NON AU PRADO !
MAINTIEN DES HÔPITAUX
ET DE LA QUALITÉ DES SOINS !
Qu’est-ce que le PRADO ? Le Programme de Retour à Domicile des patients hospitalisés.
Objectif :
réduire de manière brutale la durée de l’hospitalisation, par un accord signé entre le patient, la Caisse d’Assurance Maladie et l’équipe médicale.
Le premier secteur concerné dans les
Alpes-Maritimes : la maternité, avec comme objectif le retour à domicile après 2 jours pour un accouchement sans complication (au lieu de 4,3 jours en moyenne aujourd’hui ) !
Le PRADO a fixé 4 critères
« d’éligibilité » pour une sortie anticipée de la maternité.
Bilan : la nécessité du repos post-natal, l’accompagnement de la mère lors de la montée de lait, le temps nécessaire à l’apprentissage des soins à donner à son bébé, à l’établissement du rapport entre la mère et son enfant, tout cela disparaît, sans compter les complications qui peuvent apparaître après l’accouchement !
Et c’est un
« conseiller de l’assurance maladie » qui a la charge de convaincre la patiente des bienfaits du suivi à domicile ! Les employés de l’assurance maladie devraient ainsi devenir des représentants chargés de «vendre» les choix d’économies budgétaires de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie !
Les mères et leur bébé jetés hors des maternités, les fermetures de service, d’établissements, voilà la conséquence de la « politique de réduction des dépenses publiques » imposée par l’Union européenne.
Le collège national des gynécologues a exprimé ses doutes
« en termes de santé publique », mais l’Assurance Maladie poursuit son plan.
Ainsi, certains départements sont pilotes pour appliquer le PRADO à l’orthopédie (prothèses totales de hanche et du genou). Toutes les branches de la médecine et de la chirurgie devraient y passer !
L’Agence Régionale de Santé PACA s’est donc fixé un objectif pour 2016 :
plus de 50% des interventions chirurgicales devront être faites en ambulatoire, sans une seule nuit passée à l’hôpital !
Et au même moment, elle annonce :
- la fermeture 9 services de réanimation, 20 sites de médecine et 15 sites de chirurgie !
- Plus une seule ouverture de maison de retraite en PACA d’ici 2017 !
Dans ces conditions, comment comprendre que les élus locaux, départementaux et régionaux, de droite comme de gauche, siègeant à la conférence régionale de santé aient par deux fois rendu un avis favorable à ces mesures, malgré le refus des représentants des syndicats FO et CGT ?
Où veut-on nous emmener ?
Le PRADO est un
« objectif prioritaire de l’Assurance maladie » inscrit dans sa convention d’objectifs et de gestion, comme le sont les réductions d’effectifs, les fermetures de centres de Caisse primaire. C’est la même politique dans toute la Sécurité sociale : CAF, Retraite, URSSAF, toute l’institution est touchée par la réduction des budgets et les plans de fermeture.
Alors, répétons-le : comment comprendre que, le 29 mars, le Haut Conseil de l’Assurance maladie, dans lequel siègent des représentants du PS comme des dirigeants de la Mutualité française, ait rendu un rapport dans lequel on lit :
« Il faut combler l’écart qui s’est brutalement creusé entre des dépenses courantes et les recettes courantes, et stopper la spirale de l’accroissement de la dette. Ce comblement doit se faire sans délai » ?
S’agirait-il de faire payer aux accouchées, aux malades, aux retraités, aux allocataires et au personnel un
«déficit» fabriqué, en 20 ans, par 316 milliards d’exonérations de cotisations patronales ?
Comment comprendre le consensus des élus UMP, PS, MRC, VERTS et Front de Gauche du Conseil Régional qui ont voté la mise en place de maisons régionales de santé visant, notamment, à réduire les hospitalisations?
C’est une certitude : continuer dans cette voie conduirait le pays au chaos.
Le POI s’est adressé aux candidats du PS et du Front de gauche dans la sixième circonscription.
Nous leur avons dit :
« Dans les prochaines semaines, François Hollande devra décider s’il ratifie ou non le traité TSCG, dit « Super-Maastricht »
. Rappelons-le : ce traité, signé le 2 mars à Bruxelles par Sarkozy et Merkel, prévoit d’inscrire la « règle d’or » (c’est-à-dire l’obligation d’austérité), soit dans la Constitution, soit dans les lois organiques des lois de finances; il prévoit des sanctions automatiques en cas de non-respect et l’envoi d’émissaires, comme en Grèce, chargés de faire appliquer les exigences destructrices de Bruxelles. Ce traité prévoit une obligation de réduction drastique des déficits publics et de la dette qui conduirait, dès 2013, à couper plus de 80 milliards d’euros dans les dépenses publiques (20 % du budget total de la nation).
(...) Qu’y a-t-il de plus urgent que l’unité pour faire barrage à ce traité, l’unité pour la non ratification du TSCG ? C’est pour oeuvrer à la réalisation de cette unité, sans préalable ni conditions, que nous nous adressons à vous. »
Paul FAVALE et Lucie VIANO sont candidats dans notre circonscription pour dire :
Retrait du schéma régional de santé !
Retrait du PRADO et de toutes les mesures réduisant les remboursements et l’accès aux soins !
Réouverture des maternités, des services et des hôpitaux fermés !
NON À LA RATIFICATION DE SUPER-MAASTRICHT ! NON À LA « RÈGLE D’OR » !
RÉUNION PUBLIQUE
SAMEDI 26 mai de 10h à 12H
à Cagnes-sur-mer
Salle N°1, Espace Val Fleuri, 99 chemin du Val Fleuri
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