Réunion ouverte POI


Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr

samedi 14 février 2015

Conférence ouvrière pour l'unité et la résistance du 17 janvier


Déclaration de la conférence du 17 janvier 2015.

La « Conférence de militants pour l’unité et la résistance » a rassemblé 550 militants ouvriers d'origines diverses, ce 17 janvier huit jours après les terribles attentats qui ont fait 17 victimes
550 militants et responsables ouvriers, venus de tout le pays, ont décidé d'être là en dépit du climat de dramatisation et de méfiance généralisée instillés par les sommets de l'Etat comme par les médias au moment où tout est fait pour se servir de ces odieux attentats pour « couvrir » le passage en catimini de la loi Macron qui porte un coup mortel au Code du travail. Ce serait pour le gouvernement un pas dans la voie de la réalisation du programme formulé en 2007 par Denis Kessler : « sortir de 1945 et défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) » ;

550 militants membres d'organisations syndicales différentes se sont fraternellement réunis, alors que les organisations syndicales font l'objet d'attaques visant à remettre en cause leur existence et leur indépendance et que « l'union sacrée » est invoquée pour tenter de les faire renoncer à ce pourquoi elles ont été construites : la défense de toutes les conquêtes sociales de la classe ouvrière.

Contrairement à ce que les initiateurs du Pacte de responsabilité au profit exclusif du patronat, voudraient nous faire croire, nous affirmons que la lutte de classes ne s’interrompt pas.

« Hollande-Valls -était-il écrit dans l'appel à notre conférence- ont décidé, pour se conformer aux diktats du Medef, de l'Union européenne, et plus généralement du capital financier, de passer en force, au mépris des protestations qui s’élèvent dans les rangs de leur propre majorité; ils le font de façon provocatrice, en ignorant l’avertissement constitué par la sortie de la CGT, de la CGT-FO, suivies par FSU et Solidaires, de la conférence sociale qui avait en réalité provoqué le changement de gouvernement.

Et faute de pouvoir s'appuyer sur cette conférence sociale, ils annoncent qu’ils auront recours, chaque fois que cela sera nécessaire, aux dispositions les plus anti-démocratiques des institutions de la Ve République : les ordonnances — maniant comme moyen de chantage la menace de la dissolution
. »
Quelques mois après nous avons entendu dans cette conférence de nombreuses interventions qui témoignent d’une même réalité que dans de multiples entreprises, services, départements, etc., se multiplient les déclarations et actions communes pour la défense des revendications des salariés face aux attaques gouvernementales et patronales.


Nous avons entendu les camarades qui nous ont annoncé la manifestation appelée par les Unions régionales CGT et CGT-FO de la Région parisienne avec SUD et FSU le 26 janvier pour le retrait de la loi Macron, le jour de l'ouverture du débat à l'Assemblée nationale.

 

Nous avons entendu les camarades de l'énergie qui nous indiqué l'appel de leurs fédérations CGT/CGT-FO à une montée nationale le 29 janvier contre la loi de transition énergétique.

Nous avons entendu les camarades cheminots qui nous ont informé de l’appel de leurs fédérations CGT, CGT-FO et SUD à une montée nationale ce même 29 janvier contre la réforme ferroviaire.

« Comment pouvons-nous, travailleurs et militants de toutes origines politiques, élus, démocrates… agir pour aider l’immense force disponible à surmonter tous les obstacles à son rassemblement dans l’unité de ses organisations contre le « pacte de responsabilité » qui aujourd'hui concentre la politique de rigueur (d’austérité) et prétend engager les organisations syndicales dans l’accompagnement du plan gouvernemental ? » était-il écrit dans l'appel à notre conférence de ce 17 janvier.

Le libre débat qui s'est poursuivi depuis des mois entre nous, les liens que nous avons resserrés, surmontant les différences, ont commencé à porter leurs fruits. Ils fournissent un levier important dans la bataille que nous menons ensemble pour la défense de l'indépendance de nos organisations respectives. Pour barrer la route à l'entreprise de destruction sans précédent engagée par ce gouvernement nous sommes parvenus à même conclusion l’heure est à la mobilisation, l’heure à construction du rapport de force : pour bloquer cette offensive, il faut bloquer le pays.

En conséquence, nous invitons tous les participants à cette conférence à organiser dans leurs régions et dans leurs différentes branches professionnelles des réunions de compte-rendu permettant d'élargir encore la surface de cet échange et de saisir les occasions qui ne peuvent manquer de se présenter d'agir concrètement sur la situation dans le sens du rassemblement de la classe ouvrière dans son unité face à ce gouvernement entièrement dévoué au capital.

 
(1) Appel lancé par 160 militants ouvriers et élus appartenant à diverses organisations syndicales et politiques. Contresigné par 2500 militants, cet appel débouche sur une conférence le 26 novembre 2011. Les 413 militants réunis adoptent un texte : « Il revient au mouvement ouvrier de s’unir au-delà des divergences compréhensibles pour bloquer cette logique infernale qui voit la “dictature de la dette” menacer toutes les conquêtes, l’indépendance des organisations ouvrières et donc ce qui constitue les fondements mêmes de la démocratie.»


Le comité de liaison constitué à l’issue de cette conférence participe en mars 2013 à une conférence ouvrière européenne à Tarragone (Etat espagnol) pour « débattre librement dans un objectif unique : contribuer, de façon coordonnée, dans chacun de nos pays, à lever les obstacles qui se dressent contre la réalisation de l’unité. Pour abroger les plans assassins de l'Union européenne et ses traités. Contre la dictature de la troïka. »

Le 1er décembre 2012, le 30 novembre 2013, puis le 14 juin 2014, trois nouvelles conférences, représentant toujours plus de militants.

le POI 06 informe : liquidation de la SNCM

suite à la conférence de presse du lundi 19 janvier 2015


Les organisations syndicales départementales CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES du Var ont décidés d’agir ensemble contre la liquidation de la SNCM.

 
L’Etat n’a pas respecté les engagements pris l’année dernière pour la sauvegarde de la compagnie. Pire l’Etat qui reste le principal actionnaire de la SNCM par le biais de TRANSDEV et de la caisse des dépôts et consignations a participé à une mise en redressement judiciaire savamment construite.

 
Les éventuels repreneurs avaient jusqu’à ce lundi 19 janvier pour déposer leurs offres. L’objectif poursuivi est clair : vendre à la découpe les navires de la compagnie et attribuer la délégation de Service Public à d’autres compagnies qui seront des compagnies low-cost.

 
En agissant ainsi, le gouvernement Français se plie aux injonctions de l’Union Européenne. Il s’agit de liquider la SNCM, les emplois, le Service Public de continuité territoriale et le pavillon français de 1er registre. Il s’agit également de céder aux compagnies Low-Cost les lignes assurées par la SNCM.

 
L’Intersyndicale SNCM a déposé des résolutions dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire. Les organisations syndicales départementales CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES du Var apportent leur soutien aux résolutions des syndicats de la SNCM.

 
Nous considérons qu’il faut une riposte la plus unitaire et la plus large possible pour faire échec à la volonté du gouvernement de démanteler la SNCM. Nous irons interpeller le préfet du Var ce 21 janvier sur cette question.

 
Nos organisations syndicales n’acceptent pas que TOULON soit le point d’ancrage du Low-cost et du non respect du droit du travail français.

 
Notre action vise à défendre l’existence d’une compagnie française, ses emplois et sa convention collective et non à opposer des travailleurs entre eux. Qu’ils soient sous statut, précaires, détachés, ou immigrés, ils sont tous victimes de la concurrence imposée par les marchés financiers.

 
D’autres mobilisations unitaires contre les privatisations et externalisations sont en cours à la SNCF ou dans l’énergie.

 
Derrière le démantèlement SNCM, c’est bien la question du droit du travail et de la mise en concurrence sauvage des salariés sous la houlette de l’Union Européenne ce que nous ne cessons de dénoncer au quotidien.



Toulon, le 19 janvier 2015.