La rencontre nationale du 14 juin à la Bourse du travail de Paris à l’initiative de l’appel des 160 regroupés pour la résistance, l'unité et l'indépendance des organisations ouvrières en particulier « contre les plans de l'Union européenne et de la troïka », a, sans aucun doute, rempli son rôle en permettant un large débat pour le renforcement de l’axe de la résistance fondé sur l’indépendance des organisations syndicales.La rencontre s’est tenue alors qu’avait démarré, trois jours avant, la grève reconductible des cheminots pour le retrait de la réforme ferroviaire. Grève dans laquelle les cheminots ont renoué avec les assemblées convoquées avec les syndicats qui sont pour la grève, avec la décision de reconduction soumise aux grévistes. Et, bien sûr, ce n’est pas une affaire de cheminots. Cela concerne toute la classe ouvrière.Notre conférence a rassemblé 387 militants. Nous devions être beaucoup plus nombreux.De nombreuses délégations n’ont pu gagner Paris faute de trains, ce qui a démenti les déclarations fanfaronnes du gouvernement et de la direction de la SNCF.Notre débat a vraiment été marqué du début jusqu’à la fin par la grève des cheminots.Notre rencontre a d’ailleurs débuté par la lecture d’une impressionnante liste de prises de position d’instances syndicales CGT, Force ouvrière, Solidaires, FSU, intersyndicales exprimant leur soutien à la mobilisation des cheminots et à leur exigence de retrait du projet de loi de réforme ferroviaire, préalable à toute satisfaction des revendications des cheminots.Un soutien dont chacun comprenait qu’il exprime la volonté commune de résistance qui se manifeste partout. Un soutien qui résumait la nécessité de notre rencontre comme l’ont exprimé les militants engagés par l’appel sur la SNCM.On ne peut que partager le sentiment d’un participant : le débat a évolué entre les premières conférences, encore marquées par une tendance à constater et déplorer les difficultés et cette rencontre où s’est exprimée la conviction que la réponse est en train de se constituer et que cette rencontre en est une composante.Sur les 387 participants, 37 sont intervenus. Quelle que soit leur appartenance syndicale, qu’ils soient CGT, Force ouvrière, FSU, quelle que soit leur éventuelle appartenance politique, quelle que soit leur profession, les 37 intervenants ont exprimé la résistance de la classe ouvrière aux plans destructeurs de tous ses acquis. Et cela dans tous les secteurs, à la SNCF, à la SNCM, chez les territoriaux, dans l’enseignement supérieur et la recherche, à la Sécurité sociale, dans les hôpitaux, dans le privé.Et ce mouvement de résistance qui s’exprime dans tous les secteurs s’appuie sur le fait que, comme il a été démontré dans de nombreuses interventions, le « syndicalisme rassemblé » auquel se sont heurtés les salariés du public et du privé dans leur exigence de retrait des contre réformes des retraites est, de plus en plus, battu en brèche par le syndicalisme de combat matérialisé par les prises de position communes des instances syndicales.Le lien est immédiat entre le refus du pacte de responsabilité et l’unité qui s’affirme pour défendre ensemble les revendications et réunir les moyens de la lutte de classe pour faire reculer le gouvernement. Unité qui devient un enjeu. Unité qui répond à l’aspiration des salariés.Alors que s’affirme ce syndicalisme de combat contre le syndicalisme rassemblé, le gouvernement tente, au travers de la conférence sociale, de restaurer le syndicalisme rassemblé pour associer les confédérations à la mise en œuvre du pacte de responsabilité, même lorsqu’elles ne l’ont pas signé.Le véritable objectif étant donné par le ministre Sapin lorsqu’il met en place le « comité de suivi » du pacte de responsabilité.De nombreux intervenants sont revenus sur cette question en appuyant avec force tous ceux qui agissent contre la participation à la conférence sociale des organisations qui ont refusé de signer le pacte de responsabilité.Ils ont insisté sur la contradiction qu’il y a entre la résistance qui se manifeste contre le pacte de responsabilité et toutes ses conséquences et la volonté du gouvernement d’imposer un « dialogue social » consistant à tenter d’instrumentaliser les organisations syndicales pour la mise en œuvre de ses plans anti-ouvriers.Cette question devient une question majeure qui appellera de notre part de nous rencontrer à nouveau.
Réunion ouverte POI
Réunion du CNRR local d'Antibes/Valbonne
Régulièrement à 12h15 à Garbejaire Valbonne
Réunion du POI 06 sur la situation politique et sociale
Prochaines réunions : Nous contacter poiam@orange.fr
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samedi 12 juillet 2014
Conférence nationale pour l'unité et la résistance - 14 juin 2014
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