre les revendications des travailleurs.
D’ores et déjà, se multiplient les prises de position d’organisations syndicales et démocratiques
refusant toute atteinte au droit de revendiquer, de faire grève, de manifester contre les atteintes
incessantes aux acquis des salariés. Comment ce gouvernement peut-il prétendre,
dans ses propositions de « réforme du Code du travail », préserver la durée légale du temps de
travail, alors qu’il s’agit de pulvériser le Code du travail et de liquider les CDI ?
Comment ce gouvernement peut-il prétendre fêter les soixante-dix ans de la Sécurité sociale,
alors qu’avec la loi Touraine il bouleverse les principes fondateurs de la Sécurité sociale, notamment
en donnant aux assurances complémentaires privées la même place que le régime obligatoire ?
Nous rejetons toute prétention à détenir à nous seuls la vérité, ou à proposer des solutions « miracles » qui résoudraient les difficiles problèmes qui se posent dans la situation qui vient de s’ouvrir. Tournant le dos à toute attitude péremptoire donnant des « leçons » aux travailleurs et aux dirigeants, nous nous adressons à vous pour construire ensemble, jour après jour, les réponses qui uniront la résistance des travailleurs et de la population laborieuse de ce pays.
Nous sommes, en effet, convaincus que seuls les travailleurs, se rassemblant dans l’unité la
plus large avec leurs organisations et entraînant toutes les couches de la population victimes des
contre-réformes coordonnées par l’Union européenne sont capables de protéger la société de la
barbarie — qu’il s’agisse du terrorisme ou des régressions profondes dans lesquelles les exigences
d’exploitation sans limites du capital plongent toute la société.
Nous sommes convaincus que c’est dans cette direction qu’une issue pourra être ouverte, et non
dans celle d’un renforcement des institutions antidémocratiques de la Ve République, renforcement
de l’arsenal antidémocratique approuvé, au nom de l’union nationale, par les députés de gauche
comme de droite et d’extrême-droite, à l’occasion du vote de la prolongation de l’état d’urgence à
l’Assemblée nationale.
Dans le débat qui s’est développé tout au long de notre congrès, une volonté s’est affirmée : ne nous laissons pas abuser, ne laissons pas couvrir, par le tonnerre des déclarations vengeresses et guerrières de nos gouvernants, la poursuite de la destruction des conquêtes sociales et démocratiques arrachées par les travailleurs et le peuple de ce pays en 1936 et en 1945, des conquêtes démocratiques de la Révolution française de 1789.
Ne laissons pas détruire le socle de ces conquêtes politiques et sociales !
Tel est le sens de la proposition que nous vous soumettons. Nous vous proposons de préparer ensemble une conférence de défense des conquêtes de 1936 et de 1945 (à commencer par le droit de grève et de manifestation) et de toutes les institutions démocratiques, telles que les communes et les départements issus de la Révolution française, la laïcité républicaine. Une conférence défendant la souveraineté du peuple face aux exigences du capital financier relayées par l’Union européenne et les institutions de la Ve République.
Nous vous proposons de débattre ensemble et nous nous engageons à faire de notre journal Informations ouvrières, fidèle à sa tradition de tribune libre de la lutte des classes, l’instrument de préparation d’une telle conférence. En aidant à la résistance, cette conférence, convoquée avant l’été, pourra jouer son rôle dans la situation d’offensive généralisée qui se dessine, sous couvert d’union nationale.
Adoptée à l’unanimité des délégués
au Ve Congrès du Parti ouvrier indépendant,
des 21 et 22 novembre 2015 .
Réunion ouverte POI
Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr
samedi 12 décembre 2015
mardi 29 septembre 2015
Réforme du College
Si
vous êtes parents d’élèves, vous
êtes concernés !
Les
syndicats d’enseignants vous appellent à une manifestation
nationale samedi 10 octobre
Vous
lirez au verso leur tract intersyndical.
Les
organisations syndicales qui appellent à manifester samedi 10
octobre, représentent plus de 80 % des enseignants du second degré.
Elles vous appellent à les rejoindre et à manifester avec elles.
Les
enseignants avec leurs organisations syndicales ont fait grève à
trois reprises en mai, en juin et à nouveau le 17 septembre pour
exiger l’abrogation de la réforme du collège.
Le
rejet de cette “réforme” est général.
- le 11 juin, dans une déclaration adoptée à l’unanimité de ses membres, l’Académie française dénonce dans la réforme du collège “ l’affaiblissement des disciplines fondamentales” et “leur remplacement au profit de thématiques inter-disciplinaires”. Elle “estime nécessaire de reconsidérer les principes et les dispositions des réformes proposées.”
- le 15 septembre, la Société des agrégés “renouvelle sa totale opposition à la réforme du collège qui porte atteinte aux disciplines, à l’égalité, à l’excellence.” “La Société des agrégés demande donc le retrait de la réforme.”
Mais
la ministre Najat Vallaud-Belkacem, seule contre tous, s’entête.
Déjà,
pour les élèves de l’école primaire, la réforme des rythmes
scolaires a entraîné un véritable chaos, mélangeant, dans une
véritable dislocation, ce qui relève de l’enseignement assuré
par des maîtres qualifiés et des “activités” différentes
d’une école à l’autre.
De
la maternelle à l’université c’est le droit à l’instruction
qui est menacé !
Parents,
nous serons le samedi 10 octobre, avec les enseignants et leurs
organisations syndicales, pour l’avenir de nos enfants et la
défense de leur droit à l’instruction.
Je
souhaite prendre contact avec le Parti ouvrier indépendant qui
combat
pour
la démocratie, le socialisme et la rupture avec l’Union européenne
Je souhaite
adhérer
Nom,
prénom : .
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Bulletin
à retourner à : Parti ouvrier indépendant 87, rue du
Faubourg-Saint-Denis 75010 Paris
Information
Mardi 22 septembre 2015
Communiqué de presse
Avec
plus d’un tiers des personnels des collèges en grève le jeudi 17
septembre,
les
organisations syndicales du second degré SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC,
SNETAA-FO,
SFSDPEP-FO, CGT Educ’action, SNEIP-CGT, SNALC-FGAF, SIES-FAEN,
SNCL-FAEN,
CNGA et A&D CFE-CGC, SNUEP-FSU constatent que la mobilisation
contre
la réforme du collège est toujours aussi forte chez les personnels
du second
degré.
Elles
récusent l’acharnement de la Ministre et du gouvernement à
refuser
d’entendre
ce rejet massif. Elles rappellent leur demande, à ce jour sans
réponse,
d’être
reçues par la Ministre.
Elles
restent déterminées à combattre cette réforme, à obtenir son
abrogation et la
réouverture
de discussions sur d’autres bases.
Elles
appellent les personnels à se réunir en assemblées générales, à
multiplier les
initiatives
comme ils ont su le faire jusqu’à présent avec le souci de
l’unité d’action.
Elles
soutiennent les collègues qui décident de reconduire la grève.
Elles
refusent de s’associer à la mise en oeuvre des plans de formation
à la réforme.
Elles
engagent les collègues à refuser toute anticipation de mise en
oeuvre de la réforme
sous
quelque forme que ce soit, et en particulier à ne pas se porter
volontaires pour
les
groupes de travail ou les formations.
L’intersyndicale
appelle l’ensemble des personnels à une manifestation nationale à
Paris
le samedi 10 octobre 2015. Elle appelle les parents et les
associations de spécialistes
signataires
de la pétition pour l’abrogation du décret à s’y joindre.
L’intersyndicale
se réunira au lendemain de la manifestation.
samedi 27 juin 2015
PREMIER RECUL D’ENVERGURE DU GOUVERNEMENT HOLLANDE-VALLS
Le 12 juin 2015 le directeur général de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, sous la menace d’une grève illimitée et après quatre journées de grèves fortement suivies en un mois, retire son projet de réforme des 35 Heures. Cette victoire c’est celle des salariés de l’AP-HP tous unis avec leurs syndicats rassemblés en intersyndicale CGT, FO, SUD, CFTC, CFDT,UNSA et CGC.
Les personnels de l’AP-HP, plus grand ensemble hospitalier d’Europe avec 75 000 agents, se sont battus pour le maintien de leurs conditions de travail et pour l’amélioration des services de soins apportés aux malades.
En cela ils se sont opposés à la volonté de la direction de mettre en place une réforme dont le but avoué n’est autre que de faire des économies et de répondre aux injonctions de la Troika ( BCE, FMI, Union Européenne) :
Des économies ! Toujours plus d’économies ! La dette doit être remboursée.
Alors oui il est possible de faire reculer ce gouvernement aux ordres des capitalistes et des marchés financiers.
Ce gouvernement qui n’est même plus soutenu par sa majorité et qui ne gouverne plus que par les chausse-trappes institutionnelles de la V ième république comme l’article 49.3 pour faire passer en force la loi Macron, la loi des patrons.
Ce gouvernement qui accorde une rallonge de 3,8 milliards d’euros sur quatre ans aux armées pour les opérations extérieures de la France au moyen orient et qui demande en parallèle aux hôpitaux de se serrer la ceinture pour économiser 20 millions d’euros en réformant les 35 Heures.
Ce gouvernement qui sous couvert de rendre le collège « plus égalitaire » propose de réduire de 20% le nombre d’heures d’enseignements disciplinaires (Mathématiques, Français, Histoire Géographie, Langues, etc), au profit de vagues travaux pratiques interdisciplinaires, tirant par là même le niveau des collégiens vers le bas et rendant d’autant plus difficile la possibilité pour les bons élèves de faire leur scolarité dans le service public sans se fermer les portes d’établissement plus sélectifs du troisième cycle.
Alors oui ce gouvernement peut et doit être stoppé également sur la réforme des collèges qui entend briser l’égalité républicaine devant l’instruction et le droit à un enseignement de qualité pour tous.
Le 6 juin 2015 a eu lieu a Paris une Assemblée -Débat autour du journal Informations Ouvrières qui a rassemblé plus de mille militants ouvriers de toutes tendances. Ces militants ont débattu des moyens de faire obstacle à la politique ouvertement anti-ouvrière du gouvernement Hollande-Valls et d’ouvrir la voie à un véritable gouvernement du peuple, mandaté par lui et travaillant pour lui.
Le journal Informations Ouvrières, par de nombreuses tribunes libres, se fait l’écho toutes les semaines de ses discussions entre militants du mouvement ouvrier qui cherchent les moyens de bloquer cette politique aux ordres du patronat.
Le retrait de la réforme des 35 Heures pour les hôpitaux de Paris est une première victoire, gageons que d’autres suivront.
Les personnels de l’AP-HP, plus grand ensemble hospitalier d’Europe avec 75 000 agents, se sont battus pour le maintien de leurs conditions de travail et pour l’amélioration des services de soins apportés aux malades.
En cela ils se sont opposés à la volonté de la direction de mettre en place une réforme dont le but avoué n’est autre que de faire des économies et de répondre aux injonctions de la Troika ( BCE, FMI, Union Européenne) :
Des économies ! Toujours plus d’économies ! La dette doit être remboursée.
Alors oui il est possible de faire reculer ce gouvernement aux ordres des capitalistes et des marchés financiers.
Ce gouvernement qui n’est même plus soutenu par sa majorité et qui ne gouverne plus que par les chausse-trappes institutionnelles de la V ième république comme l’article 49.3 pour faire passer en force la loi Macron, la loi des patrons.
Ce gouvernement qui accorde une rallonge de 3,8 milliards d’euros sur quatre ans aux armées pour les opérations extérieures de la France au moyen orient et qui demande en parallèle aux hôpitaux de se serrer la ceinture pour économiser 20 millions d’euros en réformant les 35 Heures.
Ce gouvernement qui sous couvert de rendre le collège « plus égalitaire » propose de réduire de 20% le nombre d’heures d’enseignements disciplinaires (Mathématiques, Français, Histoire Géographie, Langues, etc), au profit de vagues travaux pratiques interdisciplinaires, tirant par là même le niveau des collégiens vers le bas et rendant d’autant plus difficile la possibilité pour les bons élèves de faire leur scolarité dans le service public sans se fermer les portes d’établissement plus sélectifs du troisième cycle.
Alors oui ce gouvernement peut et doit être stoppé également sur la réforme des collèges qui entend briser l’égalité républicaine devant l’instruction et le droit à un enseignement de qualité pour tous.
Le 6 juin 2015 a eu lieu a Paris une Assemblée -Débat autour du journal Informations Ouvrières qui a rassemblé plus de mille militants ouvriers de toutes tendances. Ces militants ont débattu des moyens de faire obstacle à la politique ouvertement anti-ouvrière du gouvernement Hollande-Valls et d’ouvrir la voie à un véritable gouvernement du peuple, mandaté par lui et travaillant pour lui.
Le journal Informations Ouvrières, par de nombreuses tribunes libres, se fait l’écho toutes les semaines de ses discussions entre militants du mouvement ouvrier qui cherchent les moyens de bloquer cette politique aux ordres du patronat.
Le retrait de la réforme des 35 Heures pour les hôpitaux de Paris est une première victoire, gageons que d’autres suivront.
dimanche 19 avril 2015
Assemblée-Débat du 6 juin 2015
Chers camarades,
Comme vous le savez, notre journal Informations ouvrières ouvre régulièrement ses colonnes à des contributions et interviews de militants ouvriers, d’origines et de points de vue différents mais qui contribuent tous ainsi au débat en cours au sein du mouvement ouvrier, dont notre journal rend compte.
Une nouvelle situation est en train de s’ouvrir dans notre pays. Au lendemain des élections départementales et à la veille du 9 avril, Valls et Macron persévèrent et annoncent : « On continue et on accélère. »
Cette nouvelle situation soulève une série de questions au sein du mouvement ouvrier.
C’est la raison pour laquelle le journal Informations ouvrières propose à tous les militants qui le désirent, de s’associer à la préparation d’une large assemblée-débat nationale, qui se tiendrait à Paris le 6 juin.
Une série de questions sont déjà soulevées par de nombreux militants : comment, dans la situation actuelle,
défendre les droits des travailleurs ? Quelle voie le gouvernement Hollande-Valls, qui annonce qu’il va amplifier les « contre-réformes », laisse-t-il aux travailleurs pour se faire entendre ? Quelle issue et quelle perspective dans cette situation pour la classe ouvrière ? La question du rôle de l’Union européenne ; la défense de l’indépendance des organisations face aux tentatives de les associer aux contre-réformes..
Et bien d’autres questions encore, car cette liste ne prétend pas limiter le large débat que toute la situation appelle.
L’objectif du journal Informations ouvrières, conformément aux traditions du mouvement ouvrier, est que la discussion soit organisée, pour permettre l’expression libre de points de vue différents, et afin qu’une série de propositions sortent de ces échanges.
Pour donner tout son espace à cette discussion, le journal Informations ouvrières proposera dans chacun de ses numéros une tribune de préparation de cette assemblée-débat, dans laquelle nous publierons les contributions et points de vue de chacun.
Cette tribune régulière de discussion culminera donc le 6 juin dans une assemblée-débat, au cours de laquelle la discussion publique sera conduite, à partir d’une tribune de militants et de responsables, avec plusieurs centaines de militants.
Nous sollicitons donc vos propositions, votre inscription dans cette discussion.
Recevez, chers camarades, nos salutations militantes et fraternelles,
Lucien GAUTHIER
Rédacteur en chef d’Informations ouvrières
Comme vous le savez, notre journal Informations ouvrières ouvre régulièrement ses colonnes à des contributions et interviews de militants ouvriers, d’origines et de points de vue différents mais qui contribuent tous ainsi au débat en cours au sein du mouvement ouvrier, dont notre journal rend compte.
Une nouvelle situation est en train de s’ouvrir dans notre pays. Au lendemain des élections départementales et à la veille du 9 avril, Valls et Macron persévèrent et annoncent : « On continue et on accélère. »
Cette nouvelle situation soulève une série de questions au sein du mouvement ouvrier.
C’est la raison pour laquelle le journal Informations ouvrières propose à tous les militants qui le désirent, de s’associer à la préparation d’une large assemblée-débat nationale, qui se tiendrait à Paris le 6 juin.
Une série de questions sont déjà soulevées par de nombreux militants : comment, dans la situation actuelle,
défendre les droits des travailleurs ? Quelle voie le gouvernement Hollande-Valls, qui annonce qu’il va amplifier les « contre-réformes », laisse-t-il aux travailleurs pour se faire entendre ? Quelle issue et quelle perspective dans cette situation pour la classe ouvrière ? La question du rôle de l’Union européenne ; la défense de l’indépendance des organisations face aux tentatives de les associer aux contre-réformes..
Et bien d’autres questions encore, car cette liste ne prétend pas limiter le large débat que toute la situation appelle.
L’objectif du journal Informations ouvrières, conformément aux traditions du mouvement ouvrier, est que la discussion soit organisée, pour permettre l’expression libre de points de vue différents, et afin qu’une série de propositions sortent de ces échanges.
Pour donner tout son espace à cette discussion, le journal Informations ouvrières proposera dans chacun de ses numéros une tribune de préparation de cette assemblée-débat, dans laquelle nous publierons les contributions et points de vue de chacun.
Cette tribune régulière de discussion culminera donc le 6 juin dans une assemblée-débat, au cours de laquelle la discussion publique sera conduite, à partir d’une tribune de militants et de responsables, avec plusieurs centaines de militants.
Nous sollicitons donc vos propositions, votre inscription dans cette discussion.
Recevez, chers camarades, nos salutations militantes et fraternelles,
Lucien GAUTHIER
Rédacteur en chef d’Informations ouvrières
Au lendemain du 9 avril
Le bureau national du POI s’est réuni au lendemain
de la grève interprofessionnelle et des manifestations
convoquées le 9 avril. Il a procédé à un examen de la
situation.
1 – Le 9 avril a montré que la volonté grandit parmi la
classe ouvrière et les militants de s’engager dans le combat
uni avec les organisations pour bloquer la politique
de destruction et de misère du gouvernement Hollande-
Valls. Le 9 avril a montré, à tous ceux qui prétendent
l’ignorer ou le contester, que la classe ouvrière organisée
est une réalité, une force, et que dès lors que les
organisations avancent clairement le mot d’ordre « Retrait
du pacte de responsabilité et de la loi Macron ! », les travailleurs,
les militants cherchent à se grouper dans une
lutte de classe unie contre le gouvernement. Cela dans
un contexte où, à Radio France, dans les hôpitaux, dans
les collectivités territoriales, dans l’Education nationale
et dans des centaines d’autres circonstances, les grèves
se multiplient contre les conséquences concrètes des
mesures gouvernementales, pour la défense de l’emploi,
des salaires, des garanties collectives. Partout, monte
une même exaspération : « On n’en peut plus, il faut que
cesse cette politique maintenant ! » La multiplication des
grèves et des combats de classe sur les revendications
particulières se heurtent à la politique de ce gouvernement.
Elle s’inscrit dans un processus qui pousse la
classe ouvrière à faire converger ses forces contre ce
gouvernement, agent du grand capital.Toute la situation
pousse à la lutte de classe unie pour contraindre le
gouvernement à reculer.
2 – Le pays s’enfonce chaque jour davantage dans
une profonde crise politique, sociale, institutionnelle,
économique. Tous les partis institutionnels et les institutions
elles-mêmes sont frappés. Cette crise s’inscrit
elle-même dans la crise de l’Union européenne, et plus
généralement du système basé sur la propriété privée
des moyens de production. Un système qui génère l’extension
des guerres, la dislocation des nations et qui,
partout, remet en cause ce qui a été conquis par le combat
ouvrier et démocratique. Le P-DG de l’une des principales
banques des Etats-Unis, la banque Morgan, vient
d’annoncer « l’imminence d’une crise financière sans précédent
dans l’histoire ». Au même moment, la Banque
centrale européenne continue chaque jour à déverser
des milliards d’euros en direction des spéculateurs, rendant,
selon les termes du journal Le Monde, « les marchés
euphoriques ».
3 – Le gouvernement Hollande-Valls est plus que jamais
déterminé à continuer sur la voie qu’il s’est tracé. Il veut
accélérer le rythme des contre-réformes et mesures antiouvrières
en application des traités européens. Les
mesures anti-ouvrières tombent en cascade : le pacte
de responsabilité, la loi Macron 1 et la loi Macron 2 sont
les plus connues. Mais il veut aussi imposer au pas de
charge la loi Touraine contre la santé, la réforme des collèges,
la réforme territoriale et des mesures contre les
libertés démocratiques. Et il le fait avec l’appui direct
des dirigeants du Parti socialiste et en profitant de l’attitude
des dirigeants du PCF et du Front de gauche.
4 – La défense des intérêts de la classe ouvrière et de
la démocratie se heurte frontalement aux institutions
de la VeRépublique et de l’Union européenne. L’exemple
de la Grèce est là pour le montrer. La défense des
intérêts des travailleurs et de la démocratie exige le
démantèlement des institutions — celles de la Ve République
et de l’Union européenne, qui sont là pour garantir
le système de la propriété privée des moyens de
production — et leur remplacement par un gouvernement
authentiquement au seul service de la classe
ouvrière, des opprimés, des exploités et de la démocratie.
5 – Dans ce contexte, les militants du POI sont invités,
à égalité avec les militants et travailleurs d’origines
diverses et de points de vue différents, à participer à la
préparation de l’assemblée-débat du 6 juin prochain
proposée par Informations ouvrières. Avec tous leurs
camarades et collègues, ils vont contribuer à cette discussion,
comme militants du Parti ouvrier indépendant,
sans prétendre pour autant fournir par avance toutes
les réponses. Dans le cadre de la préparation de l’assemblée
du 6 juin, et sur le plan spécifique qui est le leur,
les militants du POI prendront toutes leurs responsabilités
pour assurer l’élargissement de la diffusion d’Informations
ouvrières.
6 – C’est pour aider la classe ouvrière à réaliser les
conditions de son action de classe que nous avons constitué,
il y a sept ans, le Parti ouvrier indépendant. En
menant cette bataille, le POI entend contribuer au rassemblement
des forces militantes qui se dégagent dans
la construction d’une authentique représentation politique
de la classe ouvrière. Nous appelons tous les comités
du POI à mener très largement la discussion sur les
questions soulevées dans cette résolution, dans les assem-
blées qui se tiendront aux mois d’avril et de mai avec
l’ensemble des adhérents et, plus généralement, avec
les sympathisants, travailleurs, militants qui souhaiteront
s’y associer. Nous les appelons à saisir cette occasion
pour mener une campagne de renforcement du
Parti ouvrier indépendant.
7 – C’est dans ces conditions que le bureau national
appelle les comités départementaux du POI à mandater
leur délégué pour le conseil fédéral national (CFN)
des 8 et 9 mai, qui dégagera les leçons de la situation
pour les projeter dans la préparation du Ve Congrès du
Parti ouvrier indépendant des 21 et 22 novembre prochains.
Dans ce CFN, nous centraliserons le bilan de
notre propre activité : après les assemblées d’avril ; l’état
de la campagne de renforcement du parti, incluant la
centralisation des cartes et des timbres ; la centralisation
de la diffusion d’IOet le lancement de la campagne
des abonnements d’été ; la mise en oeuvre, en France,
de la campagne internationale contre la répression antisyndicale
en Espagne, qui se relie à la préparation de la
rencontre de l’Entente internationale des travailleurs et
des peuples organisée à Genève le 7 juin, à l’occasion de
la conférence annuelle de l’Organisation internationale
du travail (OIT).
8 – En résumé, les médias ont beau avoir fait un « black
out » pratiquement total sur la grève interprofessionnelle
et les manifestations appelées par la CGT, la CGTFO,
la FSU et SUD ; ils ont beau, comme la majorité des
dirigeants politiques de ce pays, s’acharner à minimiser
ce qui s’est passé ce 9 avril ; il n’en demeure pas moins
que pour les centaines de milliers de grévistes et de
manifestants, pour tous les militants qui ont construit
cette grève et ces manifestations... cette journée du
9 avril constitue un formidable encouragement. Les
premiers éléments d’une perspective capable d’unifier
toutes les forces de la classe ouvrière se dégagent de ces
centaines de défilés où, fraternellement, les militants
CGT, FO, FSU et SUD ont manifesté dans l’unité, côte à
côte, pour le retrait de la loi Macron, contre la politique
de contre-réformes de ce gouvernement au service du
patronat, du Medef et du capital financier. Ce qui ne fait
pas disparaître les obstacles auxquels la préparation du
9 avril s’est heurtée, y compris au sein même des organisations
qui y appelaient, et qui trouveront encore à
s’exprimer.
Si ce 9 avril a constitué un formidable encouragement
pour tous les travailleurs et les militants qui y ont participé,
il souligne avec plus de force que jamais la contradiction
majeure de toute la situation. Pendant la grève
et les manifestations, le Sénat poursuivait, comme si de
rien n’était, l’examen de la loi Macron ; l’Assemblée nationale
poursuivait, elle, l’examen d’une loi Touraine (totalement
appuyée par les députés du PS, et à laquelle les
députés du Front de gauche et de la gauche du PS ont
évité de s’opposer), tandis que Hollande et Valls annonçaient
de nouvelles mesures fiscales en faveur du patronat,
ainsi que de nouvelles menaces contre le Code du
travail…
Une contradiction qui pose avec une force nouvelle
la question : « Et maintenant, après que des centaines
de milliers de travailleurs et de militants ont indiqué leur
entière disponibilité, en se saisissant de l’appel de leurs
confédérations, comment faire pour que le gouvernement
soit contraint de retirer effectivement sa loi Macron
et de renoncer à la nouvelle avalanche de mesures qu’il
a programmées pour frapper les travailleurs ? » Comment
les choses se présentent-elles au lendemain de
cette grève ? A l’évidence, le travail commun réalisé par
les militants et les responsables qui ont travaillé ensemble
pour organiser cette grève et ces manifestations a
construit et renforcé de nouveaux points d’appui dans
la bataille qu’ont engagée, par exemple, les salariés en
grève de Radio France pour défendre le service public
de radio, ou bien les salariés dans les hôpitaux pour s’opposer
à l’offensive de destruction sans précédent dont
ils sont l’objet avec la loi Touraine. Il en est de même
pour les marins de la SNCM, qui sont renforcés et encouragés
à poursuivre et amplifier la bataille qu’ils mènent
contre l’offensive du gouvernement pour les liquider
dans le cadre de son attaque contre le « droit social français
»... Comme pour les enseignants, qui sont engagés
dans la bataille contre la réforme du collège qui menace
de dynamiter tout le système de l’instruction publique
de ce pays. A l’évidence, la grève et les manifestations
du 9 avril marquent le franchissement d’une étape dans
le processus qui pousse à la convergence des luttes de
la classe ouvrière que la politique de ce gouvernement
dirige inexorablement contre lui.
Les choses vont vite. La frénésie dont fait preuve ce
gouvernement exige que le débat entre militants et travailleurs
autour de ces questions pressantes, tirant profit
des conditions favorables créées par cette journée de
grève et de manifestations du 9 avril, s’organise et s’élargisse
à l’échelle de tout le pays. La crise dans laquelle le
pays s’enfonce ne pourra trouver d’issue que comme le
produit du développement de ce libre débat et des solutions
que son extension à une large surface militante
sera capable d’y apporter... C’est le sens de la proposition
d’assemblée-débat (6 juin) lancée par l’hebdomadaire
Informations ouvrières et adressée à tous les
travailleurs et militants, quelle que soit leur appartenance
politique et dans le respect de celle-ci, une assemblée-
débat dans laquelle les militants du POI s’inscrivent
à égalité avec tous les autres travailleurs et militants qui
souhaitent y participer.
Adoptée à l’unanimité du bureau national du POI,
Paris, le 11 avril 2015, 16 heures
de la grève interprofessionnelle et des manifestations
convoquées le 9 avril. Il a procédé à un examen de la
situation.
1 – Le 9 avril a montré que la volonté grandit parmi la
classe ouvrière et les militants de s’engager dans le combat
uni avec les organisations pour bloquer la politique
de destruction et de misère du gouvernement Hollande-
Valls. Le 9 avril a montré, à tous ceux qui prétendent
l’ignorer ou le contester, que la classe ouvrière organisée
est une réalité, une force, et que dès lors que les
organisations avancent clairement le mot d’ordre « Retrait
du pacte de responsabilité et de la loi Macron ! », les travailleurs,
les militants cherchent à se grouper dans une
lutte de classe unie contre le gouvernement. Cela dans
un contexte où, à Radio France, dans les hôpitaux, dans
les collectivités territoriales, dans l’Education nationale
et dans des centaines d’autres circonstances, les grèves
se multiplient contre les conséquences concrètes des
mesures gouvernementales, pour la défense de l’emploi,
des salaires, des garanties collectives. Partout, monte
une même exaspération : « On n’en peut plus, il faut que
cesse cette politique maintenant ! » La multiplication des
grèves et des combats de classe sur les revendications
particulières se heurtent à la politique de ce gouvernement.
Elle s’inscrit dans un processus qui pousse la
classe ouvrière à faire converger ses forces contre ce
gouvernement, agent du grand capital.Toute la situation
pousse à la lutte de classe unie pour contraindre le
gouvernement à reculer.
2 – Le pays s’enfonce chaque jour davantage dans
une profonde crise politique, sociale, institutionnelle,
économique. Tous les partis institutionnels et les institutions
elles-mêmes sont frappés. Cette crise s’inscrit
elle-même dans la crise de l’Union européenne, et plus
généralement du système basé sur la propriété privée
des moyens de production. Un système qui génère l’extension
des guerres, la dislocation des nations et qui,
partout, remet en cause ce qui a été conquis par le combat
ouvrier et démocratique. Le P-DG de l’une des principales
banques des Etats-Unis, la banque Morgan, vient
d’annoncer « l’imminence d’une crise financière sans précédent
dans l’histoire ». Au même moment, la Banque
centrale européenne continue chaque jour à déverser
des milliards d’euros en direction des spéculateurs, rendant,
selon les termes du journal Le Monde, « les marchés
euphoriques ».
3 – Le gouvernement Hollande-Valls est plus que jamais
déterminé à continuer sur la voie qu’il s’est tracé. Il veut
accélérer le rythme des contre-réformes et mesures antiouvrières
en application des traités européens. Les
mesures anti-ouvrières tombent en cascade : le pacte
de responsabilité, la loi Macron 1 et la loi Macron 2 sont
les plus connues. Mais il veut aussi imposer au pas de
charge la loi Touraine contre la santé, la réforme des collèges,
la réforme territoriale et des mesures contre les
libertés démocratiques. Et il le fait avec l’appui direct
des dirigeants du Parti socialiste et en profitant de l’attitude
des dirigeants du PCF et du Front de gauche.
4 – La défense des intérêts de la classe ouvrière et de
la démocratie se heurte frontalement aux institutions
de la VeRépublique et de l’Union européenne. L’exemple
de la Grèce est là pour le montrer. La défense des
intérêts des travailleurs et de la démocratie exige le
démantèlement des institutions — celles de la Ve République
et de l’Union européenne, qui sont là pour garantir
le système de la propriété privée des moyens de
production — et leur remplacement par un gouvernement
authentiquement au seul service de la classe
ouvrière, des opprimés, des exploités et de la démocratie.
5 – Dans ce contexte, les militants du POI sont invités,
à égalité avec les militants et travailleurs d’origines
diverses et de points de vue différents, à participer à la
préparation de l’assemblée-débat du 6 juin prochain
proposée par Informations ouvrières. Avec tous leurs
camarades et collègues, ils vont contribuer à cette discussion,
comme militants du Parti ouvrier indépendant,
sans prétendre pour autant fournir par avance toutes
les réponses. Dans le cadre de la préparation de l’assemblée
du 6 juin, et sur le plan spécifique qui est le leur,
les militants du POI prendront toutes leurs responsabilités
pour assurer l’élargissement de la diffusion d’Informations
ouvrières.
6 – C’est pour aider la classe ouvrière à réaliser les
conditions de son action de classe que nous avons constitué,
il y a sept ans, le Parti ouvrier indépendant. En
menant cette bataille, le POI entend contribuer au rassemblement
des forces militantes qui se dégagent dans
la construction d’une authentique représentation politique
de la classe ouvrière. Nous appelons tous les comités
du POI à mener très largement la discussion sur les
questions soulevées dans cette résolution, dans les assem-
blées qui se tiendront aux mois d’avril et de mai avec
l’ensemble des adhérents et, plus généralement, avec
les sympathisants, travailleurs, militants qui souhaiteront
s’y associer. Nous les appelons à saisir cette occasion
pour mener une campagne de renforcement du
Parti ouvrier indépendant.
7 – C’est dans ces conditions que le bureau national
appelle les comités départementaux du POI à mandater
leur délégué pour le conseil fédéral national (CFN)
des 8 et 9 mai, qui dégagera les leçons de la situation
pour les projeter dans la préparation du Ve Congrès du
Parti ouvrier indépendant des 21 et 22 novembre prochains.
Dans ce CFN, nous centraliserons le bilan de
notre propre activité : après les assemblées d’avril ; l’état
de la campagne de renforcement du parti, incluant la
centralisation des cartes et des timbres ; la centralisation
de la diffusion d’IOet le lancement de la campagne
des abonnements d’été ; la mise en oeuvre, en France,
de la campagne internationale contre la répression antisyndicale
en Espagne, qui se relie à la préparation de la
rencontre de l’Entente internationale des travailleurs et
des peuples organisée à Genève le 7 juin, à l’occasion de
la conférence annuelle de l’Organisation internationale
du travail (OIT).
8 – En résumé, les médias ont beau avoir fait un « black
out » pratiquement total sur la grève interprofessionnelle
et les manifestations appelées par la CGT, la CGTFO,
la FSU et SUD ; ils ont beau, comme la majorité des
dirigeants politiques de ce pays, s’acharner à minimiser
ce qui s’est passé ce 9 avril ; il n’en demeure pas moins
que pour les centaines de milliers de grévistes et de
manifestants, pour tous les militants qui ont construit
cette grève et ces manifestations... cette journée du
9 avril constitue un formidable encouragement. Les
premiers éléments d’une perspective capable d’unifier
toutes les forces de la classe ouvrière se dégagent de ces
centaines de défilés où, fraternellement, les militants
CGT, FO, FSU et SUD ont manifesté dans l’unité, côte à
côte, pour le retrait de la loi Macron, contre la politique
de contre-réformes de ce gouvernement au service du
patronat, du Medef et du capital financier. Ce qui ne fait
pas disparaître les obstacles auxquels la préparation du
9 avril s’est heurtée, y compris au sein même des organisations
qui y appelaient, et qui trouveront encore à
s’exprimer.
Si ce 9 avril a constitué un formidable encouragement
pour tous les travailleurs et les militants qui y ont participé,
il souligne avec plus de force que jamais la contradiction
majeure de toute la situation. Pendant la grève
et les manifestations, le Sénat poursuivait, comme si de
rien n’était, l’examen de la loi Macron ; l’Assemblée nationale
poursuivait, elle, l’examen d’une loi Touraine (totalement
appuyée par les députés du PS, et à laquelle les
députés du Front de gauche et de la gauche du PS ont
évité de s’opposer), tandis que Hollande et Valls annonçaient
de nouvelles mesures fiscales en faveur du patronat,
ainsi que de nouvelles menaces contre le Code du
travail…
Une contradiction qui pose avec une force nouvelle
la question : « Et maintenant, après que des centaines
de milliers de travailleurs et de militants ont indiqué leur
entière disponibilité, en se saisissant de l’appel de leurs
confédérations, comment faire pour que le gouvernement
soit contraint de retirer effectivement sa loi Macron
et de renoncer à la nouvelle avalanche de mesures qu’il
a programmées pour frapper les travailleurs ? » Comment
les choses se présentent-elles au lendemain de
cette grève ? A l’évidence, le travail commun réalisé par
les militants et les responsables qui ont travaillé ensemble
pour organiser cette grève et ces manifestations a
construit et renforcé de nouveaux points d’appui dans
la bataille qu’ont engagée, par exemple, les salariés en
grève de Radio France pour défendre le service public
de radio, ou bien les salariés dans les hôpitaux pour s’opposer
à l’offensive de destruction sans précédent dont
ils sont l’objet avec la loi Touraine. Il en est de même
pour les marins de la SNCM, qui sont renforcés et encouragés
à poursuivre et amplifier la bataille qu’ils mènent
contre l’offensive du gouvernement pour les liquider
dans le cadre de son attaque contre le « droit social français
»... Comme pour les enseignants, qui sont engagés
dans la bataille contre la réforme du collège qui menace
de dynamiter tout le système de l’instruction publique
de ce pays. A l’évidence, la grève et les manifestations
du 9 avril marquent le franchissement d’une étape dans
le processus qui pousse à la convergence des luttes de
la classe ouvrière que la politique de ce gouvernement
dirige inexorablement contre lui.
Les choses vont vite. La frénésie dont fait preuve ce
gouvernement exige que le débat entre militants et travailleurs
autour de ces questions pressantes, tirant profit
des conditions favorables créées par cette journée de
grève et de manifestations du 9 avril, s’organise et s’élargisse
à l’échelle de tout le pays. La crise dans laquelle le
pays s’enfonce ne pourra trouver d’issue que comme le
produit du développement de ce libre débat et des solutions
que son extension à une large surface militante
sera capable d’y apporter... C’est le sens de la proposition
d’assemblée-débat (6 juin) lancée par l’hebdomadaire
Informations ouvrières et adressée à tous les
travailleurs et militants, quelle que soit leur appartenance
politique et dans le respect de celle-ci, une assemblée-
débat dans laquelle les militants du POI s’inscrivent
à égalité avec tous les autres travailleurs et militants qui
souhaitent y participer.
Adoptée à l’unanimité du bureau national du POI,
Paris, le 11 avril 2015, 16 heures
samedi 14 février 2015
Conférence ouvrière pour l'unité et la résistance du 17 janvier
Déclaration de la conférence du 17 janvier 2015.
La « Conférence de militants pour l’unité et la résistance » a rassemblé 550 militants ouvriers d'origines diverses, ce 17 janvier huit jours après les terribles attentats qui ont fait 17 victimes
550 militants et responsables ouvriers, venus de tout le pays, ont décidé d'être là en dépit du climat de dramatisation et de méfiance généralisée instillés par les sommets de l'Etat comme par les médias au moment où tout est fait pour se servir de ces odieux attentats pour « couvrir » le passage en catimini de la loi Macron qui porte un coup mortel au Code du travail. Ce serait pour le gouvernement un pas dans la voie de la réalisation du programme formulé en 2007 par Denis Kessler : « sortir de 1945 et défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) » ;
550 militants membres d'organisations syndicales différentes se sont fraternellement réunis, alors que les organisations syndicales font l'objet d'attaques visant à remettre en cause leur existence et leur indépendance et que « l'union sacrée » est invoquée pour tenter de les faire renoncer à ce pourquoi elles ont été construites : la défense de toutes les conquêtes sociales de la classe ouvrière.
Contrairement à ce que les initiateurs du Pacte de responsabilité au profit exclusif du patronat, voudraient nous faire croire, nous affirmons que la lutte de classes ne s’interrompt pas.
« Hollande-Valls -était-il écrit dans l'appel à notre conférence- ont décidé, pour se conformer aux diktats du Medef, de l'Union européenne, et plus généralement du capital financier, de passer en force, au mépris des protestations qui s’élèvent dans les rangs de leur propre majorité; ils le font de façon provocatrice, en ignorant l’avertissement constitué par la sortie de la CGT, de la CGT-FO, suivies par FSU et Solidaires, de la conférence sociale qui avait en réalité provoqué le changement de gouvernement.
Et faute de pouvoir s'appuyer sur cette conférence sociale, ils annoncent qu’ils auront recours, chaque fois que cela sera nécessaire, aux dispositions les plus anti-démocratiques des institutions de la Ve République : les ordonnances — maniant comme moyen de chantage la menace de la dissolution
. »
Quelques mois après nous avons entendu dans cette conférence de nombreuses interventions qui témoignent d’une même réalité que dans de multiples entreprises, services, départements, etc., se multiplient les déclarations et actions communes pour la défense des revendications des salariés face aux attaques gouvernementales et patronales.
Nous avons entendu les camarades qui nous ont annoncé la manifestation appelée par les Unions régionales CGT et CGT-FO de la Région parisienne avec SUD et FSU le 26 janvier pour le retrait de la loi Macron, le jour de l'ouverture du débat à l'Assemblée nationale.
Nous avons entendu les camarades de l'énergie qui nous indiqué l'appel de leurs fédérations CGT/CGT-FO à une montée nationale le 29 janvier contre la loi de transition énergétique.
Nous avons entendu les camarades cheminots qui nous ont informé de l’appel de leurs fédérations CGT, CGT-FO et SUD à une montée nationale ce même 29 janvier contre la réforme ferroviaire.
« Comment pouvons-nous, travailleurs et militants de toutes origines politiques, élus, démocrates… agir pour aider l’immense force disponible à surmonter tous les obstacles à son rassemblement dans l’unité de ses organisations contre le « pacte de responsabilité » qui aujourd'hui concentre la politique de rigueur (d’austérité) et prétend engager les organisations syndicales dans l’accompagnement du plan gouvernemental ? » était-il écrit dans l'appel à notre conférence de ce 17 janvier.
Le libre débat qui s'est poursuivi depuis des mois entre nous, les liens que nous avons resserrés, surmontant les différences, ont commencé à porter leurs fruits. Ils fournissent un levier important dans la bataille que nous menons ensemble pour la défense de l'indépendance de nos organisations respectives. Pour barrer la route à l'entreprise de destruction sans précédent engagée par ce gouvernement nous sommes parvenus à même conclusion l’heure est à la mobilisation, l’heure à construction du rapport de force : pour bloquer cette offensive, il faut bloquer le pays.
En conséquence, nous invitons tous les participants à cette conférence à organiser dans leurs régions et dans leurs différentes branches professionnelles des réunions de compte-rendu permettant d'élargir encore la surface de cet échange et de saisir les occasions qui ne peuvent manquer de se présenter d'agir concrètement sur la situation dans le sens du rassemblement de la classe ouvrière dans son unité face à ce gouvernement entièrement dévoué au capital.
Le comité de liaison constitué à l’issue de cette conférence participe en mars 2013 à une conférence ouvrière européenne à Tarragone (Etat espagnol) pour « débattre librement dans un objectif unique : contribuer, de façon coordonnée, dans chacun de nos pays, à lever les obstacles qui se dressent contre la réalisation de l’unité. Pour abroger les plans assassins de l'Union européenne et ses traités. Contre la dictature de la troïka. »
Le 1er décembre 2012, le 30 novembre 2013, puis le 14 juin 2014, trois nouvelles conférences, représentant toujours plus de militants.
Libellés :
Appel,
appel des 160,
Conférence pour l unité et la résistance
le POI 06 informe : liquidation de la SNCM
suite à la conférence de presse du lundi 19 janvier 2015
Les organisations syndicales départementales CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES du Var ont décidés d’agir ensemble contre la liquidation de la SNCM.
L’Etat n’a pas respecté les engagements pris l’année dernière pour la sauvegarde de la compagnie. Pire l’Etat qui reste le principal actionnaire de la SNCM par le biais de TRANSDEV et de la caisse des dépôts et consignations a participé à une mise en redressement judiciaire savamment construite.
Les éventuels repreneurs avaient jusqu’à ce lundi 19 janvier pour déposer leurs offres. L’objectif poursuivi est clair : vendre à la découpe les navires de la compagnie et attribuer la délégation de Service Public à d’autres compagnies qui seront des compagnies low-cost.
En agissant ainsi, le gouvernement Français se plie aux injonctions de l’Union Européenne. Il s’agit de liquider la SNCM, les emplois, le Service Public de continuité territoriale et le pavillon français de 1er registre. Il s’agit également de céder aux compagnies Low-Cost les lignes assurées par la SNCM.
L’Intersyndicale SNCM a déposé des résolutions dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire. Les organisations syndicales départementales CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES du Var apportent leur soutien aux résolutions des syndicats de la SNCM.
Nous considérons qu’il faut une riposte la plus unitaire et la plus large possible pour faire échec à la volonté du gouvernement de démanteler la SNCM. Nous irons interpeller le préfet du Var ce 21 janvier sur cette question.
Nos organisations syndicales n’acceptent pas que TOULON soit le point d’ancrage du Low-cost et du non respect du droit du travail français.
Notre action vise à défendre l’existence d’une compagnie française, ses emplois et sa convention collective et non à opposer des travailleurs entre eux. Qu’ils soient sous statut, précaires, détachés, ou immigrés, ils sont tous victimes de la concurrence imposée par les marchés financiers.
D’autres mobilisations unitaires contre les privatisations et externalisations sont en cours à la SNCF ou dans l’énergie.
Derrière le démantèlement SNCM, c’est bien la question du droit du travail et de la mise en concurrence sauvage des salariés sous la houlette de l’Union Européenne ce que nous ne cessons de dénoncer au quotidien.
Toulon, le 19 janvier 2015.
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